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Actualités de la filière

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SIMONE



Le projet collaboratif européen pour adapter la transition agroécologique à chaque territoire

ARVALIS et dix partenaires européens lancent un projet de recherche participative valorisant l’expertise des agriculteurs et impliquant l’ensemble des acteurs et des parties prenantes des territoires concernés. Baptisé SIMONE, le projet a pour objectif de proposer des innovations agroécologiques adaptées aux objectifs de chaque territoire. Les innovations seront testées à la ferme, à l’échelle du système de culture, après une concertation préalable avec tous les acteurs territoriaux. Le projet piloté par ARVALIS et d’une durée de quatre ans se déploiera sur différents territoires transfrontaliers dans le Nord-Ouest du continent.

Vers la résilience des exploitations agricoles

« Expertise de terrain des agriculteurs, transition agroécologique à l’échelle territoriale, dimension européenne du projet, SIMONE s’ancre particulièrement dans l’actualité » explique Pascaline Pierson, ingénieure régionale en Lorraine chez ARVALIS et coordinatrice du projet SIMONE. « L’originalité du projet repose sur un principe de réalité : le déploiement de pratiques agroécologiques doit se faire dans la concertation de tous les acteurs d’un territoire grâce à l’expertise de nos agriculteurs. L’expérimentation à la ferme en fait donc les premiers acteurs de ce projet. En codéveloppant et en testant des solutions agroécologiques innovantes sur le terrain, SIMONE a pour objectif d’impacter durablement la résilience des exploitations agricoles. »

Un projet qui promeut l’innovation collaborative

SIMONE est un projet de recherche participative transfrontalier européen au service des agriculteurs, des acteurs territoriaux et des chercheurs. Il vise à proposer aux agriculteurs des innovations opérationnelles adaptées à chaque territoire et combinant performances économique, environnementale, sociale et sociétale. Pour atteindre cet objectif, une méthodologie innovante est mobilisée :

  1. Sept réseaux territoriaux (living labs) transfrontaliers d’acteurs du monde agricole, et au-delà, seront créés. Leur mission sera d’engager collectivement une transition agroécologique répondant aux enjeux spécifiques des territoires.
  2. Des combinaisons de leviers agroécologiques seront identifiées afin d’être expérimentées directement à la ferme pour favoriser leur adoption par les agriculteurs.
  3. Les pratiques innovantes ainsi validées et évaluées seront largement partagées auprès des acteurs des filières, des pouvoirs publics… Dans ce projet, l’approche multi-acteurs territorialisée est en soi une véritable innovation méthodologique pour développer une recherche plus inclusive.

Trois sujets d’innovations systémiques sont ciblés par le projet SIMONE :

  • la gestion des adventices dans le cadre de la diminution de l’utilisation des produits phytosanitaires ;
  • la nutrition des plantes en lien avec la fertilité des sols ;
  • l’implantation des cultures dans un contexte de changement climatique.

POUR L’AVENIR DE L’AGRICULTURE

EN EUROPE




La filière oléoprotéagineuse présente sa vision et 14 propositions pour un « new deal » entre la société et son agriculture

A l’occasion des prochaines élections européennes, les acteurs de la filière française des huiles et protéines végétales s’engagent résolument pour promouvoir une vision de l’agriculture française et européenne qui contribue de façon significative à la paix et à la stabilité dans une Europe qui doit s’affirmer dans un contexte international incertain. Dans ce cadre, ils dévoilent leurs aspirations quant aux politiques européennes d’accompagnement du secteur agricole qui permettraient le développement d’une agriculture productive, compétitive et résiliente à même de relever les défis de la souveraineté, de l’agroécologie et du changement climatique.

