Le Gouessant, coopérative historique reconnue pour son expertise agronomique, s’engage auprès de ses adhérents pour leur garantir rentabilité et durabilité. En lançant les Packs Services, elle replace l’accompagnement technique au cœur de son savoir-faire et de ses valeurs pour aider les agriculteurs à optimiser la performance technico-économique de leurs productions végétales.
« Le Gouessant a toujours eu, dans son ADN, la volonté d’aider ses adhérents à améliorer la rentabilité technico-économique des cultures », affirme Guillaume Prioult, directeur de l’activité Productions Végétales chez Le Gouessant. En outre, la Coopérative relève le challenge d’une agriculture durable en inscrivant les enjeux environnementaux dans ses objectifs. « Nous rejoignons l’ambition européenne visant à réduire l’usage d’intrants chimiques », explique Robert Millon, Responsable de région. Suivant cette logique, la Coopérative a fait évoluer son accompagnement, et valorise une expertise reconnue pour concilier la rentabilité des cultures et leur durabilité. Ainsi, elle lance les Packs Services, des solutions « qui garantissent et optimisent la performance technico-économique par l’agronomie, la technique et le suivi durable des grandes cultures », souligne Guillaume Prioult. L’objectif est clair : remettre l’agronomie au cœur du métier et augmenter le revenu des agriculteurs.
Ces prestations d’accompagnement se déclinent sur quatre niveaux, en fonction des besoins des adhérents. En effet, si une minorité d’agriculteurs se contente d’acheter des produits, d’autres souhaitent un accompagnement technique dans une logique de performances. « Pour les adhérents, l’intérêt est de viser le meilleur résultat technique possible. Nous avons pour objectif commun le résultat économique de leur culture », rappelle Robert Millon. Par ailleurs, « les progrès techniques que nous proposons aux agriculteurs leur permettent d’atteindre la fourchette haute de la rentabilité analysée par les centres de gestion. Celle-ci est mesurée avec les « contrats de progrès » qui comparent les marges brutes des cultures », argumente Guillaume Prioult. En 2022, soit moins de deux ans après leur mise en route, 61 % des surfaces suivies sont conduites en Packs Services.
La rentabilité passe par l’optimisation technique des pratiques. C’est pourquoi, dans la version la plus complète des Packs, l’adhérent dispose d’OAD (outils d’aide à la décision) interconnectés, véritables alliés dans l’optimisation des itinéraires techniques. L’OAD Sencrop, par exemple, aide les adhérents à optimiser le positionnement de leurs interventions. Il s’agit d’une application météo professionnelle qui s’appuie sur un réseau de près de 70 stations météorologiques. Elle met à disposition des adhérents les données importantes (pluviométrie, hygrométrie, vitesse du vent, température…) pour qu’ils puissent intervenir sur les cultures au meilleur moment. « 60 % des adhérents se connectent au moins une fois par jour sur cette application », constate Alexandre Prince, responsable Agroenvironnement chez Le Gouessant. Elle est connectée à Xarvio, un outil de prévention des risques de maladies. « Avec Xarvio, nous intervenons en préventif seulement s’il y a des risques de maladies. L’outil nous apporte de la sérénité car sans son aide, nous pourrions arriver trop tard sur un dégât ou traiter pour rien », apprécie André Le Gall, agriculteur à St-Jean-du-Doigt (29). Les adhérents en Pack Services ont également une offre préférentielle à l’OAD Wanaka qui optimise la fertilisation azotée des plantes grâce à un satellite. Cette technologie permet de raisonner les épandages d’engrais au plus près des besoins de chaque zone de la parcelle, à une échelle de 10 m2. Le gain est d’une part économique, puisqu’on maximise les rendements dans les zones à fort potentiel et qu’on économise de l’engrais dans les zones à plus faible potentiel où l’azote ne serait pas valorisé. Il est aussi environnemental, car l’outil facilite la réponse aux stricts besoins de la plante, ce qui limite le lessivage d’azote non absorbé. « Aujourd’hui, plus de 40 % des surfaces en colza et près d’un quart des surfaces en céréales de nos adhérents sont suivies par satellite », note Alexandre Prince. « Ces outils nous permettent d’être encore plus précis dans le suivi cultural. On est ici au cœur de l’agriculture de précision et d’optimisation », complète Robert Millon. Il est important de noter que ces technologies ne sont qu’un appui, comme le souligne Alexandre Prince : « elles ne remplacent pas l’œil expert de l’agriculteur et du technicien pour vérifier sur le terrain ». Le savoir-faire de l’adhérent se voit renforcé par d’autres prestations contenues dans ce Pack Services : animations techniques, guide du végétal biannuel, SMS de prévention pour sa campagne, newsletters mensuelles contenant des actualités météo, réglementaires, techniques ou de marché.
Pour offrir aux adhérents le meilleur accompagnement possible, Le Gouessant a misé sur la montée en compétence de ses équipes techniques. « Régulièrement, nous réunissons les techniciens dans le cadre de journées de formation sur différentes thématiques : agronomie, interprétation des analyses de sol, OAD, nouvelles cultures (sarrasin, tournesol, production de semences…), nouvelles pratiques culturales… », souligne Alexandre Prince. Les techniciens ont aussi été formés sur le désherbage mécanique, qui demande une grande technicité. « Sur certains secteurs, un adhérent sur deux remplace au moins un traitement par une intervention mécanique », précise-t-il. Cette pratique rentre parfaitement dans le périmètre des Pack Services. D’autres offres sont en réflexion, notamment des diagnostics sur l’état physique et biologique du sol. Ils pourraient à terme être intégrés dans les Packs les plus complets.
