
Marché des céréales
Le courant à l'export blé peine à s'ouvrir
Maïs
La récolte de maïs s’achève. Les dernières coupes sont attendues cette fin de semaine dans le Sud-Ouest et la semaine suivante plus au nord du pays.
Après avoir traité au plus bas autour de 140 € en rendu dans les ports de la façade atlantique, et 145 € sur le marché du Fob Rhin, pour les livraisons moissons, les prix se redressent. Les organismes stockeurs ont géré le surplus de récolte par rapport à leurs prévisions et la pression dégagement s’atténue.
Les arrivées de maïs importés dans les ports de l’Union Européenne diminuent cette semaine selon les relevés publiés par Bruxelles. La récolte européenne est maintenant disponible et les prix au départ de la Mer Noire sont, momentanément, moins attractifs. La perspective d’une production finalement moins bonne que prévue en Ukraine soutient quelque peu les prix au départ de la Mer Noire. En effet, selon certains opérateurs du marché, la production pourrait s’établir plutôt autour de 25 Mt que de 27 Mt, ce qui ferait 2 Mt de moins de disponibles pour l’export. Pour le moment, le CIC ne modifie pas ses prévisions de production concernant l’Ukraine et prévoit que 15,7 Mt d’importations sont nécessaires pour répondre aux besoins de l’Union européenne (soit un million de tonnes de plus que l’an dernier). A ce jour, elles atteignent déjà 4,5 Mt depuis juillet, soit 2 Mt de plus que l’an dernier à la même période. Le challenge pour les producteurs européens est bien de tout mettre en œuvre pour ralentir les flux à l’entrée dans l’Union. Si la remontée des cours sur le marché national est bienvenue pour les producteurs, elle risque toutefois de mettre de nouveau l’origine française hors-jeu.
Blé
Le cours du blé se redresse légèrement sur le rapproché et se stabilise pour des livraisons sur les mois de janvier à mars. Pourtant on note très peu de bateaux en cours de chargement ou attendus dans les ports français. Si la hausse du fret et la baisse de l’euro contre le dollar jouent en faveur de l’origine européenne, le blé argentin arrive sur le marché et s’impose comme le plus compétitif du moment, notamment à destination de l’Algérie.
Si la France peine à suivre les prix du marché mondial, elle n’est pas la seule. L’ensemble des chargements au départ des ports européens accuse à ce jour un retard important vis-à-vis de l’an passé. Depuis le 1er juillet, seul 6,5 Mt ont été expédiées depuis l’Union soit 23 % de moins que l’an passé.
Peut-être une bonne nouvelle pour le blé européen : l’Arabie Saoudite est aux achats cette semaine pour 475 Kt de blé, livraison décembre/janvier. Il semblerait que les blés allemands et baltes soient dans la course, en espérant que les exportateurs trouveront les quantités nécessaires pour répondre à l’appel d’offres.
Blé dur
L’Algérie a acheté cette semaine entre 250 et 300 Kt de blé dur. Il est peu probable que le 1er acheteur mondial de blé dur, après l’Europe, ne s’approvisionne en marchandise française. Là encore, les exportateurs ne parviennent pas à obtenir des quantités suffisantes ne serait-ce que pour participer au marché. Les clients, eux, n’attendent pas.