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Hebdo N°29 - Vendredi 30 août 2019

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Actualités de la filière

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Récolte 2019



Rendement et qualité au rendez-vous pour les céréales à paille et les pois, année difficile en colza

C’est avec un mois de juillet chaud et sec, que les moissons ont été réalisées, soit de bonnes conditions pour ces cultures. Selon les premières estimations du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, les productions de blé tendre, d’orges et de protéagineux seraient en hausse par rapport à 2018. Les volumes de blé dur et de colza seraient par contre en fort recul par rapport à la moyenne quinquennale 2014-2018.

Sur le plan qualitatif, cette récolte permettra de répondre à la diversité des utilisations, avec des valeurs satisfaisantes, voire très bonnes pour certaines caractéristiques technologiques.

Des conditions de culture satisfaisantes pour les céréales à paille malgré l’épisode caniculaire

La campagne culturale 2018-2019 s’est globalement déroulée dans de bonnes conditions climatiques. Bien que peu abondantes sur l’ensemble du cycle de culture, les pluies sont arrivées en phase avec les interventions culturales des agriculteurs. La trajectoire exceptionnelle prise par les céréales jusqu’à la fin du printemps a toutefois été freinée par l’épisode de canicule de fin juin qui est intervenu à des stades plus ou moins avancés du remplissage des grains. L’impact de ces fortes températures est variable selon les situations : les parcelles avec un nombre d’épis faible en lien avec le temps sec d’avril semblent être les plus touchées, ainsi que les parcelles tardives. Néanmoins, dans la plupart des régions, les niveaux de rendement enregistrés sont bons voire très bons pour les principales céréales à paille, en lien avec une fertilité des épis souvent exceptionnelle.

Blé tendre : une bonne récolte en quantité comme en qualité

Malgré l’épisode de canicule survenu fin juin, la production de blé tendre serait d’un bon niveau. Selon les dernières estimations du SSP, elle atteindrait 38,2 Mt sous l’effet conjugué d’une hausse des surfaces à 5 millions d’hectares (+ 2,8 % par rapport à 2018, au niveau de la moyenne quinquennale) et de rendements élevés estimés à 76,1 q/ha en moyenne nationale, au-dessus de la moyenne quinquennale (70,3 q/ha). Les rendements progresseraient dans la quasi-totalité des régions, sauf en
Auvergne qui a connu une sécheresse quasi continue sur l’ensemble du cycle.
Sur le plan qualitatif, les teneurs en protéines sont satisfaisantes compte tenu des niveaux de rendement. Elles oscillent entre 10,5 et 11,5 % dans la moitié Ouest du pays et entre 11,5 et 12,5 %
dans la moitié Est.
Les poids spécifiques sont très bons sur l’ensemble du territoire. Ils sont à la fois élevés et homogènes entre les régions avec une moyenne nationale qui devrait s’établir autour de 79-80 kg/hl. Les conditions sèches de fin de cycle devraient par ailleurs garantir l’absence de problème de Hagberg et une faible humidité des grains.

Blé dur : baisse des surfaces, rendements et qualité au rendez-vous

La production de blé dur afficherait un net recul cette année à 1,5 Mt en raison de la baisse significative des surfaces cultivées (- 24,6 % par rapport à la moyenne quinquennale). À l’exception de certains secteurs dans le Sud-Est, les rendements sont bons, voire très bons.
Concernant la qualité technologique, les teneurs moyennes en protéines sont comprises dans une fourchette allant de 13 à 14,5 % selon les bassins. Les valeurs les plus faibles concernent les bassins Sud-Ouest et Ouest-Océan où la concentration des protéines a été diluée par les rendements élevés.
Les valeurs sont satisfaisantes à bonnes dans le Sud-Est et même très bonnes dans le Centre.
Les poids spécifiques sont élevés et homogènes entre bassins de production. Les moyennes régionales sont systématiquement supérieures à 80 kg/hl.
Enfin, compte-tenu de l’absence de pluie en fin de cycle et des taux de protéines généralement satisfaisants à bons, le mitadinage semble limité. Le taux de grains mouchetés devrait quant à lui être très bas cette année et ainsi s’adapter à tous les cahiers des charges.

