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Actualités de la filière

Coût de l'Energie




Face au coût exorbitant de l’énergie, les chaines agricole et alimentaire françaises sont en danger !

Sans un plafonnement des prix du gaz et de l’électricité, une très grande partie de nos entreprises ne pourront pas assurer le maintien des chaines agricole et alimentaire

L’échec actuel des négociations européennes sur un bouclier tarifaire commun a laissé la place à des initiatives nationales à travers toute l’Europe. Quand l’Allemagne annonce un plafonnement du prix de l’électricité à 130 €/MWh (mégawattheure), que la Pologne évoque 180 €/MWh et que l’Espagne et le Portugal, de leurs côtés, ont d’ores et déjà acté 200 €/MWh, beaucoup de nos entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

L’absence en France d’un plan énergie à hauteur de la crise actuelle va impacter chacun des maillons des filières agro-alimentaires et faire peser de l’incertitude sur toutes les entreprises. Le cumul des impacts, sur les entreprises agricoles, de transformation et de distribution met clairement en danger les filières dans leurs capacités à proposer des produits accessibles aux consommateurs. Nombre d’entreprises voient leur pérennité remise en question.

L’annonce par le gouvernement de la baisse du volume d’ARENH (100 TWh en 2023 au lieu de 120 TWh pour 2022) et la faiblesse du système d’aide prévu actuellement ne règlent en rien l’explosion des prix de l’énergie. Ils ne règlent pas non plus les distorsions de concurrence qui se mettent en place en Europe et dans le monde. Enfin, le plancher à 36 kVA (Kilovoltampère) pour les TPE/PME ne protège que très peu d’entreprises et d’exploitations agricoles.

Face à ces distorsions, si beaucoup d’entreprises ne peuvent pas répercuter l’explosion des coûts de production, elles n’auront pas d’autres choix que de rationaliser leur gammes et/ou de réduire drastiquement leurs activités voire de les arrêter définitivement. Cette situation menace concrètement la compétitivité des produits français et donc la continuité de l’approvisionnement du marché intérieur ainsi que la compétitivité à l’export.

Nos activités ont été considérées comme essentielles pendant la crise sanitaire liée à la COVID 19. Les opérateurs de nos filières ont, dans ces circonstances exceptionnelles, fait preuve de résilience et évité une crise alimentaire majeure.

Si le gouvernement considère comme stratégique la souveraineté agricole, alimentaire et industrielle de notre pays, alors il est fondamental que nos filières soient protégées par un plan d’accompagnement à la hauteur des enjeux. Dans ce contexte, nos entreprises ne pourraient survivre à des prix de l’énergie significativement supérieurs (au-delà de 180 €/MWh) à ceux de nos homologues européens.
 



SIGNATAIRES

  • AIB (Association interprofessionnelle de la banane)
  • AIBS (Association Interprofessionnelle de la Betterave et du Sucre)
  • Anicap (Association Nationale Interprofessionnelle Caprine)
  • Anifelt (Association Nationale Interprofessionnelle des Fruits et Légumes Transformés)
  • Anvol (Interprofession de la volaille de chair)
  • CIFOG (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras)
  • CIHEF (Comité Interprofessionnel des Huiles Essentielles Françaises)
  • CIPA (Comité Interprofessionnel des Produits de l'Aquaculture)
  • Cipalin (Comité Interprofessionnel de la Production Agricole du Lin)
  • CLIPP (Comité Lapin Interprofessionnel pour la Promotion des Produits)
  • CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l'Économie Laitière)
  • CNIPT (Comité National Interprofessionnel de la pomme de Terre)
  • CNIV (Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d'origine et à indication géographique)
  • CNPO (Comité National pour la Promotion de l'Œuf)
  • FBF (France Bois Forêt)
  • GIPT (Groupement Interprofessionnel pour la valorisation de la Pomme de Terre)
  • Inaporc (Interprofession nationale porcine)
  • InterApi (Interprofession des produits de la ruche)
  • Interbev (Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes)
  • Intercéréales (Interprofession de la filière céréalière française)
  • Interfel (Association Interprofessionnelle des Fruits et Légumes)
  • Interhoublon (Interprofession du Houblon Français)
  • SEMAE (Interprofession des semences et des plants)
  • Terres Univia (Interprofession des huiles et protéines végétales)
  • Unicid (Union Nationale Interprofessionnelle Cidricole)

Convention annuelle

des coopératives de nutrition animale



Gérer l’urgence de la crise pour préparer l’avenir durablement

La section Nutrition Animale de La Coopération Agricole a tenu sa 8ème convention annuelle sur la thématique « Construire l’élevage de demain : quel accompagnement des coopératives ? ». Par la voix de son président David Saelens et d’élus référents, la section a introduit les travaux par un point de conjoncture économique sur la situation d’inflation qui impacte l’ensemble de la filière.

