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Actualités de la filière

La filière bio en crise




Il est urgent de soutenir les producteurs et la filière !

Ces dernières années, le bio a connu un véritable essor, porté en partie par une politique de développement fortement initiée par les pouvoirs publics français et européen. Pourtant aujourd’hui sa consommation est en forte baisse d’environ 9 % en valeur. C’est la première fois que le marché bio recule autant en 20 ans !

Nos organisations et les autres acteurs de la filière biologique ont rencontré hier le Cabinet du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire afin de rappeler le contexte particulièrement difficile dans lequel se trouvent l’ensemble des productions biologiques : baisse de la consommation, augmentation des coûts de production, pertes économiques et difficultés de trésorerie dans les exploitations, déclassements de la production biologique, cessations d’activité...

Pour nos organisations, la priorité réside dans la mise en place d’une aide conjoncturelle qui viendrait soutenir les producteurs. Cette mesure est indispensable pour passer la crise. La réponse du ministère à ce stade des discussions n’est pas satisfaisante.

D’autres pays européens traversent une crise du marché bio, comme l’Allemagne mais qui a pu compter sur un soutien de son Gouvernement : plan d’action interministériel, qui comprend un volet sur la recherche (35 millions € par an), un soutien aux cantines scolaires, la mise en place d’une campagne de communication grand public par le gouvernement, etc. Au contraire, en France, si nous saluons les actions menées sur la communication, nous souffrons d’une loi EGalim qui a assigné des objectifs de qualité et de bio à la restauration collective sans lui confier de moyens financiers supplémentaires mais aussi d’une mobilisation insuffisante sur l’enjeu – pourtant fondamental – de la recherche.

Pour nos organisations, les 60 000 fermes engagées en bio méritent aujourd’hui un accompagnement à la hauteur au regard de la crise traversée. Nous sommes également convaincus que l’objectif de développement de la bio à 18 % de la SAU en 2027 doit être revu à la lumière de la situation économique actuelle ! Permettre de continuer la dynamique de développement de la bio est une nécessité, mais celle-ci doit se faire en cohérence avec le marché, nous portons une position responsable qui ne doit pas pousser les agriculteurs à la déconversion, mais qui doit inciter les nouvelles conversions à être connectées à un débouché. L’enveloppe de l’aide à la conversion qui risque donc de ne pas être intégralement consommée doit être un levier pour aider tous les producteurs biologiques.

L’enjeu de la souveraineté alimentaire doit être partagé également pour l’agriculture biologique : les injonctions politiques sur le développement de la bio doivent aujourd’hui être suivies d’un accompagnement des agriculteurs engagés en bio : nous attendons à ce titre que le ministère de la transition écologique prenne aussi ses responsabilités !

LA FILIÈRE CÉRÉALIÈRE LANCE

SA FEUILLE DE ROUTE DE DECARBONATION



Dans le cadre des engagements de l’accord de Paris sur le climat et de la Loi Climat résilience française, l’ensemble de la filière céréalière et des exploitations de grandes cultures françaises s’engage à l’occasion du Salon de l’Agriculture 2023 dans la co-construction d’une feuille de route carbone. Cette feuille de route, qui sera finalisée d’ici fin 2023, a pour objectif de fixer la stratégie de décarbonation aux horizons 2030 et 2050 et d’être une des solutions de stockage du carbone et de réduction de gaz à effet de serre pour la France.

Jean-François Loiseau, Président d’Intercéréales : « L’enjeu de la décarbonation est immense. La filière céréalière assure depuis des décennies à la France sa pleine souveraineté alimentaire. Elle doit désormais, sans dégrader la production, s’adapter à l’absolue nécessité de réduire son empreinte environnementale et répondre au défi de la lutte contre le changement climatique ».

La filière céréalière aux avant-postes de la décarbonation des secteurs agricoles et alimentaires

Le principal objectif de cette feuille de route est de définir, face au changement climatique, un plan d’action de décarbonation pour les exploitations de grandes cultures et la filière céréalière françaises. Elle sera coconstruite entre les représentants de la filière et les pouvoirs publics pour définir des objectifs exigeants et réalistes. Elle veillera notamment à se construire dans un contexte a minima de maintien des capacités de production de la filière afin de répondre aux enjeux immédiats et à venir de souveraineté alimentaire et de demande en biomasse pour la bioéconomie.

