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Interview



Jean-Pascal Pelagatti est vigneron indépendant dans l’Hérault. Yannick Mas est l’un de ses salariés. Tous les deux ont été sensibilisés, en novembre dernier, autour d’ateliers pratiques, à la prévention des risques phytosanitaires. Ils nous parlent de leur expérience.

Quel regard portez-vous sur les produits phytosanitaires que vous employez ?

Jean-Pascal Pelagatti : Nous sommes amenés à utiliser, de manière régulière, des produits phytosanitaires dans l’exercice de notre profession. Même si nous travaillons d’arrache-pied depuis des années à en réduire l’utilisation, il reste difficile de s’en passer, notamment en cas d’attaques massives. Ce qui vaut pour la betterave, vaut pour la vigne et pour toutes les cultures. Il faut aussi être conscient que nous ne pouvons pas utiliser de tels produits si nous n’avons pas été formés et si nous ne détenons pas le « Certiphyto », obligatoire pour la distribution, le conseil, la vente et aussi l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.

Photo : Yannick Mas et Jean-Pascal Pelagatti

Yannick Mas : Oui c’est une condition légale et indispensable. Cela étant, il faut reconnaître que lorsqu’on lit les mentions sur ces produits avec des acronymes comme CRM1 ou CRM2, ça reste parfois difficile à comprendre.

Considérez-vous être exposés à certains risques ?

J-P.P. : Oui. Les formations qui nous ont été dispensées ont mis l’accent sur la possible nocivité de ces produits si nous ne respectons les protocoles d’usages prescrits. Qu’ils soient sous une forme solide, même si de plus en plus rares (ex : poudre) ou liquide, nous savons qu’ils sont susceptibles de créer des troubles à l’organisme humain en y pénétrant par les mains (60 à 80% des contaminations), la voie respiratoire (inhalation de poussières, fumées, vapeurs, ...) ou encore la voie digestive (par ingestion accidentelle).

Estimez-vous avoir été bien formés à la prévention de ces risques ?

J-P.P. : En ce qui me concerne, mon Certiphyto « décideur en entreprise non soumise à agrément » (DENSA) a été renouvelé en 2021 pour une durée de cinq ans comme la norme juridique le prévoit. Il l’a été après une formation de 14 heures, labellisée Ecophyto. Je pense cependant que les jeunes générations d’agriculteurs devraient, peut-être, être plus sensibilisées à cette problématique. Mais en tout état de cause, je pense que les jeunes générations sont plus au fait des risques encourus que celles des générations précédentes. Mon père est mort à 65 ans d’une variante de la maladie d’Alzheimer et je reste intimement convaincu que cette pathologie trouve en partie sa source dans les produits qu’il maniait sans aucune protection à son époque.

Y.M. : Au cours de ma scolarité dans un bac pro en viticulture, nous avons abordé les produits phytosanitaires et leurs risques mais, à mon sens, de manière un peu trop partielle. C’est encore plus vrai en parcours supérieur, notamment en BTS où nous n’avons fait qu’effleurer le sujet. Cela étant nous sommes, nous salariés, suivis sur le plan médical de manière régulière, ce qui n’est pas le cas des chefs d’exploitations pour qui ce n’est pas obligatoire. Il y aurait sans doute une piste à creuser dans ce domaine pour renforcer la prévention.

Le fait d’avoir une exploitation Haute valeur environnementale (HVE) vous est-elle utile ?

J-P.P. : Je travaille en agriculture raisonnée et suis certifié HVE depuis 2019. A ce titre, nous disposons de référentiels au sein d’un cahier des charges qui nous imposent de protéger la biodiversité, de surveiller nos apports en azote et en phytosanitaires. J’ai sur ce dernier point réduit mes intrants de manière importante ce qui me fait réaliser des économies) et le fait de mettre en place des cépages plus résistants peut aussi contribuer à amoindrir la pression phytopharmaceutique tout en conservant notre potentiel de production.

Disposez-vous d’équipements de protection individuelle sur l’exploitation et les utilisez-vous ?

Y.M.: Bien entendu. Pour préparer les produits, je mets la tenue adaptée: combinaison, bottes, lunettes, gants qui l’on combine en fonction des risques inscrits sur le mode d’emploi et les risques liés à l’utilisation des produits. Pour leur épandage, j’ai la chance de disposer d’un tracteur équipé d’une cabine de classe 4 qui est légèrement sous pression, dispose de filtres à charbons actifs. Ces derniers neutralisent les substances nocives et la cabine garantit ainsi une protection maximale contre les poussières, les aérosols et les vapeurs. Sinon, je devrais me munir d’un masque avec une cartouche.

Photo : JP Pelagatti

Selon vous que faudrait-il faire pour que la prévention soit plus efficace ?

J-P.P. : Développer les journées Contrats de solution comme celle du mois de novembre dernier. Les tests qui ont été réalisés à la fluorescéine ont été, de l’avis de tous, très probants. Chacun des participants a pu voir, grâce à la lumière UV, les traces de substance sur les gants et la combinaison, voire sur le visage. Tout le monde a pu constater, de visu, combien lors de la manipulation de produits phytopharmaceutiques, la contamination via les mains ou la projection de gouttelettes peut être rapide et invisible.

Il faudrait aussi s’appuyer sur la distribution dont le réseau des coopératives agricoles qui me semblent à la fois un point d’ancrage pour les agriculteurs et un bon point d’attaque, sans oublier les CUMA et les chambres d’agriculture pour apporter des conseils sur la prévention.

Y.M. : Il faut en effet mobiliser le réseau et aussi mettre l’accent sur la formation initiale avec la mise en place d’ateliers ludiques et éclairants comme le test à fluorescéine. Il restera ensuite à améliorer, en fin de scolarité, la transmission des Certiphyto car beaucoup d’étudiants attendent depuis presque un an après leur scolarité de pouvoir le récupérer. Or sans ce sésame, impossible de traiter sur l’exploitation.

Propos recueillis par Christophe Soulard

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Le jury à classé notre vidéo à la première place. Nous vous partageons les témoignages de Sylvain, Arnaud et Daniel.