Après deux années perturbées par l’épidémie de coronavirus, 2022 est également une année de crises marquées par trois événements majeurs qui ont particulièrement impacté le secteur agricole et agroalimentaire, dont celui de la nutrition animale :

  • La crise géopolitique provoquée par le conflit en Ukraine ;
  • La crise sanitaire de l’influenza aviaire hautement pathogène qui a fortement touché les élevages avicoles de l’Ouest français ;
  • La crise climatique, dont une lourde période de sécheresse cet été qui a impacté les récoltes de la campagne de céréales de l’année.

La conjonction de ces crises s’est traduite pour les coopératives de nutrition animale par :

  • Une flambée des coûts de production de l’aliment engendrée par l’augmentation du cours des matières premières agricoles (+100€ par tonne d’aliment) et énergétiques (+20€ par tonne d’aliment) qui n’est soutenable ni pour les coopératives de nutrition, ni pour les éleveurs ;
  • Une tension sur les disponibilités de certaines matières premières agricoles entrant dans la composition des aliments pour l’élevage en raison de plusieurs facteurs :
    - La période de sécheresse qui a provoqué des tensions particulières sur les fourrages, ce qui tend à accélérer la décapitalisation dans les élevages par un effet d’adaptation du cheptel au stock fourrager disponible ;
    - L’augmentation du coût de l’énergie qui a poussé certains fournisseurs à réduire leur production, ce qui les empêche donc d’honorer les contrats conclus ;
    - L’orientation accrue de certaines matières premières (pulpes de betteraves, coques de tournesol, drèches...) des filières de production d’énergie ayant pour conséquence de les flécher vers la méthanisation ou la cogénération plutôt que la nutrition animale.
  • Une importante baisse de l’activité économique en raison de l’épisode violent d’influenza aviaire qui a engendré une réduction de production de près de 700 000 tonnes d’aliments pour volailles.

L’ensemble de ces effets vont se traduire sur l’année par une réduction de production d’aliments composés pour animaux de l’ordre d’1,2 million de tonne, soit une baisse de 6 à 7% de l’activité globale du secteur.

Face à une situation d’inflation inédite et au caractère durablement soutenu des prix des matières premières et des aliments dans ce contexte de crise, les coopératives de nutrition animale qui travaillent sans relâche pour fournir, à l’ensemble des élevages, une alimentation animale de qualité, sans rupture, ont impérativement besoin :

  • Que leurs fournisseurs s’engagent à honorer leurs contrats pour permettre d’assurer la continuité de la production ;
  • Que les pouvoirs publics viennent en soutien aux entreprises qui ne peuvent seules assumer l’explosion des coûts de production qui ne peuvent pas non plus être absorbés par les éleveurs.

« Relever le défi économique, continuer d’améliorer la sécurité sanitaire, faire face au changement climatique... Autant d’enjeux pour les producteurs et leurs coopératives afin de construire l’élevage de demain. Je suis profondément convaincu que la résilience de notre système alimentaire passera par une parfaite complémentarité entre productions végétales et productions animales, et les coopératives de nutrition animale ont un rôle fondamental à jouer dans cette construction ! », déclare David Saelens, président de La Coopération Agricole Nutrition Animale.

Commerce des céréales



L’incertitude mer Noire persiste

Les incertitudes sur l’évolution du conflit russo-ukrainien et sur l’issue des négociations de reconduction du corridor céréalier en mer Noire continuent de peser sur le commerce international des céréales, en l’absence de visibilité des opérateurs sur les disponibilités réelles pour le marché mondial jusqu’à la fin de la campagne.

En France, les prévisions d’exportations de blé ont été prudemment révisées à la baisse par le conseil spécialisé « Grandes cultures-marchés céréaliers » du 9 novembre 2022, au vu des capacités d’exportation théoriques de la Russie et de l’Ukraine conjuguées au repli des achats chinois. Le conseil spécialisé a également fait le point sur l’essor des céréales biologiques en France, qui permet aujourd’hui de tendre vers l’autosuffisance.

La pérennité du corridor céréalier en mer Noire conditionne les prévisions de campagne

FranceAgriMer a révisé ses prévisions pour la campagne commerciale française 2022/23 dans un contexte mondial encore très incertain concernant la pérennité du corridor céréalier en mer Noire après le 22 novembre, à l’aune des négociations de l’ONU et de la Turquie avec l’Ukraine et la Russie.

Grâce à l’ouverture de ce corridor en août dernier, l’Ukraine est parvenue à exporter jusqu’à présent 8,9 Mt de céréales (blé, orge et maïs) depuis le début de la campagne 2022/23, au lieu de 20 Mt en moyenne au cours des 5 dernières années.

