
Marché des céréales
Les conditions climatiques pèsent
sur les cours du blé
Cette semaine, les cours du blé ont enregistré des pertes significatives sur plusieurs places, à commencer par Chicago où l’échéance septembre cédait jusqu’à $45cts/bu en début de semaine, en raison notamment du retour des pluies dans la région des Dakotas qui a entrainé une liquidation des positions des fonds.
Cependant les fondamentaux du marché ne vont pas dans le sens d’une consolidation de ce mouvement de baisse. Les prévisions climatiques tout d’abord montrent que si les pluies sont de retour dans certaines régions des Etats Unis, comme les Plaines ou le Delta, elles restent modérées et ne sont en tous cas pas suffisantes pour améliorer significativement l’état des cultures. Eux Etats Unis, les cultures de blé de printemps considérées « bonnes/très bonnes » ont perdu 4% cette semaine pour atteindre seulement 16%, contre 70% l’année dernière ! Quant à la récolte de blé d’hiver, elle a atteint 45%, contre 54% l’année dernière.
Au Canada, la sècheresse domine toujours, avec des températures supérieures aux normes saisonnières, tandis qu’en Europe la région mer Noire devient elle aussi sujette à la sècheresse. En France et en Allemagne en revanche, les températures sont en dessous des normes saisonnières et les précipitations très présentes ces dernières semaines.
Autre élément fondamental susceptible de supporter les cours, la forte demande. Cette semaine, les pays consommateurs de blé étaient au rendez vous et répondaient présent aux différents appels d’offre. L’Iran, la Jordanie, la Thaïlande, l’Algérie, la Turquie, le Bengladesh, l’Ethiopie ou encore le GASC égyptien étaient sur le marché. Cette semaine, les exports américains s’élevaient à 258kt, portant le total de la saison à 65Mbu.
En Europe, L’organisation représentant les agriculteurs et les coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) donnait cette semaine ses premières estimations de la production à venir. La production céréalière est affichée en hausse de 1,6% à 292,45Mt grâce à une hausse des surfaces et des rendements. Le blé tendre est ainsi estimé à 130Mt.
En France, si les fortes pluies des dernières semaines font craindre pour le potentiel des cultures dans certaines régions, les perspectives restent encourageantes. Cette semaine, Intercéréales/Arvalis annonçaient une prévision de rendement à 74qx/ha pour le blé français, en hausse de plus de 8% par rapport à 2020/2021. Par ailleurs, le rapport Céré’Obs sur l’état des cultures, considérait cette semaine le blé français « bon/très bon » à 79%, contre 55% l’année dernière.




