80% des associés-coopérateurs déclarent avoir confiance dans leur coopérative selon un baromètre de perception
Alors que se tient actuellement une mission d’information parlementaire sur les coopératives agricoles dont les conclusions sont attendues pour la mi-février, La Coopération Agricole (LCA) dévoile les résultats d’un baromètre de perception des associés-coopérateurs à l’égard de leur coopérative. L’objectif? Contribuer au débat de façon objectivée en mettant en lumière l’avis d’une population représentative de coopérateurs.
Réalisée par le cabinet ADquation auprès d’un panel représentatif d’agriculteurs adhérents de coopératives, cette enquête est construite sur la base de 1152 interviews téléphoniques réalisées entre le 7 septembre et le 30 décembre 2021 au sein des filières suivantes : grandes cultures, productions laitières (bovins, ovins, caprins), productions animales (bovins, porcins, volailles, ovins), viticulture et luzerne.
Si le baromètre révèle un taux élevé de satisfaction des associés-coopérateurs à l’égard de leur coopérative, il confirme également la nécessité de faire évoluer le modèle notamment sur les questions de participation à la vie démocratique, de renouvellement des instances de gouvernance ou encore de communication à destination des associés-coopérateurs :
Perception positive de la coopérative
- Près de 3⁄4 des associés-coopérateurs interrogés (72%) se disent personnellement attachés au système coopératif ;
- 79% des associés-coopérateurs interrogés recommanderaient à un jeune agriculteur de rejoindre une coopérative ;
- 80% des associés-coopérateurs interrogés déclarent avoir confiance dans leur coopérative ;
- Plus de 3⁄4 des associés-coopérateurs interrogés (77%) sont satisfaits du relationnel avec leur coopérative.
Les chantiers à mener
- Participation à la vie démocratique de la coopérative :
- Seuls 40% des associés-coopérateurs interrogés ont participé aux assemblées générales statutaires sur les 12 derniers mois.
- En moyenne 65% des associés-coopérateurs interrogés jugent que les choix stratégiques de leur coopérative sont clairs – Ce chiffre monte à 77% pour ceux qui déclarent avoir participé aux assemblées organisées les 12 derniers mois VS 58% pour ceux qui déclarent n’avoir participé à aucune assemblée.
- Les 2/3 des associés-coopérateurs interrogés (66%) sont satisfaits de la valorisation de la production de leur coopérative sur les marchés - Ce chiffre monte à 73% pour ceux qui déclarent avoir participé aux assemblées organisées les 12 derniers mois VS 62% pour ceux qui déclarent n’avoir participé à aucune assemblée.
- 58% des associés-coopérateurs se déclarent satisfaits de la transparence de la gestion de leur coopérative - Ce chiffre monte à 72% pour ceux qui déclarent avoir participé aux assemblées organisées les 12 derniers mois VS 48% pour ceux qui déclarent n’avoir participé à aucune assemblée.
Au regard de ces résultats et des écarts significatifs de perception entre les associés- coopérateurs qui participent ou non aux assemblées, LCA a confirmation que l’enjeu de dynamiser la vie démocratique est incontournable pour une meilleure compréhension des enjeux de la coopérative et du fonctionnement des marchés.
En cohérence avec les recommandations du Haut Conseil de la Coopération Agricole (HCCA) dans le Guide des bonnes pratiques de la gouvernance, LCA encourage notamment l’amélioration du fonctionnement et de l’animation des sections territoriales existantes ainsi que la mise en place d’assemblées digitalisées et du vote électronique.
- Communication sur les dispositifs d’accompagnements proposés par la coopérative :
- Seule la moitié des associés-coopérateurs interrogés (50%) indiquent être satisfaits de l’accompagnement de leur coopérative pour aider les jeunes à s’installer
Or, selon une enquête menée par LCA sur les dispositifs mis en place par les coopératives pour les nouveaux coopérateurs (enquête menée à l’automne 2019 - 125 entreprises interrogées), 3/4 des coopératives ont des actions spécifiques pour accompagner les nouveaux coopérateurs & 73 % des coopératives proposent aides financières (entre 1000 et 10 000 € / jeune).