L’activité Productions Végétales de la Coopérative suit aussi bien les agriculteurs en conventionnel qu’en agriculture biologique. « Nous sommes passés de la distribution de produits pour l’agriculture conventionnelle à l’apport de solutions pour les cultures conventionnelles et biologiques. Nous continuons aussi d’insister sur les méthodes alternatives à travers l’animation de groupes d’échanges tels que le GIEE[1] », explique Guillaume Prioult. Le Gouessant a également redonné du sens à son offre de services en intégrant l’équipe Agroenvironnement au sein du pôle Production Végétales. Outre l’accompagnement sur les OAD, ce service propose des prestations variées : plans de fumure, déclarations PAC, registres phytosanitaires et, bien sûr, suivi réglementaire. « Nous sommes l’un des rares acteurs à proposer ce niveau d’accompagnement technique et économique », assure Robert Millon. Et Alexandre Prince de confirmer : « Au-delà des aspects réglementaires et administratifs, nous apportons une vraie expertise agronomique ».
[1] Groupement d’intérêt économique et environnemental
Le groupe coopératif Le Gouessant est spécialiste de la nutrition animale depuis près de 60 ans. Avec l’entreprise Mutatec, il a mis au point un équipement capable de dénombrer les larves d’insectes en élevage sans les séparer de leur milieu de croissance (substrat). Baptisé DOSIN’TEC, le projet est lauréat des InnovSpace 2023.
L’élevage d’insectes pour la nutrition animale se développe en France. Aujourd’hui, les aliments à base d’insectes sont surtout utilisés en aquaculture. Les animaux de compagnie représenteront aussi une opportunité car avec la baisse de la consommation de viande, il y aura de moins en moins de sous-produits disponibles pour fabriquer leurs aliments. Par ailleurs, depuis août 2021, la protéine d’insecte peut également alimenter les élevages de porcs et de volailles. Il y a donc un vrai potentiel à explorer, y compris sur le plan des connaissances zootechniques.
La production d’insectes est souvent abordée sous le prisme de la biotechnologie, on entend peu parler de zootechnie. Avec ses équipes techniques et nutritionnistes, Le Gouessant aborde les insectes comme n’importe quel élevage. Le Groupe coopératif met en place des essais pour améliorer la connaissance des besoins alimentaires des mouches soldats noires. L’objectif est de savoir formuler et équilibrer les recettes de sous-produits agricoles formant le substrat dans lequel les larves évoluent, pour qu’elles le valorisent et deviennent à leur tour des aliments à haute valeur protéique. C’est en échangeant avec l’entreprise Mutatec, qui élève des larves dans sa ferme de Cavaillon (84) et dans laquelle nous avons une participation minoritaire, que Le Gouessant a mis en exergue le besoin d’augmenter la précision des connaissances d’effectifs de larves afin d’améliorer le suivi d’élevage et la maîtrise de la densité pour une meilleure bioconversion. En effet, au stade larvaire, la taille millimétrique des individus et leur enfouissement systématique dans leur substrat de vie, au milieu de particules alimentaires variées, rendent inaccessible l’évaluation en temps réel des effectifs présents dans les unités d’élevage. Des comptages peuvent être réalisés manuellement sur des échantillons, mais en plus de s’avérer chronophages et approximatifs, ils nécessitent de séparer les larves de leur substrat de vie en cours d’élevage.
L’innovation repose sur une technique d’analyse d’images successivement exposées à un double éclairage capable de distinguer les larves dans leur milieu de vie. Baptisée DOSIN’TEC, elle permet de dénombrer les larves sur tout ou partie de la production, sans les séparer de leur substrat. Après plusieurs mois d’expérimentation sur les larves de mouche soldat noire (Hermetia Illucens, HI), le premier équipement a été installé chez Mutatec en juin 2023. Applicable à d’autres espèces de larves, il permet d’identifier jusqu’à 95 % des larves quelles que soient leur taille et leur hétérogénéité, d’améliorer la bioconversion de protéines avec moins de ressources mobilisées, de limiter les tâches de contrôle chronophages et répétitives. Le Gouessant envisage de commercialiser cet équipement à plus large échelle auprès des industriels de l’insecte ou des centres de recherche.
Comment le réseau DEPHY FERME a-t-il atteint ses résultats de réduction des produits phytosanitaires ?
Venez écouter les témoignages de nos Ingénieurs Réseaux, animateurs de groupe d'agriculteurs partout en France et dans toutes les filières, et découvrez leurs résultats et les leviers mobilisés pour les atteindre.
Les résultats du réseau DEPHY à l'origine des Webinaires DEPHY FERME
En 2023, le réseau DEPHY a sorti une synthèse (à retrouver ici) de ses résultats sur les 10 dernières années de travail et d'analyses.
Cette synthèse montre une diminution de l'usage des produits phytosanitaires supérieure à l'objectif fixé par le plan Ecophyto, pour toutes les familles de produits phytosanitaires.
Tout en restant positifs, ces résultats, mais surtout les leviers utilisés, varient selon les filières et les types de systèmes.
C'est pour présenter la diversité des systèmes, des leviers mobilisés et des résultats que le réseau DEPHY organise les Webinaires DEPHY FERME.
Rendez-vous à partir de septembre 2023, les jeudis de 13h à 14h, en ligne, pour participer aux Webinaires DEPHY FERME.
Ils se dérouleront pendant toute l'année 2023-2024, au rythme d'1 à 2 par mois.
Chaque webinaire portera sur une thématique précise, et deux Ingénieurs Réseau présenteront leur sujet sur cette thématique. Ils pourront être accompagné d'un agriculteur de leur groupe.
Toutes les filières seront représentées au fil des webinaires, et chaque webinaire pourra être dédié à une filière, ou deux.
Les webinaires sur la filière viticulture démarreront après les Rencontres Nationales Viticulture qui ont lieu le 8 et 9 février 2024.