Le Conseil International des Céréales (CIC) anticipe à ce stade des exportations ukrainiennes à hauteur de 32 Mt (17 Mt de maïs, 13 Mt de blé tendre et 2 Mt d’orges) pour la campagne 2022/23, contre 49 Mt en 2021/22. Quant à la Russie, elle serait en mesure d’exporter plus de 45 Mt de céréales dont 36 Mt de blé tendre en raison d’une récolte record, soit davantage qu’en 2021/22, d’après le CIC.

Sous réserve de l’évolution du conflit russo-ukrainien et du maintien du corridor céréalier en mer Noire, le disponible à l’export de ces deux pays conjugué au repli des achats chinois, conduisent FranceAgriMer à réduire ses prévisions d’exportations françaises de blé et d’orge par rapport aux prévisions d’octobre.

Vers les pays tiers, les prévisions d’exportations françaises sont désormais projetées à 10 Mt pour le blé tendre (- 100 000 tonnes par rapport au mois dernier), 2,4 Mt pour l’orge (- 100 000 tonnes) et 360 000 tonnes pour le maïs grain (inchangé).

Les prévisions de ventes de blé français vers l’Union européenne sont également révisées à la baisse à 6,9 Mt (- 130 000 tonnes par rapport au mois dernier), principalement vers la Belgique.

A contrario, les prévisions de ventes d’orges vers l’Union européenne sont portées à près de 3,1 Mt (+ 150 000 tonnes), en raison des besoins fourragers de l’Espagne, et à un peu plus de 3 Mt pour le maïs grain (+ 20 000 tonnes).

Vers l’autosuffisance de la France en céréales bio

L’essor des céréales biologiques se confirme en France avec plus de 20 600 producteurs engagés en 2021 dans ce mode de production sur une surface de près de 545 000 hectares, multipliée par 2 depuis 2016. La collecte de céréales bio atteint des records, à près de 836 000 tonnes en 2021/22 soit 3,6 fois plus qu’en 2016/17. La progression est particulièrement forte pour le blé tendre dont la collecte devrait encore augmenter en 2022/23 à 415 000 tonnes selon les prévisions de FranceAgriMer, après avoir atteint 394 000 tonnes en 2021/22.

Si les utilisations par la meunerie française et les fabricants d’aliments du bétail ont fortement augmenté depuis 2016/17, elles se replient néanmoins depuis 2021/22 dans le secteur de l’alimentation animale, en raison des épizooties de grippe aviaire et de la décapitalisation des cheptels. Cette tendance devrait se poursuivre en 2022/23, selon les prévisions de FranceAgriMer.

Avec des importations désormais minimes, la France est devenue aujourd’hui quasi-autosuffisante en céréales bio pour répondre aux besoins de son marché intérieur. Tout excédent devra se traduire par des exportations à condition de trouver les marchés, souligne le président du conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer, Benoît Piètrement.

magasin bio en ligne



Dans un contexte de crise historique du bio, La Fourche bat des records de croissance

Alors que l’inflation atteint 11,8% dans les rayons des supermarchés, que le secteur bio spécialisé connaît la plus forte récession de son histoire (-16% en 2022) et que les faillites de chaînes de magasins s'enchaînent, le combat du magasin bio en ligne La Fourche pour une consommation engagée accessible à tous, grâce à un système d'adhésion, séduit de plus en plus de Français.

En septembre et en octobre 2022, La Fourche a battu ses records de croissance, avec 13000 nouveaux adhérents en à peine 2 mois. Ils sont aujourd’hui près de 75 000 à faire confiance à La Fourche. Le précédent record datait du mois de l'annonce du confinement en mars 2020 (4500).

Dans un contexte de crise du bio, ces chiffres nous ont surpris. Mais il prouvent que les Français ne veulent pas renoncer à consommer durable et sain, simplement leurs dépenses sont contraintes par l'inflation. La Fourche s'avère être la solution parfaite pour leur permettre de continuer à bien se nourrir et faire un geste pour la planète tout en diminuant leurs dépenses.” Lucas Lefebvre, co-fondateur de La Fourche

Grâce à son système d’adhésion, La Fourche réduit ses marges et ses dépenses marketing pour proposer des produits 20% à 50% moins cher que dans les commerces physiques.

Pour permettre à tous de consommer durablement, La Fourche multiplie les projets à destination de ses adhérents : rayon anti-gaspi jusqu'à -70%, opération “gel des prix” depuis mai, système de consigne en Ile-de-France, adhésion offerte pour les familles en difficulté…

Face aux prix qui explosent, La Fourche est un vrai rempart pour préserver le pouvoir d’achat des Français.