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Hebdo N°23 - Vendredi 18 juin 2021

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Actualités de la filière

Rubriques

MOOC - Responsabilité Sociétale

des Entreprises & Agroalimentaire




Ouverture des inscriptions pour la 4ème édition de cette formation gratuite et accessible à tous !

Fort du succès des trois précédentes saisons du MOOC RSE & Agroalimentaire qui ont rassemblé plus de 12 000 participants, les inscriptions pour la quatrième saison sont dès à présent ouvertes. Les cours, gratuits et donnant lieu à une attestation de réussite, débuteront le 13 septembre et se termineront début novembre. 

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est la contribution des entreprises et organisations au développement durable. Celle-ci prend une place prépondérante dans l’agroalimentaire afin de répondre aux attentes sociétales croissantes. Ce MOOC a pour objectif de faire connaître à un large public, les enjeux et spécificités de la RSE dans l’agroalimentaire à travers des vidéos de cours, un serious game « Good Coop Bad Coop », des quizz, des conférences, des ressources complémentaires et des illustrations des pratiques des entreprises dans la perspective de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, en s’appuyant sur la norme AFNOR ISO 26030.

Différentes parties prenantes du secteur agroalimentaire participent à ce MOOC : ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, médiation des entreprises, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), Bordeaux Sciences Agro, l’Institut Agro|Montpellier SupAgro, l’Association française de normalisation (AFNOR), l’Association Nationale de la Révision (ANR), OCAPIAT et des coopératives qui, par leurs démarches, illustrent les différents enjeux abordés.

Ce dispositif, ouvert pour six semaines, s’adresse aux étudiants, personnes en recherche d’emplois, collaborateurs, salariés de l’agroalimentaire, grand public, clients des coopératives, etc. Il est organisé en quatre thématiques distinctes qui constituent la RSE :

  • Stratégie & Gouvernance ;
  • Economie ;
  • Environnement ;
  • Social.

Vous pouvez vous y inscrire ici : www.fun-mooc.fr

Le MOOC RSE & Agroalimentaire est coproduit par La Coopération Agricole, Bordeaux Sciences Agro, L’Institut Agro|Montpellier SupAgro, Agreenium, La Coopération Agricole Solutions + et Agriculteurs Français et Développement International.

Stratégie

en faveur de la biodiversité



Le nouveau concept de durabilité du Parlement européen ne tient pas compte des réalités du terrain

Le Copa et la Cogeca sont déçus par l’avis sur la stratégie en faveur de la biodiversité adopté mardi soir par le Parlement européen lors de la session plénière à Strasbourg. La version finale du texte propose même de redéfinir le concept clé de durabilité en mettant les dimensions économiques et sociales de côté.

Le texte proposé par la commission Environnement du Parlement européen suscite de grandes inquiétudes au sein de la communauté agricole et sylvicole. Aucune véritable solution n’a été proposée au secteur afin qu'il puisse mener des activités bénéfiques pour l’environnement. En outre, la priorité a été accordée à l’un des trois piliers de la durabilité, pourtant tous aussi importants les uns que les autres.

En réaction à l’issue du vote, Pekka Pesonen, Secrétaire général du Copa-Cogeca, a déclaré : « Une fois de plus les agriculteurs sont placés au centre d’une initiative européenne et une fois encore on leur demande de fournir davantage d’efforts avec moins de moyens. Une chose est claire, si nous voulons développer la biodiversité, il faut davantage de gestion des paysages, et non moins. En donnant la priorité à l’un des piliers par rapport aux autres, nous envoyons un message extrêmement décourageant aux agriculteurs et aux forestiers de l’UE. Ce résultat contient de nombreuses incohérences, comme c’est le cas dans le dossier sur les produits phytosanitaires. L’agriculture n’est pas une idéologie, il s’agit d'une activité primordiale pour la société, qui fournit des aliments, des fibres et des services environnementaux essentiels. »

