Marché des céréales
Les incertitudes logistiques liées aux corridors de solidarité européens perdurent
Côté climat, les prévisions américaines montrent une persistance de la sècheresse dans la région des Plaines, tandis que l’Ouest du Midwest devrait recevoir des précipitations prochainement. Les températures en revanche demeurent au-dessus des normes saisonnières. Le Canada demeure quant à lui anormalement chaud et sec, de même que la région mer Noire et l’Argentine, encore et toujours aux prises avec une sècheresse historique. Le continent européen bénéficie de précipitations sur son quart Sud-Ouest.
Cette semaine apportait des nouveautés sur les bilans du monde entier. La bourse de Rosario annonçait ainsi une baisse de ses prévisions de production de blé nouvelle récolte à 15Mt vs. 15,6Mt précédemment, et en deçà des prévisions de l’USDA à 16,5Mt. La commercialisation de la récolte argentine en cours par les agriculteurs a atteint 11,4Mt, dont les exportateurs détiennent 7Mt. Cela semble beaucoup comparé aux 4,5Mt d’exportations prévues par l’USDA pour la campagne. Les ventes nouvelles récolte quant à elles ont atteint 1,5Mt, bien en deçà des 5,25Mt de l’année dernière.
Au Brésil, la sècheresse qui sévit au Paraná, l’Etat qui représente 43% de la production de blé du pays, et au Nord du Rio Grande do Sul ne devrait pour l’heure pas entamer le potentiel de la récolte.
Côté géopolitique, l’accord interdisant l’importation de biens ukrainiens via ses pays limitrophes européens prend fin ce vendredi 15 septembre. Cependant les divergences font rage entre les Etats membres. La Hongrie a annoncé qu’elle entendait prolonger cet « accord » de façon unilatérale et serait certainement suivie par la Pologne. La Roumanie et la Bulgarie en revanche semblent enclines à accepter de voir à nouveaux les biens ukrainiens transiter par leurs territoires.
Les exportations de blé russes continuent à une cadence soutenue en septembre et pourraient bien rester sur le même rythme que pour les mois de juillet et aout, soit 5Mt, un rythme bien supérieur à celui de 2022 et liée notamment à la grande différence de prix par rapport aux autres origines. Les exportations ukrainiennes quant à elles accusent un réel recul depuis les mois d’été, et pour la première fois depuis le déclanchement de la guerre.