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Hebdo N°43 - Vendredi 26 novembre 2021

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Actualités de la filière

Rubriques

Transition agroécologique

Enjeux et solutions coopératives



Accompagnements, partenariats et valorisations

La transition agroécologique est aujourd’hui une réalité dans le monde agricole et dans une large majorité des coopératives agricoles françaises. Dans ses différentes déclinaisons (diminution des intrants, agriculture de conservation, autonomie alimentaire des élevages, couverts végétaux, gestion de la biodiversité…) elle est devenue un aspect incontournable du développement agricole, des filières alimentaires, des marchés et des politiques publiques. Elle s’inscrit également de plus en plus dans les relations aux parties prenantes privées et publiques et aux territoires.

La Coopération agricole a organisé le 19 octobre 2021 matin le webinaire « Transition agroécologique : enjeux et solutions coopératives - Accompagnements, partenariats et valorisations », à destination des coopératives et de partenaires des coopératives. 
L’objectif était, à travers des tables rondes et interventions d’experts, de partager les formes prises par les actions de transition en coopératives et les modalités de valorisation des actions mises en œuvre.

Le programme

Bilans de récoltes tournesol 2021

une année historique !



Terres Inovia, l’institut technique de la filière des huiles et protéines végétales, dévoile les bilans de récoltes tournesol 2021. Année record pour la culture, les performances sont au rendez-vous dans la plupart des régions. Ainsi, la campagne 2021 se termine avec des rendements moyens compris entre 28 et plus de 30 q/ha selon les bassins de production. Ces bons résultats sont liés à la conjonction de conditions de semis satisfaisantes qui ont permis des implantations de qualité (densité levée et qualité d’enracinement) et d’une alimentation hydrique régulière, en particulier sur la période clé de la floraison. Les semis qui ont pu être réalisés de façon précoce et jusqu’à fin avril ont, cette année, mieux profité des pluies de juillet que les semis réalisés plus tardivement.


Focus par régions

Dans les secteurs historiques du Sud-Ouest, les moyennes départementales s’échelonnent entre 26 et 30 q/ha, atteignant les 33 q/ha dans le sud-Aquitaine. En Poitou-Charentes, tout comme en Auvergne Rhône-Alpes ou dans le Centre, la moyenne régionale pourrait s’établir autour de 30 q/ha. En région Bourgogne Franche-Comté, les performances sont également au rendez-vous avec une moyenne pouvant dépasser les 30 q/ha. A noter certaines parcelles avec des rendements records, bien au-delà de ces moyennes, pouvant atteindre plus de 45 q/ha. La moyenne nationale consolidée devrait être proche de 30 q/ha selon Terres Inovia, dépassant ainsi le précédent record historique datant de 2017 (27,6 q/ha selon Agreste) et largement au-dessus de la moyenne à 22, 8 q/ha des dix dernières années. Ces résultats très positifs illustrent la capacité du tournesol à exprimer son potentiel lorsque les conditions sont pleinement favorables.

Des tournesols globalement très sains

Ces belles performances s’expliquent par un bon bilan sanitaire général. Les maladies ont été globalement peu présentes. Les conditions étaient favorables aux contaminations de sclérotinia du capitule mais les attaques sont restées très localisées dans certaines parcelles de fond de vallée dans le Sud-Ouest. L’amélioration de la tolérance des variétés aux maladies mais aussi la bonne adaptation variétale à la parcelle sont autant d’éléments contribuant également à ce bon état sanitaire.
La pluviométrie et la fraîcheur de juillet 2021 ont retardé les cycles par rapport aux étés chauds de 2019 et 2020. Ces conditions ont favorisé la croissance des plantes, avec des tournesols particulièrement hauts cette année, pouvant faire craindre des accidents de fin de cycle. Fort heureusement, les conditions globalement ensoleillées de fin d’été et de début d’automne ont facilité les récoltes, y compris des parcelles tardives.

