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Hebdo N°43 - Vendredi 01 decembre 2017

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Actualités de la filière

Rubriques

Glyphosate

Enfin du pragmatisme !



Réunis de nouveau pour statuer sur
le glyphosate, les Etats membres de l’Union européenne ont enfin trouvé un accord :
une majorité qualifiée s’est dégagée en faveur d’une ré autorisation du glyphosate pour
une durée de 5 ans.

Cette décision intervient après des mois d’incertitudes, d’hésitations, de postures idéologiques, laissant les agriculteurs français et européens dans l’expectative car chacun sait bien qu’il faut du temps pour trouver des alternatives crédibles.

Nous actons ce compromis de 5 ans qui n’a été possible que grâce au pragmatisme d’un grand nombre d’Etats membres européens et nous déplorons que la France ne s’y soit pas ralliée et ait choisi de faire bande à part.

Mais ce temps politique reste en décalage avec le temps de la recherche scientifique.A la FNSEA, nous nous battons pour qu’aucun agriculteur ne se retrouve devant une impasse technique.

Nous avons ainsi signé avec près de 40 organisations agricoles et de recherche, un contrat de solutions visant une trajectoire de progrès afin de réduire les usages, les risques et les impacts des produits phytosanitaires. L’objectif de ce contrat est de développer l’innovation, le conseil, la formation et l’adoption des alternatives de protection des cultures, pour répondre concrètement aux attentes sociétales sur l’utilisation des produits phytosanitaires, tout en garantissant la productivité et la rentabilité pour les exploitations agricoles et les filières.

Pour illustrer notre volonté de trouver des solutions et non d’interdictions brutales, nous avons invité, aujourd’hui, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, sur la ferme TerraLab, afin de lui présenter les techniques et les pratiques qui font l’objet d’expérimentation et qui permettent d’envisager cette trajectoire de progrès.
Nous sommes au travail pour apporter des solutions aux agriculteurs, nous attendons du gouvernement qu’il réponde à notre main tendue.

Directive énergies renouvelables

(RED II)



Pour une ambition européenne affirmée dans
les biocarburants

La Commission ITRE (Industrie, recherche, énergie) du Parlement européen vient d’adopter son rapport sur le projet de directive énergie renouvelable pour la période 2021-2030 (RED II). Cette Commission compétente au fond renforce l’ambition européenne en matière d’énergie renouvelable en proposant un objectif contraignant de 35% de renouvelable dans la consommation énergétique européenne au lieu de 27% dans le projet initial, et en incitant à un niveau minimum d’incorporation de 12% d’énergie renouvelable dans les transports. Les producteurs de grandes cultures se félicitent de l’affirmation d’un objectif transport alors que la Commission européenne souhaitait le supprimer.

Ils regrettent cependant la suppression de l’apport des biocarburants de 1ère génération à cette ambition européenne d’ici 2030. Ils attirent l’attention sur le recours à des artifices tels que le double compte de l’électricité renouvelable conduisant à décompter une part virtuelle d’énergie renouvelable dans les transports, et à l’utilisation des produits issus du recyclage des carburants fossiles pour pallier l’insuffisance connue du potentiel en biocarburants avancés. Aussi, nous en appelons donc au Parlement européen, réuni en formation plénière début 2018, pour redonner aux biocarburants conventionnels la place qui leur revient dans la réponse au défi climatique.

L’AGPB, l’AGPM, la CGB et la FOP attendent dorénavant des législateurs européens qu’au travers de la version finalisée de la directive RED II, ils confortent la production européenne de biocarburants liquides, condition nécessaire à l’atteinte des objectifs européens en matière d’énergie et de climat. Cela passe par davantage d’ambition en imposant un objectif contraignant de 15% d’énergie renouvelable dans les transports par État membre à l’horizon 2030. Un tel objectif doit être assorti de la confirmation d’une contribution d’au moins 7% des biocarburants conventionnels au bouquet énergétique des transports et plus particulièrement des biocarburants issus de cultures européennes hautement durables coproductrices de protéines et de cellulose pour l’alimentation animale.

PAC 2020




La Commission ne doit pas renoncer
à une ambition pour l’Europe

Convaincue que l’agriculture reste un enjeu stratégique majeur pour que l’Europe puise relever défis géopolitiques, économiques, et environnementaux du XXIème, Coop de France réagit à la première communication de la Commission Européenne sur la Politique Agricole Commune après 2020.

Cette communication s’inscrit dans la dynamique européenne en matière d’environnement et de lutte contre le changement climatique engagées depuis plusieurs années. Partageant ces objectifs de durabilité, les coopératives agricoles sont engagées dans les transitions écologiques, énergétiques et sociétales. Elles sont prêtes à aller plus loin, pour autant que l’application des règles se fasse de façon homogène sur le territoire européen, et que les produits agricoles et alimentaires européens ne soient pas défavorisés par rapport aux importations des pays tiers. La performance économique ne doit pas être l’oubliée de la future PAC 2020.

Or, sur le volet économique, les propositions timides de la Commission Européenne ne semblent pas à la hauteur des enjeux, alors que les grandes puissances économiques se sont toutes dotées d’instruments au service de la compétitivité de leur secteur agricole et agroalimentaire. Pour Coop de France, il faut construire une PAC mieux adaptée aux nouveaux défis économiques et la doter de véritables outils de gestion des aléas.