« Le pacte vert pour l’Europe traduit des attentes fortes mais aussi parfois contradictoires qui sont exprimées auprès du secteur agricole : produire mieux tout en préservant le pouvoir d’achat des consommateurs, accroître la biomasse tout en réservant une partie des terres à la biodiversité non productive ou en réduisant les moyens de production, reconnaître l’excellence des filières de biocarburants de 1e génération tout en dénonçant l’usage des terres à des fins énergétiques…
Notre filière, comme toutes les filières agricoles, a un rôle clé à jouer pour construire un cadre de dialogue créateur de solutions en Europe. Agir pour l’avenir de notre agriculture, c’est faire des propositions constructives et réalistes auprès des acteurs des politiques publiques européennes. C’est tout l’objet de notre manifeste Pour un new deal entre la société et son agriculture
», déclare Benjamin Lammert, Président de Terres Univia et de la FOP.

Pour une agriculture ambitieuse qui veut et peut prendre sa part dans les défis à venir, l’Europe se doit de :

  1. Perdre le moins possible de terres agricoles productives,
  2. Jouer pleinement les complémentarités de l’économie circulaire entre le secteur de l’élevage et celui des grandes cultures notamment,
  3. Disposer d’outils de prévention et de protection sanitaires adaptés,
  4. Disposer des meilleures techniques et d’un accompagnement performant dans un contexte évolutif,
  5. Disposer de variétés plus résistantes aux agressions du climat et aux bioagresseurs, aux cycles végétatifs plus courts, obtenues plus rapidement grâce aux nouvelles techniques de sélection sans conduire à la classification comme OGM en cas de cisgenèse ni conduire à la brevetabilité du monde végétal,
  6. Stocker l’eau pour palier une répartition fluctuante au cours des saisons et optimiser son utilisation et sa disponibilité en fonction des usages,
  7.  Faire que les prix de vente couvrent les coûts de production, ce qui suppose l’existence d’une chaîne agroalimentaire qui génère de la valeur et la répartisse de manière adéquate tout au long des filières afin de satisfaire aux attentes de la société et des consommateurs. Des perspectives de revenus à long terme seront par ailleurs favorables au renouvellement des générations,
  8. Veiller à ce que la Société reconnaisse les apports du secteur agricole notamment au travers de crédits carbone valorisés et reconnus de manière suffisamment pragmatique, mais également au travers de la rémunération à leur juste valeur des services environnementaux fournis en particulier par le secteur des huiles et protéines végétales.

    Pour relever les défis grâce à un cadre et un budget adapté, nous proposons :
     
  9. Un cadre réglementaire stabilisé,
  10. Une PAC protectrice qui couvre les défis émergeants en accompagnant les investissements et la prise de risques,
  11. Une PAC dotée de moyens financiers à la hauteur de l'ambition qui lui est assignée,
  12. Des politiques européennes qui reposent, certes, sur le principe de précaution mais qui soient aussi guidées par la Science,
  13. Des réglementations qui apportent des solutions effectives ou des alternatives crédibles et soient économiquement viables et cohérentes entre elles,
  14. L’imposition de mesures miroirs qui soient garantes de l’équité sur le marché européen et de la responsabilité des décideurs.

AGRI'VISIONS

Semons l'innovation



Un évènement dédié à l’innovation agricole

Le 19 mars 2024, à la cité internationale universitaire de Paris (14ème), le réseau des Chambres d'agriculture a organisé une journée où l'innovation portée par les chambres d’agriculture et leurs partenaires en agriculture était l'honneur ! Conçu comme un événement dynamique, interactif, prospectif, celui-ci a rassemblé près de 250 participants élus, équipes d'encadrement et experts du réseau, ainsi que partenaires (Instituts, Inrae, acteurs économiques…).

Durant cette journée, marquée par la présence du Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, une série de projets innovants, des forums de discussion thématiques, des stands de partage d’expérience et des débats ont été proposés autour de différents enjeux :

  • détection et remontée des besoins des agriculteurs
  • orientation des travaux de recherche et les investissements associés pour les mettre en phase avec les enjeux des agriculteurs
  • transfert et appropriation des travaux de R&D
  • développement des collaborations.