Belles marges en 2021 et jolies perspectives pour 2022

S’agissant des marges brutes du tournesol, les résultats obtenus en 2021 ont été significativement supérieurs à ceux de 2020 et des campagnes précédentes grâce à la fois aux évolutions des rendements, des prix et des charges opérationnelles entre ces deux campagnes. En prenant l’hypothèse d’un rendement de 30q/ha, pour un prix de vente entre 450 €/t et 500€/t, la marge brute du tournesol se situe respectivement entre 1045 €/ha et 1195 €/ha (charges opérationnelles de 305 €/ha) contre 500 €/ha en moyenne indicative décennale.
La campagne 2021 a montré l’importance de choisir une variété avec une précocité variétale adaptée au territoire et à la date de semis afin d’éviter ou de limiter les frais de séchage et de permettre une implantation de la culture d’hiver suivante dans de bonnes conditions. Ce volet est crucial dans les bassins de la moitié nord de la France et sur la bordure océanique, d’autant que les frais de séchage ont fortement augmenté dans le contexte de flambée du prix des énergies fossiles (gaz naturel, fioul).
Pour la prochaine campagne 2022, dans le cadre de la très forte augmentation du coût des engrais, le tournesol pourra valoriser ses besoins limités en engrais azotés, avec une dose optimale comprise le plus souvent entre 0 et 80 unités, induisant une augmentation limitée des charges de fertilisation et des charges globales qui restent sensiblement plus faibles par rapport à d’autres cultures plus exigeantes.

Téo, de l’or dans vos rotations, un vrai plus pour vos cultures

Le tournesol a de nombreux atouts à valoriser dans la rotation et l’assolement. La dernière année de l’action de communication et développement Téo sera l’occasion, une nouvelle fois, de le démontrer. Grâce à sa grande capacité d’adaptation, le tournesol est une espèce robuste quel que soit le scénario climatique : en année sèche, il saura tolérer des contraintes hydriques estivales ; en année pluvieuse, comme 2021, il répondra avec des performances de rendement. C’est aussi une culture « sobre » en intrants qui engage des charges opérationnelles, et donc une trésorerie, limitées.

Plus que jamais l’innovation en pointe

Les travaux engagés par l’institut et ses partenaires depuis plusieurs années, et plus récemment dans le cadre de Cap Protéines, traduisent l’investissement de la R&D pour apporter des innovations techniques et génétiques à cette espèce. En 2022, Téo se concentrera à développer ces innovations qui profitent au tournesol à travers des domaines comme le progrès génétique, la diversité de ses débouchés et l’accroissement de sa contribution à l’autonomie protéique de la ferme France par l’adaptation de son itinéraire technique. Ce sera également l’occasion d’aborder des nouveautés en termes de conduite telles que l’évaluation de nouvelles matières actives (notamment d’herbicides de post-levée), de biostimulants, d’une coupe innovante pour la récolte.

Pour en savoir plus sur le programme Téo, vous pouvez voir ou revoir le Jeudi de TI qui lui est consacré : https://youtu.be/5X-2m33uMZQ

Prix des engrais



L’AGPB salue l’ouverture d’une enquête par la Commission européenne

Dans un contexte de flambée des prix des engrais et d’incertitudes sur leur approvisionnement, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie a porté le sujet au Conseil européen du 15 novembre. Le 16 novembre, la Commission européenne annonçait l’ouverture d’une enquête. L’AGPB demande des solutions concrètes et rapides.

Les barrières douanières et les taxes antidumping sur les engrais azotés forment un obstacle important à l’approvisionnement des céréaliers français et les exposent à des prix excessifs et à un risque réel de pénuries d’approvisionnement. Depuis le début de l’année 2021, le cours des engrais azotés a triplé. Ils représentent maintenant plus de 55 % des coûts des intrants des céréaliers en France et en Europe.

