
Marché des céréales
Les grands importateurs sont aux achats
Blé tendre
En euro, les cours restent stables sur le marché national. Mais la reprise de l’euro se traduit par une hausse du prix en dollar et pénalise à nouveau la compétitivité des blé européens. Ceci étant, le marché s’active quelque peu, avec cette semaine un nouvel achat de 570 Kt de l’Algérie, qui se réalisera probablement en blé d’origine française et argentine. L’Arabie Saoudite a ouvert un appel d’offres pour 480 Kt de blé « hard » à haute teneur en protéine, pour livraison février-avril. Les exportateurs sont donc à la recherche de marchandise notamment en blé baltes et allemands. Les disponibilités en blé de cette qualité outre-atlantique (Etats-Unis et Argentine notamment), et les exigences qualitative du cahier des charges saoudi entretiennent le suspens. A noter que, selon les statistiques sur les chargements portuaires de la commission européenne, avec 1,1 Mt expédiées depuis l’Europe, l’Arabie Saoudite, s’affiche comme la seconde destination de blé de l’Union Européenne depuis le début de la campagne, derrière l’Algérie (1,9 Mt) et devant l’Egypte (0,9 Mt). Le GASC continue de s’approvisionner majoritairement en blé russe et vient d’ailleurs, sans surprise, d’acheter 120 Kt de blé russe pour livraison janvier.
Orge
Le cours de l’orge rebaisse légèrement dans les différents ports français. Plusieurs affaires se sont finalisées cette semaine, mais sans toutefois confirmation de l’origine des marchandises. La Jordanie a acheté deux bateaux de 50 Kt livraison mars-avril et devrait revenir aux achats la semaine prochaine. L’Arabie Saoudite a finalisé son appel d’offres pour un total de 723 Kt. Il conviendra de suivre l’activité dans les ports français et européens dans les semaines à venir.
Maïs
On ne cesse de le lire et de l’écrire : les importations de maïs s’effectuent à un rythme important cette année. Ce sont déjà 5,8 Mt de maïs en provenance principalement du Brésil (3,3 Mt) et d’Ukraine (1,6 Mt) qui sont entrées dans l’Union Européenne depuis début juillet. Certes, cela est significativement plus important que l’an dernier, à la même date, mais les besoins sont là. Compte tenu d’une production européenne (59, Mt) qui reste inférieure à la consommation (75 Mt), les estimations d’importations pour l’UE, pour la campagne s’établissent à 15,3 Mt selon le CIC (égal à n-1). L’Espagne qui a connu une sécheresse conséquente qui a dégradée sa production de céréales à paille cette année, devrait importer plus de blé et d’orge, mais également plus de maïs (+ 800 Kt selon StratégieGrains). Pour ce faire, en fonction des prix, elle importera en provenance des pays-tiers ou du reste de l’Union. L’enjeu est bel et bien d’éviter que les arrivées de grains dans l’UE ne conservent la dynamique actuelle au détriment des maïs européens, ce qui implique que ces derniers retrouvent de l’attractivité pour les acheteurs pour la suite de la campagne. Pour le moment, à quasiment 15 €/t de plus que les maïs importés, l’origine française ne trouve pas preneur.