Etats généraux de l’alimentation
Six propositions pour renforcer notre présence
à l’international
En complément de son plan d’actions opérationnel sur la réforme des relations commerciales, Coop de France propose plusieurs mesures pragmatiques et immédiates afin que la filière alimentaire française, notamment coopérative, puisse répondre à la demande de marchés internationaux en croissance et créateurs de valeur.
Compétitivité, ouverture de marchés et marketing unifié structurent les propositions portées par Coop de France.
Renforcer la compétitivité des entreprises françaises : 3 mesures à court terme sont attendues, notamment dans le cadre de la Loi de Finances 2018 :
- Soutien à l’innovation et à la modernisation des entreprises agricoles et agroalimentaires pour aligner la France sur ses concurrents européens.
- Élargissement des conditions d’attribution du Crédit d’Impôt Export, y compris aux entreprises-coopératives qui, à date, en sont exclues.
- Fin de la sur-transposition, en France, des normes européennes : sur un marché unique, les normes doivent être uniques.
Développer l’accès des entreprises françaises aux marchés internationaux : 3 mesures sont à prendre avant la fin 2017 :
- Création d’une cellule publique « Ouverture des marchés » alimentée par les experts et le réseau de diplomatie économique de la France dans le monde (informations économiques, juridiques, douanières) .
- Création d’un « Parcours Export spécial TPE/PME » pour les accompagner de manière individuelle en coordonnant les actions des différentes agences de l’Etat impliquées (BPI, Business France, DGAL, Douanes, Ambassades, Régions,…).
- Développement d’une marque ombrelle commune « France », accompagnée d’offres packagées de services et de biens complémentaires incluant par exemple des actions de coopération et d'assistance technique.
Pour Michel PRUGUE, Président de Coop de France :
« Alors que nos produits alimentaires sont attendus, que leur qualité gustative, sanitaire et même culturelle est reconnue dans le monde entier, soyons offensifs sur notre déploiement
international ! Avec nos savoir-faire et notre modèle coopératif, nous pouvons aussi proposer des partenariats économiques durables à de nombreux pays. »
Conseil spécialisé céréales
du 13 septembre 2017
Le conseil spécialisé pour la filière céréalière s’est réuni le 13 septembre 2017, sous la présidence de Rémi Haquin. Après une année 2016 très décevante, la France a renoué en 2017 avec une récolte très satisfaisante en quantité comme en qualité. L'enjeu de la campagne 2017/18 sera de valoriser cette très bonne récolte à l'exportation.
Blé tendre : gagner en compétitivité
face à la concurrence mondiale
Selon les dernières estimations du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, la récolte française de blé tendre pourrait atteindre près de 38 millions de tonnes (Mt), l’une des meilleures récoltes engrangée au cours des dernières années. La qualité est également au rendez-vous. L’enquête sur la qualité des blés collectés, menée par FranceAgriMer en partenariat avec ARVALIS-Institut du végétal à l’entrée des silos, révèle d’excellents taux de protéines (12,3 % en moyenne nationale), une teneur en eau satisfaisante pour la conservation des grains (13,1 % en moyenne) et des poids spécifiques qui permettront de répondre aux besoins de tous les segments de marché (77,2 kg/hl en moyenne nationale). Les blés de la récolte 2017 affichent également de très bons résultats pour la panification. Au total, près de 70 % des blés de la récolte 2017 sont classés en catégories « premium » ou « supérieur » de la grille Intercéréales.
Les utilisations de blé sur le marché intérieur français devraient peu varier par rapport à l’an dernier, notamment dans le secteur de l’alimentation humaine (meunerie, boulangerie, biscotterie), secteur mâture où la demande est peu élastique. En revanche, FranceAgriMer prévoit une diminution des utilisations par les fabricants d’aliments du bétail français à 5,3 millions de tonnes (contre 5,4 Mt en 2016/17), en raison de la bonne qualité des blés 2017 qui devrait conduire à privilégier les utilisations en alimentation humaine.
Les ventes vers les autres pays de l’Union européenne pourraient retrouver un niveau plus habituel (autour de 7,8 Mt), après avoir atteint l’étiage, la campagne dernière, en raison de la très faible récolte engrangée. En outre, FranceAgriMer prévoit à l’horizon fin de campagne, des exportations de plus de 10 Mt vers les pays tiers, sous réserve de gagner en compétitivité face aux origines mer Noire, disponibles en quantité et à bas prix sur le marché mondial.
Blé dur : davantage de disponibilités pour exporter
Selon les dernières estimations du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, la récolte française de blé dur devrait atteindre 2,1 Mt ce qui permettra d’approvisionner davantage nos partenaires de l’Union européenne et les pays tiers. L’utilisation de blé dur par les semouliers français, débouché stable depuis plusieurs années, est maintenue à un peu moins de 0,5 Mt.
Orges : des opportunités à l’exportation
vers l’Arabie saoudite et la Chine
La récolte d’orges devrait dépasser 12,2 Mt selon les dernières estimations du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Grâce à ces disponibilités, les ventes vers l’Union européenne pourraient atteindre près de 3,3 Mt tandis que les exportations vers les pays tiers sont attendues à un niveau élevé (3,5 Mt), à destination principalement de l’Arabie saoudite, mais aussi de la Chine pour des utilisations brassicoles ou fourragères, en raison d’une moindre présence de l’origine australienne sur la scène internationale.
Les utilisations d’orges par les fabricants d’aliments du bétail français sont, en revanche, attendues en baisse par rapport à l’an dernier au profit du maïs dont la récolte s’annonce plus abondante que l’an dernier : près de 12,3 Mt selon les dernières estimations du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Pour en savoir plus, consulter ci-dessous les documents diffusés à l'occasion du conseil spécialisé du 13 septembre 2017 ainsi que le dossier de presse d'ARVALIS sur la qualité des blés de la récolte 2017.