« Face aux nombreux défis à relever par les agriculteurs, les agriculteurs ont plus que jamais besoin de solutions innovantes pour répondre aux enjeux actuels. Les Chambres sont à leurs côtés pour détecter et anticiper leurs besoins et construire des collaborations fortes sur le terrain » Sébastien Windsor, Président de Chambres d’agriculture France

Cette journée a aussi été l’occasion d’organiser la 2ème édition du concours des Trophées de l’innovation qui vise à mettre à l’honneur les projets innovants des collaborateurs des chambres.

Catégorie : innovation à destination des agriculteurs

  • 1er prix - AGRIVISION’AIR - Chambre d'agriculture de Bretagne
    Outil d’aide à la décision pour optimiser l’utilisation des engrais et effluents. Cet outil offre une prévision sur 3 jours de la perte d’azote par volatilisation et basée sur 3 indicateurs clés.
  • Prix coup de coeur : Téléexpertise vétérinaire - Chambre d'Agriculture de Région d'Ile-de-France
    Une innovation qui permet aux vétérinaires d’être accompagnés à distance grâce à des lunettes connectées.

Catégorie : innovation à destination des conseillers des Chambres d’agriculture

  • 1er prix : AGREEN INSTAL - Chambres d'agriculture de Normandie et Chambre d'agriculture Pays de la Loire
    Organisation de concours pour aider les futurs agriculteurs à coconstruire leur projet d’installation. Basé sur le modèle du concours AGREEN STARTUP, des équipes composées d’un porteur de projet, de professionnels de l’installation et d’acteurs de l’agriculture travaillent pendant 12 heures pour proposer le meilleur projet.
  • Prix coup de coeur : démonstrateur agrivoltaisme - station expérimentale SEFRA Chambre d'agriculture de la Drôme et Chambre régionale d'agriculture Auvergne-Rhône-Alpes
    Créer des références pour les conseillers sur l’utilisation de panneaux photovoltaïques dans les cultures à noyaux pour répondre aux problématiques d’adaptation au changement climatique, gestion de l’eau et prévention des aléas climatiques.

Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la célébration du centenaire des Chambres d’agriculture.

Depuis 1924, l’agriculture française a été au coeur de toutes les évolutions et de tous les événements traversés par la société française. Au travers de grandes étapes, les agriculteurs ont continué à assumer leur rôle essentiel : nourrir la population tout en développant des productions d’excellence qui constituent des références au-delà de nos frontières. C’est pour répondre à cet enjeu que sont créées les Chambres d’agriculture afin d’accompagner, de développer et de représenter tous les agriculteurs et toutes les agricultures face aux évolutions sociétales.

Améliorer la performance des exploitations. Créer plus de revenus pour les agriculteurs et de valeur dans les territoires. Accompagner les transformations économiques et climatiques. Apporter innovation et solutions techniques pour plus de compétitivité.

Depuis 100 ans, les Chambres d'agriculture contribuent à l'avenir de l'agriculture française. « Oui, l’agriculture a de l’avenir ! »

Aides PAC

les bio doivent être traités comme les autres



Les agriculteurs biologiques n’ont pas oublié les retards conséquents dans le paiement leurs aides lors de la précédente programmation PAC. Au plus fort des difficultés, ce sont plus de deux années de retard qui ont été accumulées. Les récentes annonces du Ministère de l’Agriculture sur la programmation PAC en cours font craindre un bis repetita. Les agriculteurs biologiques constatent à regret que la doctrine n’a pas changé, les dossiers biologiques sont les derniers à être étudiés et payés, alors que ce procédé avait été dénoncé par la Cour des comptes et condamné par le juge administratif.

