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Hebdo N°4 - Vendredi 26 janvier 2018

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Actualités de la filière

Rubriques

Plan d’action

sur les produits phytopharmaceutiques



Les conditions de la réussite

Coop de France prend acte des propositions de plan d’action gouvernemental sur les produits phytopharmaceutiques rendu public vendredi 19 janvier. Si notre fédération en partage les grands objectifs en matière de santé publique et d’environnement, elle entend participer activement à la concertation annoncée et rappelle ses positions sur les conditions de sa réussite :

  • Trouver des solutions économiquement acceptables, la première des priorités. Pour Coop de France, l’axe 3 du plan « Amplifier la recherche-développement d’alternatives et la mise en œuvre de ces solutions par les agriculteurs » doit être sa pierre angulaire. C’est en proposant une palette complète de solutions alternatives économiquement fiables, et sociologiquement acceptables (biocontrôle, agriculture de précision, outils d’aide à la décision, modification des pratiques agronomiques, génétique…), que le mouvement de transition pourra réellement et efficacement se développer. C’est tout l’objectif du « Contrat de solutions » lancé par une trentaine d’organisations agricoles dont Coop de France. L’adoption de ces changements de pratiques nécessitera, comme le souligne le plan d’action, de prendre en compte les prises de risque et les coûts d’investissement supportés par les agriculteurs.
  • S’inscrire dans une politique résolument européenne. Pour Coop de France, ce plan doit impérativement s’inscrire dans un cadre européen, en cohérence avec les déclarations du Président de la République. Les enjeux de santé publique et environnementaux ne connaissent pas de frontières. C’est pourquoi Coop de France s’opposera à toute mesure de renationalisation. La réglementation sur les autorisations de mises sur le marché souffre au contraire aujourd’hui d’un manque de cohésion européenne qui engendre des trafics transfrontaliers incontrôlés, des distorsions de concurrence et des inégalités de garanties sanitaires.
  • Permettre aux coopératives d’être des acteurs du changement. De par le nombre d’agriculteurs qu’elles représentent, leur implantation territoriale et leur position au cœur des filières, les coopératives joueront un rôle central dans l’accompagnement de leurs adhérents dans cette transition. Elles sont prêtes à adapter leurs pratiques pour apporter encore plus de transparence sur leurs activités, mais rappellent leur opposition à une séparation capitalistique du conseil et de la vente. L’accompagnement technique de leurs adhérents est une des missions premières des coopératives qui permet notamment d’assurer le lien essentiel entre les attentes des consommateurs/citoyens et les agriculteurs au travers des cahiers des charges de leurs clients. Elles ne peuvent donc accepter d’y renoncer, y compris quand elles ont par ailleurs une activité d’achat d’approvisionnement pour le compte de leurs adhérents.

Cette interdiction serait non seulement la négation d’une de leur mission, mais également en contradiction avec le dispositif des CEPP qui pose pour principe que les distributeurs préconisent des méthodes de protection des plantes auprès des agriculteurs. Cet outil au service du plan Ecophyto serait ainsi abandonné de fait.

Congrès des Céréaliers 2018

« Une filière engagée pour l’avenir »




« Une filière engagée pour l’avenir »
est le thème du Congrès des Céréaliers qui se tiendra les 31 janvier et 1er février prochains à Dijon. Dans la perspective des discussions sur la PAC 2020 et dans un contexte extrêmement difficile pour les céréaliers, l’Association Générale des Producteurs de Blé accueillera 600 invités.

A l’occasion de son Congrès, synonyme d’échanges et de confrontations d’idées, l’AGPB présentera ses orientations stratégiques dans la recherche de solutions pour la protection des cultures et pour la compétitivité des producteurs de céréales. « Les résultats économiques de nos exploitations ces 5 dernières années sont catastrophiques. En 2017, 40 % des producteurs annoncent un résultat négatif. Ce Congrès doit permettre de faire comprendre aux pouvoirs publics l’ampleur de la situation », déclare Philippe Pinta, président de l’Association Générale des Producteurs de Blé, qui poursuit « Les distorsions de concurrence économiques et environnementales à l’échelle française et européenne doivent cesser pour que nos céréaliers retrouvent la compétitivité nécessaire à la survie de leurs exploitations ».

La filière céréalière, unie et mobilisée pour trouver des solutions d’avenir tout en relevant le défi de la compétitivité se rassemblera autour de deux tables rondes : protection des plantes et compétitivité. Pleinement engagée dans le Contrat de Solutions aux côtés de 30 autres partenaires, la filière, consciente des attentes de la société, s’engage à trouver les solutions de protection des cultures efficaces et durables afin de réduire le risque et les impacts des produits phytosanitaires. « L’avancement de la recherche en matière de génétique, d’agronomie et de robotique sont des leviers qui s’inscrivent dans la trajectoire de progrès que nous défendons », détaille Philippe Pinta. Sur la compétitivité, les producteurs poursuivent la transition permanente pour répondre aux besoins et aux demandes des clients nationaux et internationaux. Pour pouvoir adapter les systèmes de production, les céréaliers attendent des actes forts de la part du Gouvernement. C’est l’objet du Plan de transformation de la filière qui a été remis au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation en décembre dernier.

« L’esprit constructif de la filière et les différentes actions que nous engageons sont, une nouvelle fois, la preuve de notre capacité d’adaptation. Nous attendons du Gouvernement des réponses, des décisions, et surtout un climat de confiance qui laisse place à la concertation et à un travail collaboratif » ajoute Philippe Pinta.

EGA

Premier comité de suivi des relations commerciales



Les négociations 2018 ne reflètent
pas l’élan partagé lors des Etats Généraux de l’Alimentation

Vendredi matin, Coop de France a participé au Comité de suivi des relations commerciales présidépar le Ministre Stéphane Travert et la secrétaire d’État Delphine Geny-Stéphan.

Cette première réunion a permis aux parties prenantes de faire un premier point d’étape sur la mise en œuvre de la charte d’engagements signée le 14 novembre dernier dans les négociations commerciales de 2018. En effet, ce texte visait à initier une évolution des comportements des acteurs pour créer de la valeur et mieux la répartir tout au long de la chaîne alimentaire.

Coop de France, convaincue du nécessaire équilibre entre un cadre légal respecté et une évolution des comportements, a partagé à cette occasion les résultats du sondage mené auprès de ses adhérents. Il y a malheureusement un fort décalage entre la volonté de redonner un sens à la valeur des produits alimentaires partagée par tous les acteurs de la filière lors des États Généraux de l’Alimentation, et la réalité des discussions qui se tiennent depuis plusieurs semaines.

Les premiers rendez-vous de négociation confirment le maintien des pratiques abusives habituelles comme les demandes systématiques de déflation, les compensations de perte de marge, les compléments de budget promotionnel sans impact de volume, les pénalités automatiques, etc. Cet état de fait est amplifié par certains prospectus qui peuvent soulever question au regard de leur conformité à la loi (respect de l’interdiction du seuil de revente à perte), mais aussi et surtout au regard de l’état d’esprit qui règne pour mener de telles stratégies de « prix cassé ». Les efforts et transitions menées dans les exploitations ou les industries coopératives, afin d’adapter au mieux l’offre aux attentes sociétales, ne sont toujours pas abordés donc encore moins valorisés.

« Nous sommes à mi-chemin de la date butoir des négociations et souhaitons vivement que les engagements annoncés cet automne se concrétisent pour sortir des déceptions actuelles » interpelle Michel Prugue, Président de Coop de France.