Marché des céréales
Le blé au plus haut depuis 2 mois
Blé
Le marché du blé continue sa progression cette semaine pour atteindre 170€/t en rendu portuaire, soit un gain de plus de 10€ sur le mois de septembre. Le marché à terme du blé sur Euronext a atteint un plus haut depuis 2 mois ce jeudi, à 176,25€/t, sur l’échéance de décembre.
La demande en blé à l’exportation soutient le marché. Ce 2 octobre a eu lieu la 3ème vente de blé français à destination d l’Egypte. Le GASC a acheté 60kt de blé français, seule offre retenue et la plus compétitive en C&F face aux origines russes et ukrainiennes. La parité euro/dollar, en dessous de 1,1 contribue à cette compétitivité. A destination de l’Algérie, les chargements continuent, avec cette semaine plus de 92kt de blés chargées depuis Rouen pour cette destination.
Pour l’heure, selon les chiffres de la Commission européenne, 1,360Mt de blé français ont été exportées vers les pays tiers, en retrait de 708kt par rapport à 2018/19 et 236kt par rapport à 2017/18 (cf. graph). Pour autant les derniers appels d’offres et l’évolution des dispositions d’achat du Maroc promettent de belles perspectives à venir. En effet, selon France Export Céréales, suite à l’abaissement des droits de douanes depuis le 1er octobre et des accords d’association notamment avec l’UE, le lancement d’un appel d’offre dès le lendemain donne l’avantage aux blés européens et particulièrement la France. Les quantités pourraient atteindre 633kt.
Maïs
Le marché à terme du maïs à Chicago s’est apprécié lundi suite à la parution du rapport trimestriel de l’USDA sur l’état des stocks aux Etats-Unis. Les opérateurs estimaient les stocks à 2,428 milliards de boisseaux, et l’USDA a finalement publié le chiffre de 2,118 milliards, en deçà de leurs attentes. Il est possible que ces éléments entraînent une révision du bilan maïs américain pour le prochain rapport du 10 octobre.
Le cours du maïs a par la suite continué sa progression, soutenu par le retard dans la récolte de maïs aux Etats-Unis. Mais au final, le marché à terme est reparti quelque peu à la baisse ce mercredi sans pour autant perdre les gains du début de la semaine. Euronext a suivi la tendance et progresse de +1,75€ cette semaine.
En France, la récolte continue d’avancer pas à pas, et au 30 septembre, selon Céré’Obs, 6% des surfaces étaient récoltées contre 3% la semaine précédente. L’avancement de la moisson est en net retrait par rapport à l’an passé (42% à même date en 2018) mais la récolte avait démarré en avance en 2018.
En Europe, le CIC, dans son rapport du 26 septembre a revu à la baisse la production de l’Union, à 66,4Mt contre 66,7Mt le mois dernier. Les productions polonaise et italienne ont été revues à la baisse, ce qui n’a pas été compensé par les hausses dans les pays de l’Europe de l’Est (Bulgarie, Hongrie). Les importations européennes sont toujours estimées à 18,8Mt. Au 30 septembre, ce sont déjà presque 5Mt de maïs qui ont été importées en Europe, dont 1,9Mt en Espagne. Le maïs brésilien représente 2,8Mt.
Les exportations du Brésil sont restées importantes sur le mois de septembre, avec 6,3Mt expédiées sur ce mois, presque 2 fois plus que l’an passé. Les exportations brésiliennes sont en bonne voie pour atteindre le chiffre de 37Mt selon le CIC (27,8Mt en 18/19 et 31,2Mt en 17/18).
Orge
Dans le sillage du blé, le cours de l’orge Fob Rouen s’est raffermi cette semaine. La progression a également été aidé par l’appel d’offre de l’Arabie Saoudite la semaine dernière en orges fourragères pour 1,020 Mt. A priori les origines mer Noire, UE et Australie ont été retenues.
Avec l’amélioration des conditions fourragères et une utilisation a priori réduite des aliments composés, les achats de l’Arabie Saoudite sont prévus à 6,9Mt. Ce chiffre est certes plus élevé que pour la campagne 2018/19, mais il est en net baisse par rapport aux campagnes 2017/18 (7,9Mt) et 2016/17 (8,1Mt). Les exportations européennes d’orges vers cette destination sont en retrait au 30 septembre (375kt contre 615kt en 2018/19 à la même date). Par contre, les exportations chinoises sont sensiblement identiques à l’an dernier à la même date.