Enfin, Coop de France exprime son inquiétude quant au risque de re-nationalisation de la PAC qui sous-tend la communication de la Commission. Car au-delà de l’objectif louable de simplification, la définition par les Etats membres de « Plans stratégiques pour la PAC », laissant davantage de place à la subsidiarité, pourrait in fine mener à la mise en place de 27 PAC, sans compter les déclinaisons régionales possibles. Dans le contexte politique général, la tentation de renationalisation peut paraître séduisante. Mais Coop de France tient à rappeler qu’elle générera de multiples distorsions de concurrence intracommunautaire, alors qu’elle constitue aujourd’hui la seule politique commune européenne réellement intégrée.

« Coop de France qui représente 2600 coopératives agricoles auxquelles adhérent trois agriculteurs sur quatre, est convaincue que c’est bien au sein de l’Europe que nous pourrons tirer parti d’une mondialisation devenue incontournable. Nous attendons une mobilisation du gouvernement français pour réaffirmer le caractère stratégique de l’agriculture et de l’alimentation et donc la nécessité d’une politique publique européenne ambitieuse dans le cadre de la PAC 2020 » a souligné Michel Prugue, Président de Coop de France.

La mort programmée

De la politique agricole commune !



La Commission européenne dans sa communication sur l’avenir de la PAC vient de proposer que chaque Etat membre définisse lui-même ses règles d’attribution et de gestion des soutiens directs et du développement rural. La Commission se limiterait ainsi à superviser les choix nationaux.

Terrible constat : dans sa communication, la Commission propose moins d’Europe et toujours plus de subsidiarité, soit plus de pouvoir discrétionnaire laissé aux Etats membres. Avec ces nouvelles règles, les normes environnementales et la répartition des aides deviendraient une compétence nationale où chaque Etat aurait la liberté de moduler les contraintes et concentrer les aides sur quelques filières ou régions.

L’AGPB, l’AGPM, la CGB et la FOP ne peuvent accepter cette véritable renationalisation de la PAC pour deux raisons principales. La première est qu’elle se traduira nécessairement par des distorsions de concurrence aggravées au sein de l’Europe. La seconde est qu’elle peut entrainer de réelles disparités entre les producteurs français en fonction des choix faits au niveau régional ou national.

Ces difficultés pourraient s’avérer irrémédiables pour les producteurs français de grandes cultures, déjà confrontés, par rapport à certains de leurs concurrents européens, à des contraintes de production plus fortes et à des soutiens plus faibles qui pénalisent lourdement leur compétitivité. Ils voient aussi nier leur contribution majeure tant à la puissance et au rayonnement international de la France qu’à sa cohésion économique, sociale et territoriale.

C’est pourquoi les producteurs français de grandes cultures s’opposent fermement à cette vision destructrice des fondements de la PAC et de la construction européenne auxquels ils sont attachés. Ils appellent la Commission et la France à retrouver le chemin de la raison, du dialogue et de la responsabilité en se concertant avec la profession agricole pour tracer ensemble les nouveaux sillons d’un avenir commun.

Les producteurs de grandes cultures demandent donc à ce que soit réaffirmée leur ambition de Produire plus, Produire mieux et de vivre de leur travail dans une Europe unifiée. Ils en appellent à un sursaut pour la PAC, seule garantie de disposer de normes communes et de soutiens homogènes : à marché unique, règles uniques !

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Bilan

des États Généraux de l’Alimentation




Coop de France insiste sur
la nécessité de prendre en compte
les réalités économiques

Alors que la dernière réunion des États Généraux de l’Alimentation se tient aujourd’hui, Coop de France tient à saluer de nouveau l’initiative prise par le Président de la République et le gouvernement afin de repenser de manière collective, dans un esprit constructif, le système agroalimentaire français. La coopération agricole salue également la mobilisation inédite de toutes les parties prenantes.

Les 14 ateliers de travail ont fait émerger un diagnostic commun : l’urgente nécessité de changer de paradigme pour, à la fois, améliorer les revenus des agriculteurs et garantir une alimentation saine et de qualité à l’ensemble des Français.

Coop de France rappelle, néanmoins, qu’au delà de la Charte d’engagement signée le 14 novembre auprès du Ministre de l’Agriculture, il est indispensable que ces efforts de concertation et cette volonté partagée par l’ensemble des acteurs trouvent une traduction législative rapide afin d’avoir un impact concret et mesurable sur les négociations commerciales 2018.

Concernant le deuxième chantier des EGA relatif à une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous, Coop de France a formulé de nombreuses propositions visant à accompagner les filières agricoles et agro-alimentaires dans la réalisation des transitions écologiques, énergétiques et sociétales qui sont autant d’opportunités de création de valeur au travers de produits mieux adaptés aux demandes des consommateurs.

Coop de France souhaite néanmoins rappeler que ces transitions ne pourront aboutir que si les enjeux économiques sont réellement pris en considération. Ces enjeux sont bien entendu liés à notre contexte national, mais également – et surtout ! – aux contextes européen et international. Les décisions que le gouvernement s’apprête à prendre ou à impulser doivent donc être réalistes, car les agriculteurs adhérents de coopératives ont besoin de politiques opérationnelles.

« Nous ne partons pas d’une feuille blanche et il est primordial de prendre en compte et de valoriser les bonnes pratiques déjà développées dans les territoires par les coopératives. Celles-ci accompagnent les agriculteurs-coopérateurs dans la mutation des exploitations agricoles, afin de toujours mieux adapter leurs produits aux attentes des consommateurs. Poursuivre nos efforts dans cette voie sera incontestablement une source
de création de valeur si les politiques qui nous accompagnent sont pragmatiques
», précise Michel PRUGUE, Président de Coop de France.