Orges d’hiver : une bonne récolte qui permettra de répondre aux besoins des utilisateurs

La production d’orges d’hiver serait d’un très bon niveau à 9,1 Mt (+ 3,4 % par rapport à la moyenne quinquennale). La précocité de l’espèce aura permis d’esquiver l’impact de l’épisode caniculaire survenu fin juin. Le niveau de rendement national serait ainsi élevé, autour de 70 q/ha.
Les teneurs en protéines sont homogènes et basses en tendance, proches de 10 % dans la plupart des régions. Ces valeurs devraient répondre aux besoins des brasseurs dans une majorité de cas.
Les poids spécifiques sont satisfaisants, autour de 66-67 kg/hl en moyenne.
Enfin, les calibrages sont répartis selon un gradient Ouest-Est. Ils sont très bons dans l’Ouest, satisfaisants dans le Nord et le Centre et corrects dans l’Est (zone brassicole).

Orges de printemps : bilan en demi-teinte

La production d’orges de printemps serait exceptionnelle, à 4,3 Mt, soit une augmentation de 48,8 % par rapport à la moyenne quinquennale. Ce résultat s’expliquerait à la fois par une hausse des surfaces (+ 28,8 % en un an) et par de très bons rendements sur l’ensemble des zones de culture (68,3 q/ha en moyenne).
Côté qualité, les teneurs en protéines sont faibles entre 9 et 9,5 % en moyenne ce qui pourrait conduire à des déclassements dans certaines situations. Ces résultats sont essentiellement la conséquence des hauts niveaux de rendement (dilution de l’azote).
Les poids spécifiques sont majoritairement bons, supérieurs à 68 kg/hl dans la plupart des zones de culture, et même supérieurs à 72 kg/hl en Lorraine.
Pour finir, les calibrages sont moyens en Bourgogne, Champagne-Ardenne et Ile-de-France, bons en Lorraine et dans le Berry et très bons dans le nord de la région Centre-Val de Loire et en Poitou-Charentes.

Colza : la teneur en huile avoisinerait 43 % en moyenne

La production de colza est estimée entre 3,5 Mt et 3,6 Mt, en forte baisse par rapport à la moyenne quinquennale. Ce recul serait essentiellement dû à un repli des surfaces à 1,1 million d’hectares (- 24,8 % par rapport à la moyenne quinquennale) du fait des conditions très sèches d’août et septembre 2018 qui ont limité les semis et pénalisé la bonne implantation du colza dans de nombreuses parcelles.
L’année se caractérise par une très grande hétérogénéité des rendements d’une région à l’autre comme au sein des régions.
Les attaques en continu des ravageurs d’automne puis de printemps ont impacté les colzas chétifs ou sous stress conduisant à des retournements tout au long de la campagne. Dans un grand nombre de situations, les floraisons pourtant longues n’ont pas permis d’installer un nombre de siliques et de grains suffisant.
Les poids de mille grains sont en tendance plus élevés qu’en 2018. Les teneurs en huile sont équivalentes à l’an dernier avec des valeurs avoisinant 43 % en moyenne, avec cependant une amplitude beaucoup plus importante (37 à 47 %) pouvant ponctuellement être en deçà des normes de commercialisation. Les teneurs en glucosinolates se situent dans la moyenne aux alentours de 16μmoles/g.