Le Copa et la Cogeca se réjouissent du fait que la plupart des amendements concrets proposés par la commission Agriculture aient été approuvés en session plénière. Nous nous félicitons également de l’appel pour une analyse d'impact concernant les conséquences économiques et sociales, analyse que le Copa et la Cogeca ainsi que de nombreuses autres parties prenantes de la chaîne de valeur revendiquent depuis mai 2020. Le fait de ne pas avoir évalué les conséquences de l'une des initiatives politiques les plus importantes, à savoir le Pacte vert pour l’Europe et sa stratégie en faveur de la biodiversité, constitue en soi un grave manquement de la part de l’UE.

Le Copa et la Cogeca saluent la confirmation par les députés européens de trois points qui étaient soutenus par la communauté agricole : l'importance de faire en sorte que nos partenaires commerciaux extérieurs respectent les normes de l’UE, le rôle clé de la future stratégie de l’UE pour les forêts pour renforcer la gestion durable des forêts de manière équilibrée et la nécessité de développer une boîte à outils efficace et abordable contenant des produits de substitution et des solutions de protection des cultures respectueux de l’environnement.

Nous espérons que la mise en œuvre de la stratégie visera à proposer des solutions concrètes en tenant compte des tous les aspects liés au dossier sur la biodiversité, notamment des effets potentiels de la délocalisation de notre approvisionnement alimentaire.

agroéquipement

& nouvelles technologies



VEGEPOLYS VALLEY et les partenaires du PEI
Santé du Végétal lancent un Appel à Solutions pour accélérer le développement d’alternatives aux produits phytosanitaires

Dépôt des idées de solution en ligne, jusqu’au 5 septembre 2021. Démarrage de l’accompagnement des candidats dès le 21 juin

L’Appel à Solutions piloté par VEGEPOLYS VALLEY s’inscrit dans le cadre du projet de Partenariat Européen pour l’Innovation (PEI) “Santé du Végétal” porté par la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire sur la thématique de la Santé du végétal. Jusqu’au 5 septembre, le Pôle souhaite recueillir des solutions déjà avancées dans leur développement comme des solutions à développer proposées par des entreprises, des instituts techniques, des centres de recherche ou des startups issues de secteurs d’activité divers. Parmi les problématiques prioritaires ciblées afin de contribuer à la diminution significative du recours aux produits phytosanitaires : l’agroéquipement (machinisme & équipement spécifique) et les nouvelles technologies (hardware & software). Les porteurs de projets sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement du réseau des partenaires du PEI et du Pôle ainsi que d’interactions soutenues avec les utilisateurs finaux de leurs solutions.

En amont du lancement de son Appel à Solutions, VEGEPOLYS VALLEY a conduit une étude auprès de 80 experts techniques liés à sept filières du végétal (arboriculture, grandes cultures, horticulture, maraîchage, PPAM, semences et viticulture). Ces entretiens ont permis d’identifier 16 problématiques précises auxquelles sont confrontés les producteurs dans leurs démarches vers une décroissance du recours aux produits phytosanitaires. Ces dernières ont pu être classées selon quatres axes :

  • outils de détection / surveillance en culture ou au stockage
  • outils d’aide à la décision
  • agroéquipement / Machinisme
  • matériaux et équipements pour le bâchage

Liste des 16 problématiques repérées dans le cadre du PEI - Santé du Végétal

A travers cet Appel à Solutions, le Pôle s’adresse ainsi aux entreprises, aux instituts techniques, aux centres de recherche ainsi qu’aux startups, sans distinction de secteur d’activité.

Les candidats pourront activer des leviers d’action directs (solution de désherbage mécanique en alternative aux herbicides...), des leviers indirects (plantes de services,choix variétaux...) ou des outils contribuant à l’évaluation des risques et à l’organisation du travail (ex : capteurs, outils d’alerte et d’aide à la décision...).

