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Accompagnement des transitions

planformation

Un vaste plan de formation



Un plan de formation pour accompagner la transformation

Réunis le 23 mars au siège de la coopérative Euralis, à Lescar, l’ensemble des conseillers d’exploitation du Pôle Agricole ont reçu leur certificat délivré à l’issue d’un parcours de formation en agro écologie qu’ils ont suivi ces derniers mois. Ce module s’inscrit dans un plan de formation plus large initié au moment où la coopérative a fait le choix du conseil dans le cadre de la loi Egalim. Objectif : faire monter les équipes en compétences pour qu’elles puissent accompagner efficacement les agriculteurs dans leurs changements de pratiques.

La coopérative Euralis a choisi le conseil dans le cadre de la loi Egalim. Pour accompagner les transformations majeures du modèle d’affaires comme des métiers liées à ce choix stratégique, le Pôle Agricole a notamment lancé un vaste plan de formation à destination de l’ensemble de ses collaborateurs. « Au total, 1,2 millions d’euros ont été engagés dans le développement des compétences des équipes » précise Laurent Teysseyre, DRH du Pôle. « Entre 2021 et 2023, plus de 30 000 heures de formation ont été dispensées. Il s’agit d’investir au service des hommes et des femmes d’Euralis. Ce sont les forces vives au cœur de ces transformations et ils incarnent le projet d’entreprise. En les formant, nous nous donnons les moyens de réussir notre mutation ».   

Un vaste plan de formation : apprendre d’abord de nouveaux savoir-être et se former aux basiques de l’agronomie

Les équipes RH, formation et les Responsables de Zones Euralis ont co-construit ce vaste plan de formation avec différents organismes, selon les objectifs et les compétences visés.

D’abord, il y a eu un accompagnement sur les savoir-être, engagé dès 2021, pour permettre aux collaborateurs de développer une approche conseil tout en étant des business partners des agriculteurs. L’organisme Réseau Motival a développé pour cela des formations collectives personnalisées (DRILL) mais aussi des modules de coaching, directement chez les exploitants.

Les équipes ont aussi été formées sur les fondamentaux de l’économie de l’exploitation et de l’agronomie, via un module socle de 7 jours piloté par Arvalis. La région Nouvelle Aquitaine s’est engagée à nos côtés en cofinançant ces parcours.

… Se former ensuite à l’agro écologie

Dans un second temps, sont intervenues les formations plus techniques, centrées notamment sur l’agro écologie. Tous les conseillers sont concernés, soit 55 stagiaires répartis en 4 groupes  qui correspondent aux cultures des différentes zones géographiques du territoire coopératif. Nous avons ainsi confié à Unisphères la conception et la mise en œuvre de parcours dédiés à l’agriculture régénératrice. Six jours de formation dont le contenu a été développé  spécifiquement pour Euralis afin que le temps passé en formation soit le plus profitable possible pour les conseillers et qu’ils en ressortent avec des outils faciles à mettre en œuvre chez les agriculteurs et qui répondent à leurs enjeux comme à ceux d’Euralis.

« Nous avons conçu des modules pratiques » complète Sébastien Roumegous, directeur d’Unisphères. « Ils se composent de matinées en salle, pour aborder la théorie, et d’après-midi sur le terrain, chez les agriculteurs. Il s’agit d’expérimenter les solutions techniques et de tester leur pertinence. Complet, le parcours est calqué sur le cycle cultural, en plus de proposer les bases de l’agriculture régénératrice : les couverts végétaux, le désherbage agronomique et mécanique, la santé et la nutrition de la plante, et enfin une séquence de bilan destinée à construire des itinéraires de culture à bas intrants ».

« Le fait de pouvoir accueillir mon conseiller d’exploitation, chez moi, pendant sa formation, est un vrai plus” souligne Stéphane Teixido, agriculteur adhérent qui a ouvert les portes de son exploitation pour la phase sur le terrain. “ Je me rends toujours  disponible pour ce type de collaboration parce que c’est gagnant-gagnant ! Mon conseiller est celui qui connaît le mieux ma façon de travailler, les particularités de mes parcelles, mes objectifs. C’est du sur-mesure. Et le voir mettre en pratique, chez moi, ce qu’il a appris en formation, c’est forcément que du bonus ».

Joëlle Bouyrie, conseillère d’exploitation, tout juste diplômée : « cette formation m’a appris à remettre l’agronomie au centre de mon métier de conseillère d’exploitation ainsi qu’au centre des pratiques des agriculteurs que j’accompagne. Un exploitant qui respecte la terre et qui prête de l’attention aux sols qu’il travaille verra, en retour, ses rendements rapidement améliorés. Avec, au final, une plus-value financière et agro écologique. C’est gagnant-gagnant ».

Et la suite ?

Ces accompagnements hard et soft skills se poursuivent en 2023, au travers d’ateliers pratiques au champ en petits groupes et les nouveaux venus chez Euralis auront la chance de bénéficier de ces parcours. Le dispositif s’étend sur l’année avec des formations également prévues en agro écologie pour les fonctions support (marketing et développement commercial) dans le but de mieux travailler la construction des filières durables avec les clients aval.