La FNAB demande un calendrier de paiement des aides à la conversion Bio (CAB)

Le paiement des aides de la politique agricole commune a débuté fin 2023. Des acomptes ont été touchés à partir du 16 octobre et le paiement des soldes a débuté le 7 décembre. L’aide à la conversion en agriculture biologique est exclue de ce système, elle ne bénéficie pas d’acomptes et les soldes des autres aides, versées entre janvier et mars 2024, se font avant même que les dossiers CAB soient instruits. “Nous ne comprenons pas ce qui justifie que les agriculteurs bio soient traités différemment des autres dans le paiement de leurs aides PAC. Cette discrimination vient s’ajouter aux difficultés de trésorerie que rencontrent les fermes bio actuellement ” explique Loïc Madeline.

A ce stade, le ministère de l’agriculture ne donne pas d’information précise sur le calendrier de paiement des aides à la conversion.

La justice s’est déjà prononcée sur les retards de paiement des aides

A la suite des retards de paiements de la précédente programmation, la FNAB a engagé des procédures contre l’Etat. La Cour administrative d’appel de Bordeaux a ainsi récemment reconnu la faute de l’Etat dans les retards de paiement des aides bio, considérant que les délais étaient “déraisonnables”.

« Le gouvernement a jusqu’au mois de juin de cette année pour verser les aides à la conversion bio, sans quoi, les agriculteurs pourront saisir la justice » conclut Loïc Madeline.

Commission Européenne

Les mesures de simplification




La FNSEA et JA saluent un début de changement de logiciel et appellent à une déclinaison française rapide, simple et efficace

Après des mois de mobilisation des agriculteurs, en France et en Europe, appelant les décideurs politiques à changer de logiciel pour sortir d’une surrèglementation normative conduisant à « marcher sur la tête », la FNSEA et JA tiennent à saluer les propositions de simplification annoncées hier par la Commission Européenne.

Pour le moins, la mobilisation des agriculteurs aura permis une action déterminée de la France et particulièrement du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, pour obtenir un début de changement de logiciel européen, inespéré il y a encore quelques mois.

Les simplifications proposées en matière de conditionnalité sur la BCAE7 (rotation des cultures) ou la BCAE8 (jachères) représentent des avancées notables pour faire face aux difficultés immédiates des agriculteurs. Elles doivent maintenant être traduites dans des délais extrêmement rapides sur les exploitations françaises pour que les agriculteurs puissent en bénéficier et sortir de zones d’incertitudes. Nous soulignons également des avancées sur la BCAE1 (ratio prairies) même si le travail doit se poursuivre pour répondre à une problématique bien plus structurelle. La FNSEA et JA appellent enfin, sur la conditionnalité, le Gouvernement français à accélérer le travail sur la BCAE9 (prairies sensibles) au regard de l’insuffisance de la proposition pour obtenir les souplesses nécessaires à une gestion de bon sens.

La FNSEA et JA saluent également la mise à l’agenda européen de la question de la répartition de la valeur dans la chaine alimentaire. La construction du revenu des agriculteurs est un sujet majeur de la crise actuelle et l’Europe semble enfin s’y intéresser, c’est un progrès indéniable. Le renforcement du caractère obligatoire de la contractualisation, la facilitation de la constitution et de la reconnaissance des organisations ou associations d’organisations de producteurs, la volonté de combler les lacunes du droit européen pour traiter de la question des centrales d’achat européennes ou encore l’examen du déploiement, au niveau européen, des mesures des lois EGALIM pour l’approvisionnement local en restauration collective, sont autant d’attentes fortes vis-à-vis de l’Europe.

Incontestablement, les mouvements agricoles auront déclenché une prise de conscience au niveau des instances européennes La FNSEA et JA s’en réjouissent mais appellent surtout, à la veille des élections européennes, à poursuivre ce travail de fond dans la rénovation du futur « Green Deal » européen pour qu’il s’inscrive dans l’objectif de souveraineté alimentaire et qu’il traduise ces changements conjoncturels en un véritable changement de logiciel.