Au regard de ces résultats, on constate que les dispositifs d’accompagnement existent mais ne sont pas suffisamment connus des adhérents. Il est nécessaire de travailler à mieux communiquer auprès des adhérents sur ce que la coopérative met en place pour les accompagner.
- Renouvellement des instances de gouvernance de coopérative :
- Seulement 48% des associés-coopérateurs interrogés pensent que la fonction d’élus au sein de la coopérative est accessible à tous sans distinction.
En cohérence avec les recommandations du HCCA dans le Guide des bonnes pratiques de la gouvernance, afin de favoriser la présence de femmes et de jeunes agriculteurs dans les instances de gouvernance de coopératives pour une meilleure représentativité (à hauteur de la proportion réelle de représentation dans le sociétariat), LCA recommande de :
- Organiser des réunions de terrain pour mieux identifier les potentiels futurs administrateurs ;
- Intégrer les candidats volontaires en tant que stagiaires au sein des Conseils d’administration ;
- Mettre en place des parcours de formations adaptés aux besoins des futurs administrateurs.
« Face à l’émergence de nouveaux enjeux et à la nécessaire adaptation du modèle coopératif pour y répondre, les résultats objectivés de ce baromètre sont très éclairants. Si la confiance des associés-coopérateurs à l’égard de leur coopérative ressort très nettement, nous avons également la confirmation que la participation à la vie démocratique, le renouvellement des instances de gouvernance ou encore la communication interne sont des sujets essentiels. Nous devons poursuivre notre dynamique d’amélioration continue afin de faire évoluer notre modèle d’entreprise, tout en en préservant les valeurs fondamentales. », déclare Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.
Les semences et plants
au cœur des transitions
Déploiement en région
A la suite de la conférence de presse annuelle de SEMAE à Paris le 9 décembre dernier, l’Interprofession des semences et plants réaffirme le rôle essentiel de la filière et la pleine et entière mobilisation de ses acteurs face aux défis actuels et futurs en organisant localement, via ses délégations régionales, des conférences de presse thématiques.
Tour de France des conférences de presse régionales et visites d’entreprises au mois de janvier
Les délégations régionales de SEMAE invitent les journalistes à venir participer à leurs conférences de presse aux dates suivantes :
Région Nord : mardi 25 janvier 2022 9h-12h
Focus sur le lin et visite de la Coopérative Terre de Lin
Rendez-vous : 605, route de la Vallée – 76740 St Pierre-le-Viger
Contact : Jean-Yves DELPOUVE, Délégué Régional SEMAE Nord.contact.nord@semae.fr
Région Ouest : mardi 25 janvier 2022 9h-12h
Visite de la Ferme de Sainte Marthe
Rendez-vous : 3, route de la Plotinière – Brain sur l’Authion – 49800 Loire Authion Contact : Vincent POUPARD, Délégué Régional SEMAE Ouest. contact.ouest@semae.fr
La filière mobilisée pour proposer
des solutions pour le court et moyen terme
Il était entendu, depuis plusieurs mois, que le phosmet n’allait pas être réapprouvé. Lors du SCOPAFF (Standing Committee on Plants, Animals, Food and Feed / Commission européenne) du mois de décembre, une majorité qualifiée d’états membres a voté la proposition de la Commission de non-renouvellement de la substance active dans le cadre du processus de renouvellement des substances actives (REG 1107/2009).
Le règlement d’exécution publié du 24 janvier 2022 officialise cette non ré-approbation et fixe les délais maximums que peuvent appliquer chaque état membre. L’AMM doit être retirée avant le 1er mai 2022. Le délai de grâce expire au plus tard le 1er novembre 2022. Ce délai permet notamment de pouvoir commercialiser et utiliser les stocks restants.
