Marché des céréales
L’exportation et l’offre prudente soutiennent le prix du blé
Le marché de Chicago a fermé ses portes jeudi pour raison de Thanksgiving Day et ne les entrouvre ce vendredi que pour une séance écourtée dont on n’attend pas de bouleversement de tendance. La séance de mercredi s’est achevée dans le calme avec la poursuite du repli amorcé depuis le début de la semaine, après un court épisode de hausse.
Blé : Tendance soutenue
Euronext et le marché physique français ne partagent pas l’orientation baissière affichée par la place américaine. L’euro se montre plus compétitif que le dollar et l’exportation demeure active. A la date du 25 novembre, l’UE avait sorti 10,77 millions de tonnes (Mt) de blé tendre à destination des pays tiers soit 4 Mt de plus que l’an dernier, la France figurant pour 3,05Mt et ayant ainsi rattrapé son retard sur la dernière campagne.
Face à cette bonne demande, l’offre demeure prudente, contribuant au renchérissement des primes en portuaire alors que sur le marché intérieur les fabricants d’aliment du bétail interrogent pour des livraisons à partir de janvier.
La météo continue de tenir une place importante dans les transactions. De l’autre côté de l’Atlantique, malgré un temps capricieux qui devrait persister la semaine prochaine, le manque d’animation est ressenti par les prix, des prises de bénéfices, après la hausse de la semaine dernière, accentuant cette orientation baissière.
Orge : retour au calme et détente des prix
Depuis l’achat de 1 Mt par l’Arabie saoudite, le 18 novembre, on ne signale pas de gros contrats d’export d’orge à court terme. On ne connaît pas non plus le tonnage qui est revenu à la France dans cet appel d’offres. Les affaires en portuaire ont connu une période d’intense activité notamment grâce aux achats chinois. A la date du 25 novembre, la Commission relève des sorties de l’U.E vers les pays tiers de 3,13 Mt, supérieures de quelque 900 000 t à celles de la dernière campagne, à date. La France a largement participé cette progression des exportations communautaires d’orge en ayant réalisé dans ce total 1,37 Mt contre 0,97 Mt, il y a un an. Rappelons que FranceAgriMer estime à 3,5 Mt les exportations hors U.E pour participer à l’allègement du plus gros report de ces 5 dernières campagnes ; performance à réaliser ans un contexte de production mondiale record. Or, aujourd’hui le marché est revenu au calme et les prix ont concédé un recul de 5 à 6 € en portuaire en 1 mois.
Maïs : manque de compétitivité
Fin de moisson laborieuse pour le maïs, en particulier en Bretagne et dans l’Aquitaine, dans une zone au Sud de Bordeaux où il reste encore beaucoup de maïs à ramasser, avec des risques de perte importante de tonnage et de qualité. Selon l’observatoire Céré’Obs, le 25 novembre la moisson était réalisée à 92 % contre 88 % le 18 novembre ; elle était terminée l’an dernier. Les transactions commerciales laissent la place à l’observation de la situation des récoltes. Les échanges sont d’ailleurs réduits par le manque de compétitivité actuelle du maïs, tant sur le marché intérieur qu’à l’export. Les Fabricants d’aliments du bétail s’intéressent plus au blé qu’au maïs ; Rappelons que le conseil céréales de FranceAgriMer prévoit pour cette campagne des incorporations de maïs grain dans les aliments composés à hauteur de 2,5 Mt, soit 25 % de moins qu’en 2018-2019, époque où son prix lui valait les faveurs de l’industrie de la nutrition animale. Les amidonniers se sont retirés des achats, tandis que les importations de l’U.E atteignent maintenant 8 Mt.
Malgré l’étroitesse du marché, les prix résistent, soutenus par la modicité des disponibilités.