La Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes a tenu son assemblée générale vendredi 8 avril 2022 à Champagne au Mont d’Or au Village by CA Centre-Est, en présence de Jean-Pierre Arcoutel, Vice-Président national et de plus de 120 adhérents et partenaires.
Dans son rapport moral, Patrice Dumas, président de la fédération a rappelé que l’action de la fédération s’inscrit dans un double horizon temporel : à court terme pour le traitement en urgence des crises, sanitaire, aléas climatiques (gel 2021) et géostratégique, conséquence de la guerre en Ukraine et à moyen terme avec la construction d’un projet durable à 10 ans, « Vision 2030 », pour l’ensemble des coopératives agricoles.
"Le nouveau paradigme que nous avons à construire est celui qui permettra à chaque nation de conquérir ou préserver sa souveraineté dans l’urgence collective planétaire à faire face à la transition climatique et à la décarbonation de nos activités. Nos coopératives sont en première ligne pour contribuer à la réussite de cet impératif. Entreprises des agriculteurs et actrices majeures des territoires, elles structurent depuis plus d’un siècle l’agriculture française et il leur appartient aujourd’hui de produire plus, de produire mieux et de produire durable. C’est ce qui permettra de renforcer leur compétitivité pour une meilleure rémunération des associés coopérateurs, leur capacité à investir dans les transitions et l’attractivité de la profession agricole et du modèle coopératif.
La Coopération Agricole se tient aux côtés des coopératives pour réaliser cette ambition. C’est le sens de la vision dont s’est doté notre réseau : être les bâtisseurs solidaires d’une alimentation durable et de territoires vivants", a déclaré Patrice Dumas.
Rapport d’activité 2021 : l’essentiel à retenir
Jean de Balathier, directeur a présenté le rapport d’activité 2021 de la fédération.
- L’information et l’accompagnement des coopératives dans le cadre du plan de relance particulièrement les mesures plan abattoir, plan protéines et structuration de filière.
- Les travaux collectifs sur les sujets transversaux :
- L’accompagnement et le financement des projets de transition agroécologique
- La mise en relation des coopératives avec les acteurs de la R&D
- La valorisation des produits coopératifs régionaux dans les projets alimentaires territoriaux (PAT)
- La relocalisation de la production de protéines végétales pour l’alimentation animale COMMUNIQUE DE PRESSE
Conférence : « La production agricole demain : qui portera le capital, qui fera le travail ? »
Comment reprendre des exploitations de plus en plus lourdes en termes de capitaux ? Comment accompagner les associés coopérateurs dans la relation capital de production / travail sur leur exploitation ? Face aux changements rapides en cours et à venir en matière de renouvellement des générations, La Coopération Agricole ARA avait placé cette assemblée générale sur le thème de l’hybridation des modèles de financement et d’organisation de la production agricole.
Gabrielle Halpern, docteur en philosophie, a introduit les débats par une conférence inspirante. A partir de la lecture de signaux faibles, elle a démontré que le monde agricole comme les autres s’ouvrait à l’hybridation des modèles. "Face aux enjeux de transition numérique, écologique et démographique, il ne faut plus raisonner sectoriellement agriculture, santé ou distribution mais dans une logique de territoire, a-t-elle expliqué. Pour récréer le lien social, il faut faire entrer la ferme dans la société et faire entrer la société dans la ferme".
Les intervenants ont partagé le même constat : face à la baisse de la rentabilité des capitaux investis en agriculture, les porteurs de projets agricoles, qui sont de moins en moins issus de milieu agricole, recherchent l’usage avant la propriété des outils de production (foncier, bâtiments, matériels).
La diversité des ressources de financement (fonds, prêts participatifs, fonds de garantie) et les nombreux leviers d’innovations à déployer dans le contexte de transition agroécologique que nous vivons sont autant d’opportunités à saisir pour ces porteurs de projets agricoles.
Jérémy Thien, Conseiller Régional et Président du comité Auvergne-Rhône-Alpes Gourmand a conclu les travaux.
Site internet : AG Coopération Agricole Auvergne-Rhône-Alpes
Une dynamique
de recherche mutualisée
La nouvelle société dédiée à la sélection des légumes secs baptisée Pro Pulse a de grandes ambitions dès 2022. Lidea et TOP Semence, principaux acteurs en recherche de création variétale en production de semences et en mise sur le marché de légumes secs, avaient annoncé dès juillet 2021 regrouper leurs activités de création variétale au sein d’une même société : Pro Pulse. Celle-ci a pour objet la création de nouvelles variétés de pois chiche, lentille et haricot sec.
La mise en commun des moyens de sélection variétale et des ressources génétiques de Lidea et TOP Semence permettra de satisfaire plus rapidement les besoins des agriculteurs et les demandes des consommateurs tout en répondant aux objectifs du Plan Protéines(1).
L’objectif de ce regroupement est d’augmenter les capacités des entreprises à proposer des variétés de légumes secs (pois chiche, lentille, haricot sec) mieux adaptées aux attentes :
- des consommateurs qui ont des exigences nutritionnelles et des préoccupations éthiques et environnementales.
- agronomiques des producteurs en termes de rendement, de tolérance aux stress (notamment hydriques…), de tolérance aux maladies, de facilité de récolte etc…
- des industriels en prenant en compte les marchés et les besoins technologiques en fonction des différents débouchés.
Les variétés issues de cette recherche seront attribuées préférentiellement aux 2 sociétés qui en assureront chacune la production et la commercialisation. Chaque partenaire conserve, en outre, la propriété des variétés déjà inscrites ou en cours de dépôt.
Les deux entreprises mettent en commun leurs moyens et leurs
ressources.
La gouvernance :
Didier Nury – Directeur Général de TOP Semence et Président de Pro Pulse
Jean-Marc Ferullo – Directeur de la Recherche chez Lidea et Directeur de Pro Pulse
En savoir plus sur les enjeux des légumes secs :
L’Europe est actuellement le continent qui consomme et produit le moins de légumes secs, l’association de ces acteurs vise un positionnement fort sur ce marché. La FAO estime à 40% la hausse de la demande mondiale en protéines d’ici à 2030 et la tendance est à une augmentation de la consommation de protéines végétales, soutenue par une offre de plus en plus complète.
Alternatives aux protéines animales, les légumes secs ont de multiples avantages nutritionnels, environnementaux et économiques. En France, leur production augmente fortement, à l’image du pois
chiche qui a vu ses surfaces multipliées par 3,8 en 3 ans (36706 ha en 2019).
(1) L’objectif du Plan Protéines est d’accroître l’indépendance de la France pour son approvisionnement en protéines végétales destinées à l’alimentation humaine et animale. C’est également un enjeu environnemental, l’augmentation des surfaces en légumineuses permet de réduire les fertilisants azotés et d’améliorer la qualité des sols.
Site internet : https://www.euralis.fr
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