Lors de l’analyse des idées, les partenaires s’appuieront sur un critère obligatoire : la réponse apportée à un besoin concernant spécifiquement les producteurs des Pays de la Loire.

Parmi les autres lignes directrices qui permettront d’évaluer les propositions :

  • leur impact sur la réduction de l’usage des produits phytosanitaires conventionnels et/ou l’effet de levier pour le développement de l’agro-écologie
  • leur application opérationnelle à court/moyen terme (dans les 3 ans à venir)
  • leur polyvalence vis-à-vis de plusieurs filières de la production végétale

A compter du 21 juin, les candidats éligibles bénéficieront d’un accompagnement de VEGEPOLYS VALLEY intégrant un diagnostic de l’idée (cas d’usage visé ; compétences métier, scientifiques et technologiques nécessaires pour la développer ; aspects économiques et financiers ; actions à mettre en œuvre) et un parcours personnalisé qui s’articulera autour de rendez-vous de travail avec les chargés de missions du Pôle, des experts du monde agronomique et des utilisateurs finaux.

Le 28 septembre, un temps fort permettra aux répondants de confronter leurs idées à la réalité du terrain, à travers des échanges avec un panel d’utilisateurs finaux.

Pour accompagner les solutions retenues, le Pôle prévoit la mise en place de groupes de travail ou d’un accompagnement individualisé jusqu’en décembre 2021 :

  • mise en réseau avec les partenaires du projet PEI Santé du végétal
  • visibilité grâce à la communication liée au projet PEI et à celle des partenaires
  • aide à la co-construction de l’offre (développement et accompagnement technique)
  • test de l’offre auprès des acteurs de terrain
  • aide à la recherche et au montage des dossiers de financement

L’INTERPROFESSION

CÉRÉALIÈRE ÉVOLUE



Fusion d'Intercéréales, de Passion Céréales et de France Export Céréales

Engagée dans un projet de transformation, l’interprofession Intercéréales annonce sa fusion avec Passion Céréales et France Export Céréales, dont les activités étaient financées par l’interprofession. Cette évolution répond à la volonté de simplifier l’organisation actuelle pour renforcer le service aux membres et la lisibilité de l’interprofession.

Réunis aujourd’hui en Assemblée Générale Extraordinaire, dans la Marne à l’occasion des Culturales®, les administrateurs de l’interprofession Intercéréales ont entériné la fusion-absorption de Passion Céréales (promotion des céréales sur le marché intérieur) et France Export Céréales (promotion des céréales françaises à l’international) par Intercéréales.

« La filière céréalière française a décidé de faire évoluer ses structures interprofessionnelles, en cohérence avec son plan de transformation, sa démarche RSE et les enjeux actuels. Cette réflexion nous a conduits à imaginer une organisation simplifiée, pour renforcer notre efficacité. Nous nous réjouissons de ce rapprochement, qui rendra notre interprofession plus lisible et entièrement engagée au service de ses membres », explique Jean- François Loiseau, Président d’Intercéréales.

UN OBJECTIF DOUBLE

  • En interne : construire une filière plus forte et consolider les différents moyens d’actions au service des membres (agriculteurs, collecteurs, acteurs de la première transformation). L’interprofession aura un rôle décisif à jouer sur de nombreux sujets à très forts enjeux : renforcement du lobbying et de l’influence, dialogue avec les parties prenantes, gestion de crise, etc. Les fonctions et missions historiquement portées par les trois structures seront conservées : R&D, promotion de la filière à l’international, expertise sur les marchés des matières premières, promotion et communication sur le marché intérieur...
  • En externe, renforcer la visibilité de la filière auprès des pouvoirs publics et de la société.

