
Marché des céréales
La production mondiale de blé revue à la hausse
Les opérateurs gardent les yeux rivés sur les évolutions climatiques, qui restent dans la majeure partie des régions productrices en manque de précipitations. Aux Etats Unis, la région des Plaines demeure sèche, de même que la majeure partie de l’Ouest de l’Europe. En Russie et en Ukraine, les températures plongent en dessous des normes saisonnières, sans pour l’instant de prévision de couverture neigeuse. L’arrivée de la neige avant la période de gel est très surveillée et sera cruciale pour l’évolution de la récolte de blé dans la région.
Côté échanges, la semaine a enregistré des volumes plus importants qu’attendus. L’Iran tout d’abord était très présent aux achats, avec 500kt pour la période janvier-mars. Les prix indiquent qu’une partie au moins de ce volume pourrait être originé en Allemagne et dans la région baltique, ce qui a permis à Euronext de rebondir après quelques sessions de correction. Les Philippines ont de leur côté acheté 110kt de blé échéance mars-mai, et la Jordanie 60kt livraison juillet.
Les exportations américaines de la semaine s’élevaient quant à elles à 651kt, au-dessus des attentes des marchés, ce qui porte le total de la campagne à 560Mbu, soit 22% en deçà des volumes enregistrés lors de la campagne précédente.
En Argentine, l’agence nationale BAGE indiquait que la récolte avait désormais atteint 65%, contre 66% l’année dernière et 68% en moyenne. Au passage, la part de la récolte estimée « bonne/très bonne » a bondi de 67% à 81% ! Elle est cependant toujours estimée à 21Mt.
Le dernier rapport du ministère de l’Agriculture américain prévoit une augmentation de la production globale de blé, en raison notamment d’une très bonne récolte australienne. Dans ce pays, les fortes pluies de l’automne semblent ainsi avoir porté préjudice à la qualité des blés sans entamer les volumes. Notons également que Bruxelles augmentait sa prévision de production de 200kt pour atteindre 130,6Mt, ce qui porte les stocks finaux totaux à 14,1Mt, contre 10,2Mt pour l’USDA. La différence est notamment imputée aux exportations, moins élevées dans le bilan de la Commission.