Protéagineux : des poids de mille grains en tendance plus élevés pour le pois

Avec des surfaces de protéagineux estimées à 246 000 ha, la production se situerait à 0,9 Mt en légère
augmentation par rapport à la moyenne quinquennale (+ 6,2 %).
Le pois d’hiver présenterait cette année des performances plus régulières et supérieures au pois de printemps. En effet, les températures élevées de fin de printemps et début d‘été ont pu pénaliser la phase de remplissage des pois, voire limiter le nombre d’étages productifs des pois de printemps. Les poids de mille grains sont en tendance plus élevés cette année et la teneur en protéines légèrement plus faible qu’en 2018, conséquence probable de bons rendements.
La féverole a pâti des températures caniculaires et de la sécheresse. À cela s’ajoute l’impact des maladies sur certaines cultures de féverole d’hiver, comme dans le Sud-Ouest par exemple.

lutter contre la déforestation



Nous travaillons pour que la France
ne soit plus actrice de la déforestation

Le sujet de la déforestation est au cœur de l’actualité, illustré par les incendies qui ravagent en ce moment les forêts tropicales du Brésil. Ces catastrophes relancent le débat sur les importations de soja brésilien pour nourrir l’élevage français. En France, les acteurs des filières animales, à travers DURALIM, se sont engagés depuis plusieurs années pour maîtriser la durabilité de l’ensemble de leurs approvisionnements, soja compris.
Dans ce cadre, l’accent a été notamment mis sur l’approvisionnement en protéines végétales, en favorisant le recours aux protéines végétales produites en France et aux importations présentant le plus de garanties de durabilité.

Les premiers résultats sont probants :

  • Les importations françaises de soja ont fortement diminué depuis 10 ans (-30%). La France a ainsi importé, en 2018, 2,9 millions de tonnes de tourteaux de soja, dont 1,7 million de tonnes d’origine brésilienne sur les 120 millions de tonnes produites par le Brésil, contre plus de 4 millions de tonnes en 2009.
  • Afin d’améliorer son autonomie protéique, la France a développé sa production domestique de soja pour atteindre environ 400 000 tonnes de graines en 2018. Des efforts sont en cours pour poursuivre ce développement ainsi que celui des autres sources de protéines locales (colza, tournesol, pois, féverole, lupin, luzerne…).
  • Début 2018, conscientes des enjeux liant culture du soja et déforestation, les entreprises signataires de la charte DURALIM se sont engagées à garantir la durabilité de leurs approvisionnements en matières premières produites en France et importées. Leur ambition est d’atteindre, au plus tard en 2025, 100% d’approvisionnements durables, avec un objectif zéro déforestation.

Pour lutter contre la déforestation, les acteurs de DURALIM ont donc fait du soja leur priorité, avec 2 axes de travail :

  • Accompagner le développement de la production française de matières premières riches en protéines pour des approvisionnements locaux ;
  • Sécuriser la durabilité des importations de soja, via un partenariat avec l’ONG Earthworm, pour réaliser un état des lieux des flux entre la France et les différentes régions du Brésil et mettre en place des solutions avec les importateurs et les acteurs sur le terrain au Brésil. L’Amazonie fait déjà l’objet d’une surveillance accrue depuis la signature du Moratoire sur le soja amazonien de 2006 qui interdit l'achat et la commercialisation de soja source de déforestation dans ce biome.
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Qualité de la récolte - Blé dur



Résultats partiels sur la base des données disponibles au 19 août 2019

FranceAgriMer, en partenariat avec ARVALIS - Institut du végétal, publie les résultats partiels sur la qualité de la récolte de blé dur
2019 (94 % des échantillons analysés par les laboratoires de FranceAgriMer et Arvalis-Institut du végétal) avant les résultats
définitifs qui seront communiqués à l'occasion du prochain Conseil spécialisé de septembre 2019.
Rappelons que ces résultats sont partiels et que les échantillons sont prélevés à l'entrée des silos de collecte, avant le
travail des organismes stockeurs et en particulier avant le nettoyage du grain.
Les résultats des critères de qualité ci-après sont présentés :

  • la teneur en eau;
  • le poids spécifique;
  • le taux de protéines;
  • l'indice de chute de Hagberg.

