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Hebdo N°34 - Vendredi 25 septembre 2020

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Actualités de la filière

Rubriques

Unilis Agtech signe

sa première intervention avec Inarix



     

Unilis Agtech accompagne Inarix pour le développement d’une nouvelle solution de mesure
de la qualité des céréales

Avec une approche innovante, basée sur l’analyse d’images et l’intelligence artificielle, Inarix repense l’évaluation de la qualité dans les filières végétales

Unilis Agtech, joint-venture entre Unigrains et Arvalis créée en début 2020 pour accompagner les jeunes sociétés innovantes des agrotechnologies, a signé un accord financier et technique avec Inarix. L’ambition est de doter les filières végétales d’un nouvel outil performant permettant de mieux évaluer, et donc valoriser, les qualités des céréales.

L’analyse d’images et l’intelligence artificielle au service d’une évaluation rapide et multicritères des productions végétales
Inarix, fondée en 2018 par Pierre Chapelle, développe PocketLab, une application mobile qui transforme un smartphone en laboratoire de poche permettant une analyse rapide de la qualité des productions végétales via une simple photographie. Le coeur de métier de la société est le développement d’une intelligence artificielle au service de l’analyse biologique, en s’affranchissant de méthodes longues et souvent coûteuses.

Depuis 2020, Inarix commercialise un premier module utilisé pour évaluer le degré de pureté variétale d’un lot d’orge de brasserie. En 2020, PocketLab a ainsi permis d’analyser environ 10% de la production d’orge de brasserie française auprès de plusieurs coopératives agricoles.

De nombreux autres modules sont en cours de développement : caractérisation variétale multi-espèces, appréciation de la teneur en protéines, identification de mycotoxines, mesure des impuretés, analyses des semences… Ils sont élaborés en partenariat étroit avec les clients des filières utilisatrices : malterie, meunerie, amidonnerie, industrie des semences… Le projet s’étend depuis quelques mois à d’autres filières agricoles, à commencer par la vigne.

Un apport financier et technique pour accompagner le développement d’Inarix

L’accord financier et technique comprend le renforcement des fonds propres de la société et l’apport de services, notamment pour perfectionner les algorithmes d’Inarix à partir de l’échantillothèque de grains de céréales d’Arvalis, constituée sur un nombre important de campagnes et représentative de la diversité des régions françaises. Unilis Agtech mobilisera également son réseau de partenaires – et plus largement les réseaux d’Unigrains et d’Arvalis – pour accompagner Inarix dans le déploiement de sa solution et ses projets de développement.

Inarix est la première société à bénéficier du soutien d’Unilis Agtech, suite à son lancement en début 2020. Dotée de 4 M€, Unilis Agtech a pour ambition d’accompagner une dizaine de startups afin de promouvoir l’optimisation et l’adoption des solutions innovantes pour la production de grandes cultures et de cultures fourragères.

Alexandre Biau, Directeur Général d’Unilis Agtech : « L’accès à ce type de solution, rapide et peu coûteuse, peut permettre de repenser les stratégies d’évaluation des qualités, avec des tests plus systématiques pour des filières plus performantes. Inarix a déjà démontré sa capacité à réussir le lancement commercial d’un premier produit et dispose de nombreuses opportunités de développement. Nous sommes heureux d’entamer cette collaboration avec Pierre Chapelle et son équipe. »

Pierre Chapelle, Fondateur et Président d’Inarix : « Avec Unilis Agtech, nous avons trouvé un partenaire-expert engagé dans l’innovation et l’optimisation de nouvelles solutions telles que la nôtre. Au-delà de l’accompagnement financier et technique – essentiel pour notre jeune société – et l’accès aux réseaux d’Unigrains et d’Arvalis, nous sommes très fiers de recevoir cette marque de confiance et de soutien de la profession céréalière française qui appuie la pertinence de notre mission et nos projets de développement. »

filière betterave - sucre



Remise du plan de prévention de
la filière betterave - sucre au ministre
de l’Agriculture

La filière betterave-sucre-alcool s’engage dans un processus de transition responsable et ambitieux vers une culture de la betterave sans néonicotinoïdes à horizon 2024 au plus tard