Au-delà de cette hausse, les volumes offerts en morte saison ont été inférieurs aux années habituelles et déjà, les distributeurs ne sont pas certains de pouvoir honorer toutes les demandes des agriculteurs d’ici la période d’utilisation au printemps. Ces conditions compromettent grandement les capacités de production des céréaliers, qui sont exposés à la fois aux aléas du marché mondial des céréales et à des distorsions de concurrence par rapport aux autres céréaliers du monde sur un marché européen des engrais excessivement protégé.

L’intervention du ministre Julien Denormandie a incité la Commission européenne à enfin ouvrir une enquête sur le sujet. Le Conseil d’administration de l’AGPB insiste pour que la France maintienne la pression et que les autorités européennes prennent rapidement les dispositions nécessaires à la levée totale des barrières douanières sur l’azote.

Le conseil d’administration de l’AGPB qui s’est tenu le 17 novembre, attend également que les producteurs européens d’engrais azotés prennent la mesure de l’urgence et agissent en termes de logistique et d’approvisionnement des distributeurs. La souveraineté alimentaire de notre pays en dépend.

#DumpTheAntidumping



La Commission européenne ouvre (enfin) une enquête sur les droits à l’importation appliqués aux engrais UAN

Depuis plusieurs mois, le Copa et la Cogeca remettent en question l’utilité des mesures anti-dumping appliquées en Europe sur les engrais UAN (solution de nitrate d'ammonium et d'urée). Les prix ont atteint des records cet hiver ; la situation est de plus en plus intenable au sein des exploitations. La DG Commerce a donc décidé de lancer une enquête pour déterminer l’impact réel de ces droits anti-dumping. Le Copa et la Cogeca saluent ce premier pas, qui pourrait mener à la levée des taxes anti-dumping, et exhortent la Commission européenne à agir promptement.

Depuis le début de l'année 2021, les prix des engrais azotés ont triplé. Ils représentent désormais 55 % des coûts d’intrants pour les producteurs européens de grandes cultures. Outre cette augmentation, les volumes mis sur le marché hors saison ont été plus faibles qu’à l’accoutumée. Aujourd’hui déjà, dans de nombreux États membres, les distributeurs ne sont pas certains de pouvoir répondre entièrement à la demande des agriculteurs durant la période d’utilisation au printemps. Ces conditions menacent fortement les capacités de production des cultivateurs, exposés à la fois à la volatilité du marché international des cultures et à la distorsion de concurrence face aux agriculteurs du reste du monde en raison d’un marché européen des engrais surprotégé.

Le prix des engrais, en particulier des solutions azotées (UAN), résulte de l’augmentation de la demande en engrais à l’échelle mondiale et des prix du gaz et du fret, ainsi que du manque de concurrence sur le marché intérieur de l’UE. Ce qui est moins souvent compris par le grand public, c’est que les barrières douanières sur l’azote et les taxes anti-dumping sur l’UAN au niveau européen sont devenues un obstacle de taille pour les agriculteurs et les rendent vulnérables à des prix excessifs et à un risque réel de pénuries. Pendant ce temps, les industries européennes productrices d’engrais, qui se trouvent dans une situation de coûts de production et de prix de vente élevés, continuent à dégager des marges excessives.

En réaction au lancement de cette enquête par la Commission européenne au sujet des barrières à l’importation protégeant le secteur des engrais, Tim Cullinan, Vice-président du Copa, a déclaré : « Il s’agit là d'un premier pas ; la Commission a décidé d'écouter les inquiétudes de la communauté agricole concernant la surprotection du marché des engrais. Les prix de l’UAN s’élèvent aujourd’hui à plus de 750 €/t, il est donc clairement nécessaire d'agir rapidement car la situation reste tendue dans plusieurs États membres. Nous espérons donc que cette enquête lancée par la Commission européenne pourra être clôturée dans un délai raisonnable, au vu de la situation critique dans laquelle se trouvent les exploitations. »