Dans le contexte récent d’implantations irrégulières ou tardives (sécheresse) auxquelles se rajoute une forte pression de coléoptères d’automne (grosse altise et charançon du bourgeon terminal) pouvant présenter un fort niveau de résistance aux pyréthrinoïdes (mutation Skdr), le phosmet est devenu une substance pivot. Si dans une grande partie du territoire les pyréthrinoïdes constituent encore un moyen de protection, la situation est beaucoup plus délicate dans les zones à forte résistance.
Terres Inovia et la Fédération des producteurs d’OléoProtéagineux (FOP) ont entamé depuis plus d’un an un dialogue avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il s’agissait d’abord de sensibiliser nos interlocuteurs sur la place stratégique de cette substance active, de trouver ensuite des solutions sur le court, moyen et long terme.
Le 24 novembre le Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie annonçait une enveloppe de 2,5 M € pour « accélérer les recherches de solutions » alternatives à l’insecticide phosmet. Ce montant destiné aux différents acteurs de la recherche et du développement engagés dans ce défi viendra s’additionner aux investissements déjà réalisés, notamment par notre filière.
Les axes actuels sur le court et le moyen terme de nos actions portent :
- la poursuite de déploiement des leviers agronomiques autour de « colza robuste » : Terres Inovia et ses partenaires du conseil et du développement s’engagent dans des actions d’accompagnement et de démonstration afin de donner à chaque agriculteur les moyens d’évaluer les conditions d’implantation et de développement du colza et d’adapter au mieux sa conduite avec les leviers disponibles. L’anticipation en particulier dans la préparation de semis seront déterminants pour la réussite des implantations.
- « colza robuste » renforcé par une action autour de la gestion de l’azote à l’automne : assurer une croissance dynamique du colza sur une période allongée à l’automne contribue au renforcement de la plante vis-à-vis des bioagressions.
- la traduction concrète de notre travail en expérimentation sur le cyanthraniliprole débuté il y a quelques années. Les travaux actuels avec la société Syngenta, aussi bien sur le volet technique que règlementaire nous permettent d’envisager une solution pour l’automne 2022 qui couvrirait les situations les plus critiques dans certains contextes particuliers. Ce volet règlementaire, difficile, est en cours. Il est pour notre filière prioritaire.
- la poursuite de l’évaluation de solutions agronomiques ou de solutions de biocontrôle. Le plan d’action mis en place doit aussi permettre de lancer de nouveaux projets ambitieux, notamment en collaboration avec l’INRAe (génétique, biocontrôle, etc).
Sur l’exploitation et dans les dépôts, la première action consistera à prioriser les stocks sur la prochaine campagne 2022-2023 plutôt que sur méligèthe, c’est-à-dire grosse altise adulte (BORAVI WG reste légèrement supérieur aux pyréthrinoïdes, hors des zones de forte résistance) et charançon du bourgeon terminal.
D’ici les prochains semis, Terres Inovia accompagnera les producteurs et leurs techniciens dans cette phase de transition, tout en mobilisant nos partenaires régionaux dans cet accompagnement.
Des perspectives d’atterrissage alarmantes.
La guerre des prix entre distributeurs menace la pérennité des filières alimentaires
A l’issue du troisième comité de suivi et à un mois de la fin des négociations commerciales prévue le 1er mars, l’ANIA, l’Ilec et La Coopération Agricole tirent, une fois de plus, la sonnette d’alarme.
Face à une flambée inédite du cours des matières premières (agricoles, emballages, énergies), associée à un contexte de crise sanitaire affectant fortement le secteur agroalimentaire (production, logistique, transport), les industriels se retrouvent dans une situation inquiétante.