  • L’AIBS a remis ce jour au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation son plan de prévention de l’ensemble de la filière betterave-sucre.
  • Ce plan vise à accélérer la transition vers une culture de la betterave sans néonicotinoïdes et à protéger les pollinisateurs pendant la période de transition, jusqu’en 2023 au plus tard.
  • Il doit permettre d’assurer la pérennité de la filière betterave-sucre-éthanol française, avec ses 25 000 agriculteurs et ses 45 000 emplois dans les territoires, et vise à réconcilier impératif environnemental et impératif économique.
  • Ce plan de prévention s’ajoute au plan de recherche mené par l’INRAE et l’ITB qui vise à poursuivre et accélérer la recherche d’alternatives à l’usage des néonicotinoïdes.

« Nous sommes engagés dans un processus de transition qui passe à la fois par l’évolution de nos modes de culture et par l’amplification des efforts de recherche. Avec le soutien de l’Etat et de l’INRAE, la filière betteraves se donne les moyens de sortir des néonicotinoïdes au cours des trois prochaines années. La dérogation proposée par le Gouvernement et ce plan de prévention doivent ainsi permettre de sauvegarder notre souveraineté agricole, alimentaire et productive et préserver une filière d’excellence française. » explique Jean-Philippe GARNOT, Président de l’AIBS.

Un plan de prévention complet et responsable pour cibler l’usage des néonicotinoïdes et prévenir leur impact potentiel sur les pollinisateurs

Pour prévenir les dégâts majeurs causés à la plante par les jaunisses virales, la filière betterave - sucre mettra en action durant la période de transition (2021-2023) un programme de mesures visant à cibler l’usage potentiel des néonicotinoïdes et prévenir les impacts de la pratique dérogatoire sur les organismes non cibles et notamment les pollinisateurs.

Dans le cadre de ce plan de prévention, la filière s’engage sur :

  • La surveillance de la réalité du terrain
  • La mise en pratique de toutes les solutions alternatives aux néonicotinoïdes
  • La protection des pollinisateurs et de la biodiversité
  • Le partage des connaissances et des fruits de la recherche.

Concrètement, le plan d’action prévoit notamment les actions suivantes :

  • La réduction de 25% de la dose de néonicotinoïdes utilisés en enrobage de semence par rapport à la pratique précédente ; • La restriction à une seule année de l’utilisation de semences traitées aux néonicotinoïdes par parcelle sur la période 2021-2023 ; • L’implantation de cultures non mellifères après cultures de betteraves ;
  • La mise en place de fermes pilotes en conditions réelles d’exploitation sur 500 hectares dès 2021 (1 000 hectares en 2023), parmi les surfaces conduites sans néonicotinoïdes, afin de démontrer les résultats de la recherche et les innovations ;
  • L’organisation d’échanges locaux entre agriculteurs et apiculteurs en vue d’identifier et de promouvoir les pratiques et dispositifs favorables aux abeilles et pollinisateurs ;
  • L’implantation de 4 000 ha de nouvelles surfaces de plantes mellifères (luzernes d’été, bandes fleuries, jachères mellifères, etc.) sur l’ensemble des exploitations betteravières à horizon 2023 ;
  • La communication et la formation des agriculteurs pour accélérer la transition vers une agriculture betteravière sans néonicotinoïdes ;
  • Des travaux sur le terrain pour renforcer la connaissance de la dynamique d’apparition des pucerons et des jaunisses, développer des outils prédictifs pour diffuser des conseils pertinents et adaptés à la situation de chaque campagne.

Ce plan de prévention a été remis au ministre de l’Agriculture, Julien DENORMANDIE ce mardi 22 septembre.

baromètre consommateurs 2020


Alimentation : l’ascension des protéines végétales
5ème édition

Steaks, boissons, desserts, fromages végétaux… ces produits occupent une place de plus en plus importante dans les rayons et nos assiettes. Les consommateurs n’ont jamais autant apprécié les protéines végétales !Le Groupe d’Etude et de Promotion des Protéines Végétales (GEPV) et Protéines France se sont associés cette année pour réaliser le baromètre de consommation sur les protéines végétales et nouvelles dont ils dévoilent les résultats. Analyse des nouvelles tendances et enseignements de cette enquête réalisée tous les deux ans depuis 2011-2012 auprès de plus de 1 000 consommateurs.