UNE FUSION EFFECTIVE AU 1ER JUILLET 2021

Les trois structures seront réunies sous la bannière d’Intercéréales le 1er juillet 2021, sous un nouveau modèle d’organisation et une nouvelle gouvernance, présidée par Jean-François Loiseau.

module non-OGM




Reconnaissance du module non-OGM de la CSA-GTP
par le cahier des charges interprofessionnel du Cniel
pour des produits laitiers « issus d’animaux nourris
sans OGM »

En France, la législation permet de valoriser les productions animales issues d’une alimentation des animaux nourris sans OGM. Plusieurs initiatives, dont celle du Cniel, ont été mises en place par les filières et en premier lieu les filières laitières pour valoriser la caractéristique non OGM de l’alimentation des animaux d’élevage via des cahiers des charges certifiants.

Afin d’apporter une réponse technique et professionnelle aux coopératives et aux négociants qui souhaitent s’engager dans une démarche de filière non OGM, le schéma de certification CSA-GTP a développé un module non OGM, applicable depuis juillet 2020. A ce jour, plus de 30 auditeurs ont suivi la formation qualifiante permettant de contrôler ce module auprès des opérateurs certifiés CSA-GTP qui le souhaitent.

Dans le cadre du cahier des charges interprofessionnel pour des produits laitiers « issus d’animaux nourris sans OGM <0,9% », le Cniel, l’interprofession laitière française, reconnaît la certification CSA-GTP et plus précisément son module « non-OGM ». Cette reconnaissance est officiellement inscrite dans le cahier des charges révisé en ce début d’année 2021, qui sera publié dans les prochaines semaines, néanmoins cette modalité est d’ores et déjà applicable.

Cette reconnaissance permet de valoriser tant le travail réalisé par les opérateurs certifiés CSA-GTP sur l’approvisionnement et la garantie non-OGM, que celui des acteurs des filières animales qui valorisent ces produits. Cela vient renforcer la compétitivité des filières françaises végétales comme animales.

Une demande similaire a été faite auprès de l’association Vlog, qui gère le label « Ohne Gentechnik » en Allemagne afin de faciliter des démarches de commercialisation des opérateurs certifiés.

Les propriétaires du schéma de certification CSA-GTP (La coopération agricole Métiers du grain, la Fédération du Négoce Agricole et le Synacomex) accordent une très haute importance à l’interconnexion entre certifications au niveau français comme européen afin d’assurer un degré élevé de vérification tout en œuvrant à la lisibilité pour les clients utilisateurs.


La CSA-GTP est une démarche de certification des organismes de stockage pour leurs activités de collecte, stockage, transport et commercialisation des grains. Elle permet, via une certification par un organisme indépendant, une vérification objective de la mise en œuvre de leurs bonnes pratiques pour garantir la sécurité sanitaire. A ce jour, plus de 430 opérateurs français sont certifiés. Plus d’informations sur le site : www.incograins.com

Rapport 2021 remis au parlement



Observatoire de la formation des prix et des marges de produits almentaires

Philippe Chalmin, président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, a présenté ce jour son dixième rapport remis au Parlement.

Un outil de transparence sur la formation des prix tout au long de la chaîne alimentaire

Placé sous la double tutelle des ministères chargés de l’agriculture et de l’économie, l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires a été créé par la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche de 2010, pour éclairer les filières sur la formation des prix tout au long des activités de production, de transformation et de distribution des produits alimentaires.

Outil de transparence mais aussi de consensus au sein des filières, le rapport annuel de l’Observatoire est discuté chaque année en comité de pilotage réunissant l’ensemble des familles professionnelles. Il est adopté à l’unanimité.
Au fil du temps, cet Observatoire a élargi son périmètre à davantage de filières et n’a cessé d’affiner ses analyses du “champ à l’assiette”. Outre son analyse détaillée pour l’année 2020, le dixième rapport remis au Parlement innove une fois de plus avec une rétrospective des travaux menés depuis 10 ans. Une période 2010-2020 marquée par l’achèvement du démantèlement des outils de régulation des marchés de la politique agricole commune et la mondialisation croissante des marchés, avec pour corollaire une instabilité des prix agricoles, néanmoins lissée au stade de la consommation.