En parallèle de ces accompagnements animés par des partenaires externes, un accompagnement interne est aussi en train de se structurer pour assurer une continuité de formation dans les années à venir. Les équipes de la direction Marketing et Innovation seront des relais clés dans la poursuite de ces formations.

Laurent Dubain, Directeur Général du Pôle Agricole conclut : « Le plan de formation déployé depuis deux ans a été conçu pour soutenir le projet du Pôle Agricole. Nous comptons sur nos conseillers d’exploitation pour construire des filières durables et responsables et pour accompagner les agriculteurs vers de nouvelles pratiques. Plus largement, cette démarche traduit notre volonté de donner du sens et de rechercher du résultat et de la performance aussi bien pour les collaborateurs formés que pour les agriculteurs qui bénéficient de conseil à valeur ajoutée ».

Retrouvez la cérémonie de remise des diplômes en agroécologie. 

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VEGA Maïsadour

Vers une agriculture régénératrice



Depuis février, l’activité végétale de la coopérative est désormais portée par la marque VEGA Maïsadour. Une nouvelle étape dans la transformation engagée par le Pôle Végétal pour s’adapter aux enjeux de l’agriculture et de l’alimentation de demain.

L’année 2022 a démontré l’importance et l’urgence des enjeux climatiques auxquels le secteur agricole doit s’adapter. L’agriculture régénératrice est une véritable opportunité pour le monde agricole. Elle permet de : 

  •  Lutter contre le changement climatique et préserver les ressources ;
  • Améliorer le potentiel de chaque exploitation en matière de production, de durabilité et de transmission, 
  • Répondre aux nouvelles préoccupations des consommateurs (consommation de produits végétaux, de légumineuses demande de produits locaux, rejet de la déforestation…)

Saviez-vous que « si l’on augmentait le stock de carbone de 0,04% chaque année grâce à l’agriculture régénératrice, on pourrait stopper l’augmentation annuelle de CO2 dans l’atmosphère » ?

Entrons plus concrètement dans nos projets mis en place pour une agriculture régénératrice.

PRODUCTION DE MIEL

Notre engagement en faveur de la biodiversité nous a conduit à enclencher différentes initiatives. Depuis septembre 2022, nous proposons à nos agriculteurs adhérents une nouvelle activité pour leur exploitation : l’apiculture. L’apiculture est non seulement un formidable atout de la biodiversité mais aussi et surtout un facteur de pollinisation pour les cultures. Des formations sont actuellement proposées à nos adhérents pour lancer leur projet d’apiculture avec VEGA Maïsadour. Cette nouvelle activité pourra également être un complément de revenus pour les agriculteurs. VEGA Maïsadour va valoriser la production de miel local des agriculteurs auprès de distributeurs partenaires.

PLANTATION DE HAIES UTILES A GRANDE ÉCHELLE

Lutter contre l’érosion des sols, stocker du carbone, abriter des auxiliaires de cultures, améliorer l’infiltration de l’eau dans le sol, s’adapter au changement climatique ou encore améliorer le bien-être des animaux, les bénéfices des haies sont nombreux.

Pour une haie de 2.2 km soit 2 192 arbustes, ce sont 13 tonnes de CO2 qui sont piégées dans le sol d’une exploitation tous les ans. Concrètement, une haie de cette taille compense chaque année 13 aller-retour en avion Paris-New York ou encore 91 000 km parcourus par un véhicule diesel !

VEGA Maïsadour proposera prochainement une offre clé en main aux agriculteurs intéressés, en lien avec leurs problématiques spécifiques : lutte contre l’érosion, brise-vent, productions « bas carbone », … En parallèle, les équipes de VEGA Maïsadour étudient la valorisation de ces actions en faveur d’une agriculture régénératrice auprès de nos clients industriels et activent des financements publics afin de réduire le coût de plantation à l’agriculteur. 

Objectif : un service de plantation de haie à grande échelle « clé en main » pour 2024 !

DIVERSIFICATION GRACE AU SOJA

Produire du soja 100% Sud-Ouest, non-OGM et non déforestant : c’est le défi que Maïsadour s’est lancé en structurant une filière « de la graine à l’assiette » pour nourrir les poulets Label Rouge Fermiers du Sud-Ouest. Le soja présente de multiples avantages agronomiques : il améliore la structure du sol, ne nécessite pas d’apport d’azote, et il est peu sensible aux maladies et aux ravageurs. Côté irrigation, un pilotage adapté permet de valoriser les apports en eau.

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Optimiser la fertilisation

et stocker du carbone dans le sol



Le secteur végétal a de sérieux atouts pour s’inscrire sur le marché du carbone. Le Gouessant explore les pistes et les outils pour identifier les opportunités à saisir.