Pour chaque critère et pour chaque date, une carte est présentée avec la délimitation des 4 bassins étudiés. L'état d'avancement
des analyses est représenté par une jauge figurant dans chaque bassin. Il permet d'appréhender la robustesse des résultats partiels.
En fin de document vous trouverez également les courbes présentant l'évolution des 5 premières variétés de blé dur.

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maïs fourrage




Les premiers chantiers de récolte
ont démarré

ARVALIS – Institut du végétal propose ici la troisième carte des dates prévisionnelles de début des récoltes des maïs fourrage établie le 7 août 2019. Après celle qui a été diffusée il y a une semaine elle ajuste, par région, la période possible de début des chantiers de récolte.
Attention, les modèles de prévision de stade prennent mal en considération le stress hydrique. Dans les situations les plus critiques, les chantiers d’ensilage ont débuté depuis quelques jours.
L’objectif est de sensibiliser éleveurs, CUMA et entreprises de travaux agricoles de l’avancement de la maturité des maïs pour déclencher les chantiers de récolte à temps.

Comment est construite la carte ?

Pour chaque « région », les experts d’ARVALIS ont défini le groupe de précocité dominant et la date médiane des semis en 2019. Avec les données météo de l’année en cours et les données statistiques sur les semaines à venir, il est possible de prévoir une période à laquelle le stade optimal de récolte, 32-33 % de matière sèche plante entière, sera atteint. Cette prévision est régulièrement mise à jour pour prendre en compte le climat de l’année. Afin d’étaler la période de chantier, et pour éviter les récoltes tardives à taux de matière sèche trop élevé, la carte propose une période de début de récolte par région.

Par rapport à la précédente, cette carte prend en compte les températures relevées depuis le 25 juillet. En conditions d’alimentation en eau proches de la normale, les premières récoltes auront lieu avant le 20 août.


Maïs en stress hydrique : quand faut-il ensiler ?
Dans la plupart des régions, le manque de pluie, associé aux fortes températures de fin juillet, a provoqué des stress hydriques importants, notamment dans les sols moins profonds.
Sur ces maïs, la partie « tiges + feuilles » se dessèche et la production de grains peut être très affectée. La décision d’ensiler est parfois délicate à prendre.
Voir les recommandations d’ARVALIS dans l’article « faire un diagnostic avant de prendre la décision d’ensiler ».


Visiter les parcelles pour vérifier l’évolution des maïs

Aujourd’hui, il revient à chaque éleveur de vérifier l’évolution de ses maïs par les méthodes habituelles (observation de l’état des plantes, de la maturité des grains). Les chantiers se déroulant sur environ un mois, ARVALIS recommande de commencer les récoltes suffisamment tôt (dans le calendrier) pour ne pas les finir à des taux de matière sèche trop élevés.

Trois à quatre semaines après la floraison femelle, une première observation au champ doit être réalisée. A l’apparition de la lentille vitreuse (dépression au sommet du grain sur les variétés dentées) sur la majorité des grains, on se situe autour de 25-26 % de MS plante entière pour des maïs à bon gabarit, encore bien verts. Mais on sera déjà autour de 27-29% MS. pour des maïs à gabarit moyen, avec des feuilles qui commencent à dessécher.
A partir de ce stade, il faut en moyenne 150 degrés-jours, base 6-30°C, pour atteindre le stade optimal pour la récolte fourrage, 32-33% MS plante entière. Cela correspond à une durée comprise entre 15 et 25 jours, selon la région et les conditions climatiques. Attention, en situation de fort stress hydrique l’évolution du taux de matière sèche du maïs peut être très rapide.