Des évolutions des prix et des marges toujours contrastées selon les filières en 2020

Entre 2019 et 2020, les prix à la production agricole sont globalement stables (+ 0,5 %), malgré une dimi- nution des prix des moyens de production de 1,4 %. Les prix des produits des industries alimentaires sont également quasi stables sur cette période (+ 0,5 %), selon l’Insee. Les prix à la consommation des produits alimentaires affichent une nouvelle augmentation de 2,2 %, supérieure à l’inflation. Ces évolutions moyennes cachent néanmoins des dynamiques contrastées selon les filières.

Viandes

Au niveau de la production, les cours agricoles s’affichent en baisse en 2020, à l’exception notable de la viande ovine. Bien que tirée par la demande asiatique, la cotation E + S du porc a diminué de 8 cen- times/kg en 2020 par rapport à 2019, conséquences du contexte sanitaire et de la peste porcine en Allemagne.

Le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir s’est replié de 4 centimes/kg. Quant à la viande de veau, les cours ont reculé de 10 centimes/kg, conséquence de la pandémie de Covid et de la ferme- ture des circuits de restauration hors domicile pendant plusieurs mois. Les quantités habituellement consommées hors domicile ne se sont pas reportées vers les circuits de vente au détail.

Les indicateurs de marge brute (différence entre la valeur de vente et le coût en matière première) du maillon abattage-découpe ont globalement progressé pour la viande porcine et sont restés stables pour les volailles comme pour la viande bovine. L’augmentation de la demande de viande hachée en 2020, liée aux confinements successifs, s’est traduite par une hausse des fabrications à partir de viande allai- tante ou de muscles traditionnellement mieux valorisés.

L’indicateur de marge brute de la distribution est en repli pour le porc frais, le steak haché et l’escalope de poulet standard. Il est stable pour les cuisses de poulet standard et progresse pour le panier de viande bovine ou le jambon libre-service.

Produits laitiers

La crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19 a déstabilisé les marchés laitiers en 2020 : difficultés logistiques pour les exportations et fermeture des circuits de restauration commerciale et collective.
En moyenne annuelle, le prix réel du lait de vache payé au producteur s’est établi à 373,1 €/1 000 l en 2020 (toutes primes comprises, toutes qualités confondues), en repli de 2,5 € par rapport à 2019. Le prix du beurre vrac a également diminué, alors que les prix des poudres de lait écrémé et, dans une moindre mesure, de lactosérum, ont progressé. Ces différents cours impactent le coût de la matière première nécessaire pour fabriquer le lait UHT, le yaourt nature, l’emmental, le camembert - suivis par l’Observa- toire. Ainsi en 2020, l’indicateur de coût de matière première nécessaire pour fabriquer in fine 1 kg ou 1 litre de ces quatre produits finis est en progression. Les indicateurs de marge brute industrielle calculés par l’Observatoire ont diminué en 2020 pour ces produits. L’indicateur de marge brute pour la distribu- tion est stable par rapport 2020 pour le lait UHT, progresse pour le yaourt, le camembert comme pour le beurre et diminue pour l’emmental.

Au niveau de l’industrie laitière, une première étude réalisée par EFESO Consulting pour l’Atla et l’Ob- servatoire a permis de mettre en lumière le taux de rentabilité et le résultat net moyen sur un échantillon représentatif d’entreprises laitières françaises. Jusqu’ici, l’Observatoire s’arrêtait à l’EBITDA. Pour l’année 2019, le taux de rentabilité est de 0,9 % du chiffre d’affaires et le résultat net moyen de 8,7 € pour 1 000 litres de lait.