La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) de la France vise la neutralité carbone de l’économie en 2050 et reconnaît la singularité de l’agriculture qui doit réduire ses émissions de 46% à cet horizon. Dans cette marche globale de la France vers la décarbonation, la feuille de route définira la contribution de la filière à ces objectifs et les moyens mis en œuvre. Une première étape sera faite pour 2030 avec l’état des connaissances techniques, technologiques et agronomiques actuelles et une seconde pour 2050 intégrant les innovations de ruptures nécessaires à l’atteinte des objectifs.

L’évaluation des progrès réalisés est un enjeu majeur pour les acteurs de la filière et les pouvoirs publics. Une première base de travail a été réalisée grâce à l’inventaire Floréal. Ce dernier fournit un premier calcul des émissions de la filière très utile qui doit désormais être complété pour définir les trajectoires de progrès de décarbonation du secteur.

La filière céréalière, une solution au changement climatique

La filière céréalière est une solution au changement climatique notamment en fournissant des alternatives aux énergies et matériaux fossiles et grâce à sa capacité de stockage de carbone dans les sols..
Dans le cadre de cette feuille de route, un travail sera mené pour amplifier la fonction de puits de carbone des exploitations de grandes cultures. De la même manière, seront étudiées les trajectoires

de substitution par la filière céréalière des produits issus du pétrole et du gaz via notamment les bioénergies, des biomatériaux et des biomolécules, en complémentarité avec la souveraineté alimentaire humaine et animale.

Une feuille de route coconstruite avec le gouvernement et l’ensemble des parties prenantes de la filière

Pour disposer d’un périmètre légitime et pertinent au regard des objectifs de décarbonation de l’économie, le travail coordonné par Intercéréales (avec l’appui et l’expertise de l’institut technique, Arvalis) regroupera l’ensemble de la chaine de valeur de la filière afin de traiter tous les leviers de décarbonation :

  • fournisseurs d’intrants,
  • production agricole (exploitations grandes cultures),
  • transformation des produits céréaliers jusqu’au produit fini, - logistique.

AGRICULTURE BIOLOGIQUE




 

INRAE et le FiBL renouvellent leur accord de coopération sur l’agriculture biologique

A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, Philippe Mauguin, président - directeur général d’INRAE et Knut Schmidtke, directeur du FiBL ont renouvelé leur accord de coopération pour 5 années. Alors que l’Union Européenne s’est engagée à consacrer à l’agriculture biologique au moins 25% des terres agricoles d’ici 2030, la montée en puissance de cette production pose de nombreuses questions aux acteurs de terrain et à la recherche. Forts de leurs compétences multidisciplinaires, les deux organismes de recherche réaffirment leur volonté de travailler ensemble autour de la problématique du changement d’échelle de l’agriculture biologique.

Déjà liés par un premier accord de coopération signé en 2017, INRAE et le FiBL sont deux instituts de recherche pour qui l’agriculture biologique est depuis des décennies un objet de recherche majeur. Ces deux organismes ont ainsi mené de nombreux travaux de recherche en collaboration, notamment dans le cadre de projets européens. Des chercheurs des deux instituts ont ainsi collaboré dans plus de 10 projets européens ces 5 dernières années.

De nouvelles questions de recherche posées par le changement d’échelle

Leurs travaux communs visent à étudier en particulier

  • les conditions pour réaliser le changement d’échelle et l’accompagnement nécessaire
  • les ressources à mobiliser pour produire en quantité et durablement selon les principes de l’AB, - les produits et leurs qualités (conservation, transformation, qualités et santé humaine
  • la coexistence des systèmes de production (AB vs autres labels vs agricultures conventionnelles).

Le renouvellement de l’accord de coopération entre INRAE et le FiBL est l’occasion de réaffirmer la volonté des deux instituts de travailler ensemble sur ces questions, en renforçant les échanges de scientifiques, les encadrements en commun de doctorants et les montages conjoints de projets de recherche d’envergure. Différentes visites sont planifiées en 2023 et 2024 en France et en Suisse pour consolider les relations, notamment dans le cadre du programme pluridisciplinaire sur l’agriculture biologique développé par INRAE (Metabio) et initier de nouveaux projets.