Les protéines végétales, de mieux en mieux connues et appréciées

Les protéines végétales – que l’on trouve notamment dans les légumineuses, les graines, les oléagineux et les noix - bénéficient d’une image très positive dans la population française. La majorité des consommateurs français pense qu’elles sont bonnes pour la santé (92% soit +4.5%1), bonnes pour l’environnement (84% soit +10,5%1), complémentaires aux protéines animales (80% soit +4%1) et de bonne qualité (73% soit +12%1).

« On observe une véritable transition alimentaire amorcée en 2016. Les Français désirent désormais donner du sens à leur alimentation. Les protéines végétales se révèlent être un élément de diversification efficace pour répondre aux nouvelles tendances de consommation » explique Hubert Bocquelet, du GEPV.

L’intérêt pour les protéines végétales est clairement grandissant. Méconnues pour 79% des sondés en 2018, ils sont encore 76% à avoir cette opinion deux ans plus tard (soit -3%). Mais pour la première fois cette année, les protéines végétales sont perçues comme étant de « meilleure qualité que les protéines animales » d’un point de vue environnemental (60%) et pour la santé (53%).

« Les protéines végétales sont reconnues pour leurs propriétés nutritionnelles. Par ailleurs, le caractère durable de leur production est apprécié. Avec le développement des nouvelles protéines comme les algues ou les insectes, on peut prévoir une hausse de leur consommation dans les années à venir » affirme Antoine Peeters, de Protéines France.

Plutôt appréciées chez les jeunes adultes et les femmes

A y regarder de plus près, cette image est moins hétérogène selon les profils de consommateurs. Les femmes (6,5)2, les jeunes de 18-24 ans (7)2, les artisans / commerçants et chefs d’entreprise (7,2)2 et les habitants d’Île-de-France (6,7)2 sont ceux qui ont la meilleure image des protéines végétales.
A l’inverse, cet enthousiasme est moindre chez les 50-64 ans (5.9)2, les ouvriers (4,7)2, les habitants du Sud-Ouest (6)2 et les hommes (6,3)2.

Un régime idéal pour une alimentation
« flexitarienne »

Avec 35,4% des consommateurs français se déclarant flexitariens en France3, les protéines végétales se révèlent être une alternative intéressante pour les personnes qui souhaitent limiter leur consommation de viande sans pour autant la proscrire.

L’attirance des consommateurs pour les produits associant protéines animales et végétales est liée à des motivations nutritionnelles (49%) et de santé (46%), mais également à une sensibilisation grandissante de l’impact environnemental (44% soit +33%4).

59% des sondés ont déjà acheté des produits à base de protéines végétales, et 10% déclarent même en consommer souvent contre 9% en 2018.

Parmi le top 3 des produits les plus fréquemment consommés : les « steaks » (77%), les desserts (61%) et les boissons (60%).

« Une tendance se dessine autour des nouveaux produits associant les protéines animales et végétales particulièrement dans les rayons charcuterie et fromage. On observe un véritable attrait des consommateurs pour ces nouvelles catégories. De nombreuses innovations devraient envahir nos rayons à moyen terme » ajoute Hubert Bocquelet, du GEPV.

Les « nouvelles protéines » encore à découvrir !

Par ailleurs, pour la deuxième fois, l’étude menée par le GEPV et Protéines France a sondé les Français quant à leur connaissance sur les nouvelles protéines (algues, insectes, micro-organismes). Bien que le sujet soit encore assez méconnu chez les sondés, déjà plus de 4 Français sur 10 seraient intéressés par l’association des protéines animales et de nouvelles protéines.

« Ces nouvelles protéines ne sont pas encore bien connues du grand public. Mais elles suscitent un intérêt croissant et leur potentiel de développement est énorme. Ces protéines du futur permettent ainsi d’élargir la gamme de protéines alternatives et d’offrir de nouvelles perspectives d’innovation au acteurs de l’alimentation dans son ensemble » conclut Antoine Peeters, de Protéines France.
 


Méthodologie de l’étude
Étude réalisée par Topo Lab pour le GEPV et Protéines France auprès de 1008 sondés en juillet 2020