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Forts reculs des récoltes 2020, à l’exception du maïs et du tournesol
Selon les estimations au 1er septembre 2020, la production de blé tendre atteindrait 29,5 millions de tonnes,
pour un rendement moyen de 68,9 q/ha. Elle baisserait sur un an de 25,5 % et de 16,5 % par rapport à la
moyenne 2015-2019. La production de blé dur reculerait de 16,7 % à cause d’une forte baisse des
rendements. La production d'orges atteindrait 11 Mt (-20,1 %) malgré une hausse des surfaces qui ne compense pas
la chute du rendement. La récolte de colza baisserait de 6,5 %. Les cultures d’été ont en revanche largement profité
d’importantes hausses de surfaces : la récolte de maïs devrait augmenter de 1,4 Mt et le tournesol devrait voir sa
production atteindre 1,7 Mt, en hausse de 34 % en un an. La récolte de protéagineux régresserait de 6,5 % sur un an.
La production de pommes de terre de consommation et de demi-saison augmenterait par rapport à 2018 mais celle
de betteraves industrielles reculerait de 15,4 %.
Par rapport au mois dernier - En blé, les importations de la Chine sont portées à 7 Mt (+ 1 Mt), un niveau qui, s’il est avéré, sera le plus haut depuis la campagne 1995/96 (12,5 Mt). Le stock final mondial, record, s’alourdit encore (mais la Chine et l’Inde comptent respectivement pour 51 % et 10 % du total, minorant les volumes effectivement disponibles pour le marché mondial). Sur la base d’une production quasi-record, le Canada pourrait exporter un volume inédit de 25 Mt (blés tendre et dur) ; le redressement attendu, parallèlement, de la production et des exportations australiennes laisse entrevoir une concurrence accrue sur le segment des blés à haute teneur en protéine, notamment en Indonésie et au Japon. En maïs, la prévision de production américaine est abaissée de 10 Mt ; la sécheresse qui touche la frange sud-est de la Roumanie et la moitié sud de l’Ukraine entraîne les rendements à la baisse. La récolte brésilienne (qui n’est qu’au stade des premiers semis) est attendue record, sur la base d’une surface encouragée par le niveau des prix. Alors que les pronostics d’importation de maïs par la Chine vont bon train, le chiffre est laissé inchangé ce mois-ci, mais on notera avec intérêt que l’USDA modifie d’autres postes du bilan domestique : + 2 Mt sur les utilisations animales (recapitalisation porcine en cours), - 12 Mt sur le stock final. En orge, la production russe est revue à la hausse de 3 Mt (à 20,3 Mt), ce qui lui confère une compétitivité accrue à l’exportation.
Bilans prévisionnels Blé dur, Blé tendre,