Concernant les fromages au lait de chèvre de type bûchette, le prix au détail a diminué de 4 centimes par kg, en raison d’une baisse des achats de produits de marques nationales au profit de marques distri- buteurs. Le coût de la matière première nationale nécessaire à la transformation est en hausse, consé- quence de la revalorisation du prix de base. À l’inverse, le coût de la matière importée s’est replié. L’aug- mentation globale du coût de la matière première a été amortie par les maillons de l’industrie et de la distribution dont les marges brutes ont diminué.

Céréales

Filière pain : les cours du blé tendre meunier se sont sensiblement appréciés en 2020.
Dans le même temps, le prix de la baguette de pain est resté globalement stable, avoisinant 3,54 €/kg en moyenne. Ce prix hors TVA revient pour 6,5 % à la matière première, 5,1 % pour la marge brute des meuniers, en nette diminution par rapport à 2019 et 87,8 % pour la marge aval de la boulangerie et de la distribution.

Filière pâtes alimentaires : les cours du blé dur, déjà hauts en début d’année, se sont raffermis en 2020, suite à une demande particulièrement dynamique en période de confinement. Dans le même temps, le prix des pâtes au détail est resté stable à 1,35 €/kg. L’indicateur de coût de matière première a progressé entre 2019 et 2020, pour atteindre 30 % du prix hors TVA des pâtes contre 25,3 % en 2019. L’indicateur de marge brute de l’industrie s’est établi à 51 % contre 55,7 % en 2019. Celui de la distribution, situé autour de 19 %, n’a pas varié.

Fruits et légumes frais

Suite à la pandémie de Covid, l’année 2020 se distingue par la percée du drive avec un recours à une offre préemballée de fruits et légumes plus importante que les années précédentes.

Pêche et aquaculture

Dans un contexte de recours plus important aux importations pour compenser la diminution des débar- quements français, le prix au détail du lieu noir découpé a progressé en grandes et moyennes surfaces pour atteindre 9,85 €/kg. Le cours du saumon norvégien a suivi une tendance baissière tout au long de l’année, sauf au moment du déconfinement en juin, mais sans jamais atteindre les niveaux de 2019. Le prix au détail du saumon fumé Atlantique progresse néanmoins de 0,14 €/kg entre 2019 et 2020 pour s’établir à 35,4 €/kg.

Produits bio

Pour la filière laitière bio, l’Observatoire constate un décalage de valorisation entre matière protéique et matière grasse. Près d’un quart de la matière protéique issue du lait bio collecté en 2020, serait dé- classé en conventionnel, ce qui n’est pas le cas pour la matière grasse. En première approche, le coût de la matière première nécessaire pour produire un litre de lait UHT demi-écrémé et une partie de beurre bio, est estimé autour de 43 % du prix au détail en 2020. Le prix réel du lait biologique payé au produc- teur s’est établi à 480,5 €/1000 litres en 2020, en baisse de 0,6 € par rapport à 2019.

Les marges de la grande distribution en 2019

Le rapport détaille les données 2019 concernant la grande distribution, les données 2020 n’étant pas encore disponibles à la date de publication du rapport. Pour l’ensemble des rayons alimentaires frais, après imputation des charges, la marge nette rapportée au chiffre d’affaires ressort à 2,5 % avant impôt, en hausse par rapport à 2018 (1,8 %). Elle s’établit à 1,7 % après impôt.

L’univers viande reste globalement positif (5,4 % avant impôt) grâce aux rayons volailles (8,9 % avant impôt) et charcuterie (8,2 % avant impôt) qui dégagent les marges nettes les plus élevées et compensent un rayon boucherie toujours déficitaire (- 1 % avant impôt). Les marges nettes des rayons fruits et légumes et produits laitiers progressent respectivement à 5,4 % et 1,2 % avant impôt. Le rayon boulangerie dégage toujours une marge nette négative (- 0,4 % avant impôt), en raison du poids important de la main- d’œuvre dédiée. Le rayon marée, comme les années précédentes reste le plus déficitaire (- 6,4 % avant impôt).