Malgré l’affichage par la plupart des distributeurs d’une prise en compte de la hausse des matières premières agricoles, imposée par la loi EGAlim 2, on est loin du compte : pour mieux rémunérer les producteurs, mieux répartir la valeur dans l’ensemble de la chaîne et reconquérir notre souveraineté alimentaire, tout en assurant la compétitivité de nos entreprises et la mise en œuvre des transitions. Il est indispensable de prendre en compte la totalité des coûts, ceux qui ne sont pas agricoles pouvant représenter jusqu’à 60 % des coûts de production des entreprises.
La guerre des prix imposée par les distributeurs depuis tant d’années doit maintenant prendre fin. Aussi, nos trois organisations appellent les enseignes de la distribution à :
- Prendre en compte l’ensemble des hausses de coûts subies par les entreprises agroalimentaires et accepter des hausses de tarifs qui sont raisonnées et raisonnables ;
- Cesser l’application de pénalités logistiques indécentes et délétères dans un contexte de crise qui appelle à la responsabilité de chacun.
Aucun responsable ne saurait accepter qu’une fois de plus la bataille des parts de marchés que se livrent les distributeurs soit menée en sacrifiant les autres maillons de la chaîne alimentaire. Ces négociations commerciales doivent s’inscrire dans une logique de cycle vertueux, du producteur jusqu’au consommateur, en préservant la pérennité des entreprises de la filière agricole et alimentaire partout sur le territoire, ainsi que les emplois générés.
Il ne reste qu’une trentaine de jours pour agir avant la fin de ces négociations commerciales : chacun doit prendre ses responsabilités si l’on veut continuer de garantir à nos concitoyens une alimentation française, saine, sûre et responsable.
L’ANIA, La Coopération Agricole, l’Ilec représentent près de 90% des produits alimentaires vendus en magasin.
SALON INTERNATIONAL
DE L’AGRICULTURE 2022
Les céréales, un monde de solutions
A l’occasion du prochain Salon International de l’Agriculture, du 26 février au 6 mars 2022, Intercéréales (Hall 2.2, stand B049) invite les visiteurs à venir découvrir les solutions des filières céréalières face aux défis que représentent le changement climatique, le maintien du dynamisme des territoires et la garantie d’une alimentation de qualité au quotidien.
LES CÉRÉALES, UNE FILIÈRE DE SOLUTIONS
- Une solution pour atténuer le changement climatique, grâce à la capacité des céréales à capter le dioxyde de carbone de l’air (CO2) et le stocker dans le sol ;
- Une solution à la vitalité des territoires. La filière céréalière génère près de 440 000 emplois en France et contribue au dynamisme des territoires : 245 000 exploitations agricoles, maintien d’un réseau d’entreprises diversifiées et d’un réseau logistique dense ;
- Une solution à une alimentation de qualité au quotidien, en produisant près de 60 millions de tonnes de céréales par an, qui sont consommées en France comme à l’étranger, grâce à l’export de 50 % de la production.
DÉCOUVREZ LES NOUVEAUTÉS 2022
Cette année, le public entrera en immersion dans une bulle d’oxygène pour y découvrir les secrets du cycle du carbone et de la photosynthèse : pourquoi les cultures captent-elles du carbone ? Comment peuvent-elles en stocker dans les sols ? Comment la filière se mobilise-t-elle pour maximiser ces effets ? Des animations ludiques et pédagogiques pour petits et grands y seront organisées tous les jours.
ÉGALEMENT AU RENDEZ-VOUS
Le public pourra découvrir les secrets de fabrication du pain au sein du fournil, venir fabriquer lui-même les aliments pour les animaux d’élevage, ou encore entrer dans l’univers d’un moulin.
Tous les professionnels de la filière seront également présents afin de faire découvrir leur métier et comment ils s’engagent au quotidien pour le climat, notre alimentation et le dynamisme des territoires.
INFOS PRATIQUES
Intercéréales – Les céréales, un monde de solutions
Hall 2.2 - Stand B049
Salon International de l’Agriculture, Paris Expo - Porte de Versailles
Du 26 février au 6 mars 2022, tous les jours, de 9h à 19h