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Accompagnement des transitions

cuma-1088

Mélanges d’espèces

Comment adapter les agroéquipements ?



Dans le cadre du projet IntercropVALUES, l'INRAE a étudié les stratégies de gestion des agroéquipements des agriculteurs et agricultrices pour cultiver et trier des mélanges d'espèces. Voici les premiers résultats de ce travail d’enquête.

Les mélanges d’espèces constituent un levier clé de la transition agroécologique, en atténuant les impacts environnementaux tout en soutenant les rendements. Cependant, les agriculteurs sont confrontés à des défis techniques et économiques, notamment en ce qui concerne les agroéquipements aussi bien pour la culture que pour le tri des mélanges d’espèces. Pour surmonter ces blocages, certains agriculteurs réutilisent, adaptent, conçoivent ou combinent des agroéquipements pour leurs pratiques et situations spécifiques.

L’étude, portée par nos collègues chercheurs de l’INRAE s’appuie sur l’approche de traque aux innovations au cours de laquelle 14 agriculteurs cultivant des mélanges d’espèces et adaptant leurs agroéquipements ont été interrogés. En s’appuyant sur les concepts de l’agronomie systémique, les chercheurs ont analysé les données collectées sur chaque exploitation pour éclairer :

  • La manière dont les agriculteurs gèrent les mélanges d’espèces du point de vue des agroéquipements ;
  • Les caractéristiques techniques de leurs agroéquipements pour mettre en œuvre les mélanges d’espèces, y compris les adaptations, les réutilisations et les bricolages ;
  • Leur logique de gestion des agroéquipements pour mettre en œuvre les mélanges d’espèces.

Prendre en compte les agroéquipements pour caractériser les types de mélanges d’espèces

La littérature scientifique caractérise généralement les mélanges d’espèces par leur date de semis, la durée de coexistence des espèces dans les parcelles et le résultat attendu, sans tenir compte des agroéquipements utilisés. Au-delà de l’approche mobilisée, cette étude est innovante du fait qu’elle tient compte explicitement du rôle des agroéquipements utilisés.

Deux aspects permettent de caractériser les mélanges d’espèces en lien avec les agroéquipements à savoir l’agencement spatial des espèces (en rang, en mélange sur le rang, etc.) et la profondeur de semis (identique ou non).

Les chercheurs ont abouti à la caractérisation de six types de mélanges d’espèces. Par exemple, le premier type correspond à des espèces semées sur un même rang, à la même profondeur alors que le deuxième type correspond à des espèces semées en rangs alternés à des profondeurs différentes.

Les chercheurs ont également identifié une diversité d’agroéquipements réutilisés, adaptés et bricolés pour le semis, la récolte et le tri avec une majorité d’innovations identifiées concernant le semis. Par exemple, un agriculteur divise la trémie et utilise un semoir à deux têtes de distribution pour semer un mélange de blé et de féverole à deux profondeurs différentes.

Sur la base d’une analyse croisée, les chercheurs ont identifié différentes logiques de gestion des agroéquipements pour cultiver et trier les mélanges d’espèces :

  • Minimiser les coûts de mécanisation en réutilisant les agroéquipements existants ;
  • Semer des mélanges d’espèces en fonction des caractéristiques et de la physiologie des espèces et en adaptant les agroéquipements ;
  • Choisir les mélanges d’espèces et les agroéquipements en fonction des ressources disponibles sur le territoire (ex. services agricoles, plateformes de tri, coopératives, etc.).

Ces premiers résultats seront poursuivis dans le projet IntercropVALUES, notamment avec une réflexion sur les trajectoires qui ont amené ces innovations couplées entre mélanges d’espèces et agroéquipements au sein des systèmes de culture ainsi que les leviers d’actions. 

répondre aux enjeux

de la transition agroécologique et bas carbone




 

Le Groupe VIVESCIA & UniLaSalle lancent une chaire de recherche « des fermes résilientes, bénéfiques pour le climat et la biodiversité »

Un objectif commun partagé : répondre aux enjeux de la transition agroécologique et bas carbone passe par l’amélioration des connaissances et la stimulation de l’innovation. Conduite en collaboration avec l’INRAE, cette chaire de recherche s’inscrit pleinement au cœur du programme TRANSITIONS1, porté par VIVESCIA et ses partenaires.

Lancement de la Chaire à l’occasion du Salon de l’agriculture, le 26 février 2024 - De gauche à droite : Etienne Mignot – Ingénieur Agronome, VIVESCIA Coopérative ; Christian Huyghe – Directeur Scientifique Agriculture, INRAE ; Philippe Choquet, Directeur Général, UniLaSalle ; Christoph Büren, Président, Groupe VIVESCIA ; Savine Oustrain – Directrice recherche et innovation agronomique, VIVESCIA Coopérative ; Michel-Pierre Faucon – Directeur délégué à la Recherche, UniLaSalle ; Valérie Frapier, directrice RSE & programme TRANSITIONS, Groupe VIVESCIA

Christoph Büren, Président du Groupe VIVESCIA, souligne : « La science et l’innovation conjuguées aux retours d’expériences dans les champs sont le fondement de notre programme TRANSITIONS. Ce programme vise à accompagner, d’ici 2026, près de 1000 agriculteurs de nos territoires vers une agriculture productive, bas carbone, favorable aux sols et à la biodiversité. Partenariat fondamental pour VIVESCIA, cette chaire de recherche avec UniLaSalle est un accélérateur de solutions et de progrès pour TRANSITIONS et notre chaine de valeur. »