L’amidon dans les grains est présent (successivement et en même temps) sous trois formes : amidon laiteux, liquide blanc ; amidon farineux, de texture pâteuse, jaune clair ; et amidon vitreux, difficilement rayable à l’ongle, jaune brillant.
L’observation se fait sur plusieurs épis successifs, en évitant les bordures de parcelles, sur les grains des couronnes centrales. En conditions normales de végétation, à la période optimale de récolte, les 3 amidons sont répartis en 3 tiers dans les grains de la couronne centrale de l’épi.
La valeur issue de l’observation des grains doit être pondérée par l’état de la partie « tige et feuilles » et par le développement des épis.
Un appareil végétatif fort développé, vert, luxuriant, oblige à baisser la valeur issue de l’observation des grains, à l’inverse d’un appareil végétatif peu développé et/ou desséché qui amène de la maturité.
Plus le nombre de grains par m² est élevé, plus la donnée issue de l’observation du grain est fiable.


Evolution du % de Matière Sèche en fonction des conditions météo : (températures en base 6)

  • Entre 25 et 30% MS : besoin de 23 à 25°jour pour 1 point de MS (2 à 4 jours en septembre)
  • Entre 30 et 35% MS : besoin de 19 à 21°jour pour 1 point de MS (1.5 à 3 jours en septembre)

En conditions de déficit hydrique, compter 16 à 18° jour pour 1 point de MS (au-delà de 25% MS)

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Qualité de la récolte - Blé tendre



Résultats partiels sur la base des données disponibles au 26 août 2019

FranceAgriMer, en partenariat avec ARVALIS - Institut du végétal publie un bulletin hebdomadaire sur la qualité de la récolte de blé
tendre 2019, au fil des analyses effectuées par les laboratoires de FranceAgriMer et d'ARVALIS - Institut du végétal, jusqu'aux
résultats définitifs qui seront communiqués à l'occasion du prochain Conseil spécialisé de septembre 2019.
Rappelons que ces résultats sont partiels et que les échantillons sont prélevés à l'entrée des silos de collecte, avant le
travail des organismes stockeurs et en particulier avant le nettoyage du grain.
Les résultats des critères de qualité ci-après sont présentés :

  • le taux de protéines;
  • le poids spécifique;
  • l'indice de chute de Hagberg;
  • la force boulangère.

En synthèse, les résultats des critères de qualité sont présentés selon la classification des blés tendres adoptée par Intercéréales.
Pour chaque critère et pour chaque date, une carte est présentée avec la délimitation des 12 régions administratives. L'état
d'avancement des analyses est représenté par une jauge figurant dans chaque région. Il permet d'appréhender la robustesse des
résultats partiels.

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Opportunités des blés français

Bilan sur les marchés ASEAN



L’Asie du Sud-Est ne constitue actuellement pas une zone significative de production de blé. Encore aujourd’hui, le riz reste de loin la céréale centrale des pays composants cette zone, bien que la consommation de blé soit en progression. Ce phénomène entraîne une augmentation constante des exportations des principaux producteurs vers les pays membres de l’ASEAN. Quatre pays se sont détachés en termes de volumes importés : les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam et la Thaïlande. En devenant en 2016 le premier importateur mondial devant l’Egypte, l’Indonésie a mis en lumière l’importance croissante des marchés d’Asie du Sud-Est. De nombreuses études montrent que l’ASEAN représente un fort potentiel de développement et donc de destination pour les pays producteurs de blé. Ce constat constitue une opportunité d’ouverture pour un pays producteur comme la France, qui se doit de mieux connaître et être connue sur ces marchés émergents.

Toutefois, l’Australie, le Canada et les Etats-Unis en constituent d’ores et déjà les trois principaux fournisseurs, installés de longue date. L’Ukraine s’est également positionnée récemment sur ces destinations, par des exportations massives de blé à prix très compétitif. C’est dans ce contexte que FranceAgriMer a mandaté le cabinet AGREX CONSULTING pour mener une étude visant à établir les caractéristiques du marché du blé tendre et du blé dur dans la zone de l’ASEAN, mais également évaluer la stratégie et le positionnement à adopter par la filière française.

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