On peut agir pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre mais on peut surtout stocker du carbone. « Les plantes cultivées et la sylviculture sont les seules activités économiques capables de compenser les émissions », appuie Jeanne Séronie-Doutriaux, responsable agronomie et développement de filières. Le Gouessant explore le marché du carbone pour offrir à ses adhérents de nouvelles opportunités.
La vente de crédits carbone bénéficiant du label français bas-carbone est une première piste. Pour être labellisé, un projet doit se référer à une des méthodes approuvées par le ministère : Carbon agri, gestion durable des haies, plantation de vergers, grandes cultures… Pour cette dernière, huit outils développés par des instituts ou des startups sont disponibles. « Nous les testons pour trouver celui qui correspond le mieux au contexte de la Bretagne et à la typologie d’exploitations de nos adhérents. »

Des tests en cours

Pour l’heure, deux diagnostics ont été menés avec le volet végétal de CAP’2ER sur des fermes en polyculture élevage. Reste à identifier les leviers, établir le plan d’actions avec les éleveurs et simuler la quantité de crédits carbone générés. Et aussi à déterminer si le jeu en vaut la chandelle ! « Il faut se poser la question de l’intérêt de s’inscrire sur un contrat de cinq ans, au regard des changements techniques à initier, du coût administratif et du temps à y passer. » Ne pas sous-estimer que ces évolutions de pratiques se dessinent sur un temps long.

Que faire pour faire mieux ?

Après le méthane (CH4), le principal GES agricole est le protoxyde d’azote (N2O). En productions végétales, les leviers pour réduire ces émissions relèvent essentiellement de la fertilisation des cultures. On peut épandre moins d’azote, implanter des légumineuses, choisir des formes d’engrais protégés pour limiter la volatilisation, utiliser des inhibiteurs, enfouir. Pour limiter les émissions de CO2, la solution est de recourir à des techniques de travail du sol simplifiées moins gourmandes en carburant. Quant au stockage du carbone dans le sol, plusieurs pistes sont à réfléchir : remplacer les engrais minéraux par des engrais organiques, augmenter les surfaces de prairies, choisir des techniques qui perturbent peu la vie du sol, laisser la paille et les résidus de cultures au sol, augmenter la biomasse des couverts végétaux, leur surface et leur durée. « Les intercultures courtes semées après les moissons et détruites avant les semis d’automne sont un important levier car peu pratiquées en Bretagne. » Une autre voie consiste à miser sur les arbres avec l’agroforesterie, la plantation d’arbres, de vergers, de haies.

Engager juste une parcelle

D’autres systèmes que le label bas-carbone peuvent conduire à la vente de crédit carbone. Le Gouessant a travaillé sur une démarche à la parcelle en utilisant un référentiel européen. Il s’agit d’appliquer un produit favorisant la vie du sol et la fixation de carbone sous forme d’humus stable. Question pratique, le fonctionnement est identique : un diagnostic initial, des actions à mettre en place, un contrat et un bilan cinq ans plus tard. Ce sont les analyses de terre en année 1, 3 et 5 qui font foi et prouvent l’augmentation du carbone séquestré. Trois adhérents Le Gouessant ont signé un contrat de ce type cette année, sur des surfaces allant de 20 à 80 ha. « L’idée est de choisir des parcelles hydromorphes ou compactées et de financer l’action agronomique par la démarche bas-carbone

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S’installer autrement



Notre territoire d’élevage compte une majorité de productions traditionnelles (bovins viande et lait, canard gras…) favorisant en général les volumes de production. Le reprise de ces exploitations par les jeunes générations n’est pas toujours simple et s’accompagne aujourd’hui de nouvelles orientations, tant sur la diversification de la production que sur la dimension collective de leurs activités.

Qu’est-ce que j’ai comme intérêt à développer à plusieurs et comment ? Quelle stratégie de commercialisation ? Comment communiquer ? Six jeunes à l’installation ont travaillé collectivement durant 2 ans sur ces questions grâce à la démarche d’accompagnement initiée par le club d’entreprise Mode d’emplois, l’Adefpat ( association œuvrant au développement de l’emploi et de l’activité des territoires ruraux) et la coopérative Fermes de Figeac.

Épaulés par un formateur spécialisé, chacun a pu exprimer ses attentes en matière d’installation agricole. Identification des contraintes économiques du projet, construction d’un plan stratégique de développement,  analyse du marché et de ses composantes… tous ces sujets ont pu être aborder pour les aider dans la commercialisation et la communication autour de leurs produits fermiers : myrtilles, œufs, viande d’agneau, bœufs haut de gamme ou encore truite fumée, l’objectif était de cibler sa clientèle, définir ses marchés, identifier ses besoins et avoir un positionnement clair. Chacun a travaillé sur son projet individuel mais de façon collective en gardant à l’esprit que des outils et des compétences sont mutualisables.

La clôture de cet accompagnement n’est pas la clôture du collectif car une continuité se fait d’ores et déjà de manière naturelle entre les 6 agriculteurs qui échangent et vont jusqu’à mutualiser des moyens de commercialisation.

Un nouvel episode

de la websérie AGRICALL