Philippe Choquet, Directeur général d’UniLaSalle, école d’ingénieurs et de vétérinaires, déclare : « Dans un contexte de changement climatique, cette chaire, fruit d’une collaboration historique entre VIVESCIA et UniLaSalle, contribuera à transformer les systèmes de production agricoles par l’hybridation des savoirs des agriculteurs, des collaborateurs de VIVESCIA et de nos scientifiques »

L'un des défis majeurs de l'agriculture est à la fois de s’adapter au changement climatique pour maintenir son service de production alimentaire, de contribuer au maintien voire à l’augmentation de la matière organique des sols, et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), ainsi que son impact sur la biodiversité. La réduction de l’empreinte environnementale agricole (GES et biodiversité) nécessite le développement de pratiques agroécologiques associées aux innovations technologiques respectueuses de l’environnement. Un des objectifs majeurs pour accélérer cette transition est de faire évoluer les systèmes agricoles en intégrant davantage les principes de l’agroécologie.

Christian Huyghe, Directeur Scientifique Agriculture – Inrae ajoute « L’agriculture française et européenne devra concilier performance économique et productive, restauration de la biodiversité et résilience vis-à-vis du changement climatique. Pour cela, il convient, dans tous les territoires, de co- construire, avec les acteurs professionnels de la production et de la transformation, le chemin de la transition vers des systèmes de production agricole et alimentaire profondément revisités. L’agroécologie, en mobilisant la diversité fonctionnelle, offre les leviers d’action qui permettent de s’adapter aux conditions locales. VIVESCIA avec son programme TRANSITIONS et UniLasalle s’associent dans une chaire industrielle, avec l’ambition de porter des actions de formation des acteurs et responsables de demain et de recherche avec d’autres organismes nationaux de recherche et universitaires ».

Un partenariat UniLaSalle / VIVESCIA comme une évidence, une nouvelle page de coopération s’ouvre

UniLaSalle forme des ingénieurs en agronomie, agroalimentaire, en agroécologie, environnement sur les territoires associés à VIVESCIA (Marne, Aube, Ardennes notamment). Le programme TRANSITIONS porté par VIVESCIA donne l’opportunité de structurer une nouvelle étape de coopération scientifique plus étroite et plus long terme. La relation historique, des histoires communes et une communauté de valeurs autour de l’engagement et du collectif sont des éléments clés qui ont permis d’engager un dialogue et de concrétiser en moins de six mois ce vaste projet de chaire de recherche.

Un laboratoire vivant composé d’une diversité d’exploitations agricoles, de sols et de plantes

Au niveau académique, ce partenariat se traduit par la production de connaissances avec et pour les agriculteurs (création de bases de données et de guides, séminaires, conférences et articles) et par des outils et des méthodes (outil de gestion des couverts, définition des futures expérimentations, évaluation de l’impact des pratiques et des infrastructures végétales permanentes sur la restauration de la biodiversité). « La transdisciplinarité intégrant les multi-acteurs implique le dialogue, et de sortir de la posture du scientifique sachant... nous considérons que les agriculteurs et les experts de VIVESCIA ont autant de connaissances à partager que les chercheurs, et que ces connaissances sont complémentaires... » précise Michel-Pierre Faucon, Directeur délégué à la recherche – UniLaSalle
Il ajoute « la réussite repose sur le travail en équipe entre agriculteurs, VIVESCIA et UniLaSalle. C’est avant tout une aventure humaine et notre expérience de travail en commun contribue à un effet synergétique ! ».

Une recherche orientée vers la soutenabilité et la résilience des systèmes de production agricole et des territoires

Le projet d’une durée de quatre années a pour ambition d'identifier parmi les pratiques culturales des territoires de VIVESCIA, celles qui favoriseraient l'adaptation au changement climatique des systèmes de culture et son atténuation.

« Ce qui n’est pas mesuré ne peut être amélioré. L’expérimentation et l’analyse de données sont des indispensables aux évolutions des systèmes de cultures. Qui dit changement de pratiques dit risques, il faut donc être capable de les mesurer pour les anticiper », tient à souligner Etienne Mignot, Ingénieur agronome VIVESCIA Coopérative et référent du socle agronomique du programme TRANSITIONS. « Nous souhaitons développer une vision systémique, ce qui implique une mobilisation de connaissances et d’expertises très variées pour pouvoir proposer des solutions innovantes adaptées à nos territoires et prenant en compte les dimensions humaine et organisationnelle. La Chaire sera un véritable accélérateur », ajoute Savine Oustrain, Directrice recherche et innovation agronomique VIVESCIA Coopérative.

Il se décline en quatre objectifs :

  • Mettre en évidence les variétés performantes et stables et les itinéraires techniques optimaux pour l’adaptation au changement climatique des cultures
  • Améliorer le bilan des émissions de gaz à effet de serre des systèmes de culture par l’identification de combinaison de pratiques agroécologiques
  • Maximiser la productivité de biomasse des cultures intermédiaires et leurs services écosystémiques
  • Concevoir ou adapter une méthode d’évaluation des exploitations agricoles pour la restauration de la biodiversité.