Marché des céréales
Hausse des prix des céréales
Blé
Ce début d’année 2020 est marqué par la hausse des cours du marché du blé. Ce dernier a profité de l’avancement des négociations entre la Chine et les Etats-Unis, et des exportations américaines de blé en fin d’année 2019 plutôt satisfaisantes. Le marché à terme d’Euronext a progressé de plus de 5€ depuis le 20 décembre.
En mer Noire, des inquiétudes émergent en ce qui concerne les conditions climatiques. En Europe de l'Est, le temps plus clément que d’habitude réduit l’endurcissement au froid des cultures d’hiver et laisse les s zones de production des cultures d’hiver sans couche neigeuse protectrice. Les cultures pourraient devenir vulnérables en cas de gel.
Pour la campagne actuelle, le blé de la mer Noire continue d’être compétitif, comme le montre le dernier appel d’offre du GASC de ce 8 janvier. L’organisme étatique égyptien a acheté 120 kt de blé russe, 120kt de blé roumain et 60kt de blé ukrainien. Une seule offre française était proposée, avec un prix C&F 5$ supérieure à la meilleure offre russe. Pour l’heure, l’origine française représente 10,4% du volume acheté par le GASC depuis le début de la campagne, contre 7,3% l’an dernier sur la totalité de la campagne (cf. graph). La bonne compétitivité du blé français de la fin de l’année 2019 a permis au blé français de bien s’exporter. Pour l’heure, le blé français semble avoir perdu de la compétitivité face au blé russe, mais selon France AgriMer, la concurrence avec la mer Noire devrait s’émousser en seconde partie de campagne.
De son côté, le Maroc a baissé les taxes à l’importation en ce début du mois de janvier, ce qui permettra aux exportateurs français de se positionner sur cette destination. Les bilans de FranceAgriMer font état d’une prévision de volume exporté vers les pays tiers à 12,2Mt, les perspectives d’aboutir à ce chiffre en fin de campagne semble atteignable pour l’heure. Cependant, la grève en France dure depuis plus d’un mois maintenant, impactant la logistique pour le transport des grains, particulièrement sur le ferroviaire. La situation pourrait devenir critique dans les prochaines semaines s’il n’y a pas d’amélioration.
Maïs
Dans le mouvement du blé et du soja sur le marché de Chicago, le marché à terme du maïs sur Euronext a gagné plus de 10$ sur les 15 derniers jours.
Sur le marché des fabricants d’aliments, la compétitivité des céréales tourne à l’avantage du maïs, qui devrait être incorporé en plus grande quantité dans les formules. Pour l’heure, France AgriMer estime les utilisations de maïs par les fabricants d’aliments français 2 500kt.
Les primes du maïs vers ces destinations sont largement positives alors que le maïs français n’est pas du tout compétitif en portuaire. Les importations de maïs vers l’Espagne notamment sont dynamiques, avec 4,3Mt importées en date du 22 décembre.
Pour l’ensemble de l’Union européenne, 10,2Mt de maïs ont été importées, soit une progression de +2% par rapport à l’an dernier. L’origine brésilienne représente une part plus importante que l’an passé (45,8% contre 34,3% selon les chiffres de la Commission européenne), mais les disponibilités en maïs brésilien s’affaiblissent selon certains échos. Il se pourrait que le maïs brésilien laisse sa place au maïs américain dans quelques semaines. Le rapport de l’USDA prévu ce soir est donc attendu par les opérateurs, qui s’attendent à une baisse des estimations de production de maïs aux USA, conséquence de difficultés de récolte tardive.
Orges
Le marché de l’orge suit la mouvance des autres céréales et les cours affichent une bonne tenue. Les exportations d’orges sont toujours dynamiques. Au niveau européen, celles-ci sont en hausse de +49% (3,7Mt au 22 décembre) par rapport à l’an dernier à la même date selon les chiffres de la Commission européenne. La France représente 40% des exportations européennes (1,515 Mt à date).