Marché des céréales
Une belle récolte de blé en perspective...
En France, les chantiers de récolte se sont poursuivis cette semaine sous une chaleur étouffante. Dans certains départements comme l’Oise, le préfet a ordonné le 25 juillet l’arrêt immédiat des moissons à la suite des différents incendies survenus ces derniers jours.
Blé
Les cours du blé mondiaux sont toujours soumis à la pression récolte des céréales. Au fur et à mesure de l’avancée de la récolte vers le nord du pays, les opérateurs constatent des rendements au-dessus de leurs attentes. Certaines régions auraient même réalisé des records historiques. Le chiffre proposé par Agreste sur la production de blé à 37 millions de tonnes semble sous-estimé dorénavant et pourrait bien être augmenté de 1 à 2 Mt. Il faut dire que le potentiel de départ était à priori très important. L’autre bonne nouvelle provient du taux de protéine. Certains secteurs ont eu la surprise d’avoir à la fois des bons rendements et des taux de protéines correctes.
En Russie, les moissons progressent et les analystes revoient au fur et à mesure de l’avancement le rendement à la baisse. Le CIC a révisé à la baisse sa prévision de production de blé russe de -3,8Mt par rapport au mois dernier, à 75,7Mt. Il se rapproche ainsi du chiffre de l’USDA publié le 11 juillet dernier (74Mt). Si le début de la moisson affichait des bons rendements, les agriculteurs russes font part désormais de résultats plutôt décevants, notamment autour de la Volga. La sécheresse du mois de juin aurait nuit aux cultures dans une grande partie de la Russie.
Au niveau mondial, la production de blé a été revue à la baisse à 763 millions de tonnes contre 769 millions de tonnes le mois dernier. Ce bilan reste toujours aussi lourd avec des stocks de report affichés à 270 Mt, soit + 8 Mt par rapport à l’an passé.
Dans un contexte de prix de blé sous pression récolte, le GASC et la Tunisie ont lancé un appel d’offre respectivement le 23 et 24 juillet dernier.
Maïs
Les cultures de maïs souffrent en France par ces températures caniculaires. Toutes les parcelles ne sont pas irriguées et celles qui le sont, peuvent être contraintes à des restrictions d’eau. Au 22 juillet 2019, 73 départements faisaient l’objet d’une restriction (au-delà du niveau de vigilance) selon les services publics. Cela devrait impacter le rendement sachant que ce phénomène se produit en pleine période de floraison. Ainsi, la cotation maïs, soutenue par cet épisode climatique exceptionnel, vient tester la résistance des 180 €/T sur l’échéance novembre 2019 sur Euronext.
Aux Etats-Unis, le temps est favorable aux cultures de maïs sur le Midwest (Corn Belt) jusqu’au vendredi 26 juillet. Les prévisions des prochains jours s’annoncent chaudes et sèches selon l’administration américaine des études océaniques et atmosphériques (NOAA). Le marché américain ne semble donc pas inquiet quant au développement des maïs. Les cours du maïs sur la bourse de Chicago se sont légèrement dépréciés cette semaine en raison des chargements hebdomadaires américains décevants, à 438 045 tonnes.
Le CIC a revu la production mondiale à la baisse à 1 092 millions de tonnes contre 1 095 Mt le mois précédent.
Orge
En France, les récoltes sont terminées. Dans l’ensemble, les rendements et la qualité sont au rendez-vous. Les opérateurs estiment la production au-dessus des attentes.
Au niveau mondial, le Conseil international des céréales (CIC) estime une production à 150 Mt, soit +7.1 % par rapport à l’an passé. Les productions européennes en France et en Allemagne sont plus que satisfaisantes. En mer noire, les rendements sont également bons. Selon le CIC, la production d’orge en Russie et en Ukraine serait en hausse par rapport à l’an passé respectivement de 9.3 % et 11.8 %.