Marché des céréales
La sécheresse continue de s’étendre sur le continent américain
Côté climat, les régions productrices de blé américaines restent et/ou deviennent sèches, tandis que le Nord de l’Europe, des îles britanniques jusqu’à la baltique en passant par le Nord de l’Allemagne bénéficie de précipitations bénéfiques. L’Ukraine et la Russie elles aussi reçoivent de bonnes précipitations sur leurs régions productrices de blé. L’Amérique du Sud en revanche demeure, encore et toujours, sèche, trop sèche.
Du côté des échanges, les exportations hebdomadaires de blé étaient très en deçà des attentes des opérateurs à 171kt. Le programme total est actuellement à 30% du volume moyen de ces cinq dernières années et 4% en deçà des prévisions de l’USDA. La publication des exportations européennes est quant à elle reportée à la semaine prochaine en raison de « difficultés techniques ».
L’Inde annonçait cette semaine une interdiction des exportations de riz. En cause notamment, le caractère inconstant des moussons cette année. Le marché est désormais attentif à la nécessité pour l’Inde d’importer du blé.
En Argentine, le rythme de commercialisation des agriculteurs demeure bas en raison des conditions très sèches qui entament le potentiel des cultures. L’agence nationale BAGE estime les semis de blé à 92%, vs. 97% en moyenne. Les conditions de cultures sont maintenues à 26% « bonnes/très bonnes ».
Sur le marché Euronext, les mouvements de marché étaient bien entendu menés par l’actualité mer Noire. La nervosité des marchés s’est traduite par de forts mouvements de hausse même sile cours du blé clôturait hier en hausse de seulement 2€/t. Au-delà du mouvement en lui-même, ce qui est notable est le volume très important de contrats négociés, notamment pour clôturer des positions face à un contexte plus incertain. Notons également les très grands volumes d’options négocié hier, qui prouve à quel point les opérateurs doutent de la direction que peuvent prendre les prix désormais.
D’un point de vue fondamental, les opérateurs étaient attentifs aux déclarations des deux camps. L’Ukraine aurait en effet annoncé que les navires russes pouvaient désormais être considérés comme des « cibles militaires », tandis que du côté russe on assurait que la Russie ne se préparait pas à attaquer des bateaux en mer Noire.
Notons que malgré le mouvement de baisse des primes européennes cette semaine, le blé russe demeure $45/t moins cher que le blé français.