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Hebdo N°16 - Vendredi 20 avril 2018

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Actualités de la filière

Rubriques

Prioriser le fret ferroviaire


 

La grève SNCF : des conséquences catastrophiques pour les coopératives
et les filières agricoles


Le transport ferroviaire représente 10% du transport de marchandises en France dont 13% de produits agricoles et agroalimentaires. Le secteur agricole et agro-alimentaire est fortement mobilisé pour maintenir et développer ce mode de transport écologique.

En effet, il est souvent le mieux adapté aux expéditions et à la réception des quantités importantes de céréales ou de coproduits agricoles nécessaires aux industriels. Le fret ferroviaire approvisionne par exemple pour près de 50% les amidonniers, pour 40% les sites portuaires pour l’exportation de céréales et certaines usines bretonnes d’alimentation animale. Les coopératives ont lourdement investi aux côtés de l’Etat et des collectivités locales. Elles se sont engagées sur des flux minimum pour justifier la continuité d’exploitation, en accroissant leur dépendance au ferroviaire, tant pour leurs expéditions que pour leurs approvisionnements.

Malheureusement chaque train annulé remet de nouveau en cause l’équilibre économique trouvé collectivement pour le maintien des lignes ferroviaires sur l’ensemble du territoire. Il est dommageable que ces choix stratégiques vertueux se retournent aujourd’hui contre les entreprises !

La rigidité et la vulnérabilité du transport ferroviaire, si facile à bloquer, si difficile à remettre en marche « à plein régime », se rappelle douloureusement aux filières.

Avec, selon les régions, 60 à 70% des trains annulés, les grèves inquiètent nos coopératives qui doivent faire face à une forte désorganisation mais également à des conséquences économiques lourdes :

  • risques de pénurie dans les entreprises faute d’approvisionnement suffisant,
  • annulation ou report de contrats commerciaux de la part des clients,
  • perte de confiance et de crédibilité des clients internationaux,
  • surcoûts liés au report partiel sur le transport routier ou fluvial,
  • avec la nouvelle récolte à venir en juillet, risque de saturation des capacités de stockage et de mises sur le marché au moment où les prix sont traditionnellement décotés.

Pour Coop de France, les transports de produits agricoles et agroalimentaires, nécessaires au fonctionnement de nos entreprises, pour toutes les filières concernées et pour l’ensemble des régions, doivent donc être priorisés et ne doivent pas être délaissés dans les choix de circulation des trains.

A plus long terme, pour assurer la rentabilité des investissements réalisés par les coopératives et ne pas mettre en péril leurs activités, une part minimale du plan de transport ferroviaire devra pouvoir être garanti par la SNCF.

Cette condition est un préalable indispensable pour permettre le développement d’un fret de marchandise plus performant, moins coûteux, nécessitant aujourd’hui un vrai plan national d’investissement.

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Charte soja de France



Dans l’objectif de mieux faire connaître, reconnaître et mettre en valeur auprès des utilisateurs et des consommateurs les graines de soja produites en France et les produits de première transformation qui en sont issus, les organisations professionnelles membres de Terres Univia, l’Interprofession des huiles et protéines végétales, ont élaboré la présente charte de filière dénommée Charte Soja de France. Cette charte est certifiable. Elle est largement promue et mise à disposition du plus grand nombre d’opérateurs par l’Inter profession et les organisations professionnelles à partir de la campagne de semis 2018.

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Points‐clés du conseil spécialisé

pour la filière céréalière du 11 avril 2018


 

Le conseil spécialisé pour la filière céréalière s’est réuni le 11 avril 2018, sous la présidence de Rémi Haquin pour valider les nouvelles prévisions de FranceAgriMer pour la campagne commerciale en cours. Les résultats de la veille internationale 2017 sur le blé tendre, réalisée par le cabinet AgrexConsulting pour FranceAgriMer, ont également été présentés.

Nouvelles prévisions pour la campagne commerciale française 2017/18

Regain de compétitivité pour le blé tendre français sur le marché français pour l’alimentation animale et à destination de l’Union européenne

Sur le marché français, les prévisions d’utilisations de blé par les fabricants d’aliments du bétail au titre de la campagne commerciale 2017/18 sont révisées à la hausse à 5,6 millions de tonnes (Mt) soit 150 000 tonnes de plus que le mois dernier, en raison du regain de compétitivité du blé face au maïs et à l’orge en alimentation animale. Les ventes de blé français vers l’Union européenne profitent de la même dynamique et les prévisions pour la campagne sont portées à 8,9 Mt (+ 400 000 tonnes par rapport au mois dernier), sous réserve des difficultés potentielles d’acheminement liées, notamment, aux perturbations du fret ferroviaire. Un score non égalé depuis 2005/06, s’il se réalise. Les prévisions d’exportations vers les pays tiers sont revues à la baisse à 8,3 Mt (‐200 000 tonnes par rapport aux dernières prévisions), la Russie disposant encore, à ce stade de la campagne, d’un disponible exportable non négligeable à la différence de l’Ukraine. Au 10 avril 2018, la France avait exporté 6 Mt de blé, dont 3,1 Mt vers l’Algérie, 0,8 Mt vers le Maroc et 0,4 Mt vers l’Arabie saoudite. Au total, le stock de fin de campagne s’allègerait à moins de 2,7 Mt.

À l’inverse, les prévisions d’utilisation de maïs par les fabricants d’aliments du bétail français sont révisées à la baisse de 150 000 tonnes à 2,45 Mt, au profit du blé, doté d’un taux de protéine attractif. Les prévisions d’utilisation d’orge par les fabricants d’aliments du bétail sont également revues en légère baisse par rapport au mois dernier (‐50 000 tonnes) mais les prévisions de ventes d’orges vers l’Union européenne sont portées à près de 3,3 Mt (+ 110 000 tonnes).

Ces prévisions seront susceptibles d’être révisées le mois prochain au vu des remontées des opérateurs sur les difficultés logistiques auxquelles ils pourraient être confrontés.

Résultats de la veille internationale sur le blé tendre pour la campagne commerciale 2015/16

Le cabinet Agrex Consulting a présenté au conseil spécialisé les résultats de la veille internationale pour 2017. Cette veille internationale a pour objectif :

  • d’effectuer le suivi des principaux facteurs influençant la compétitivité des concurrents de la France sur le marché mondial du blé tendre,
  • de classer les pays compétiteurs et de définir les forces et faiblesses de chacun d’entre eux,
  • d’identifier les évolutions des principaux marchés importateurs à l’échelle mondiale.

Elle permet de mesurer les évolutions selon une méthodologie identique pour chaque pays et de mieux

cerner les leviers qui favorisent une meilleure compétitivité. L’étude effectuée en 2017, porte sur la campagne commerciale 2015/16, en fonction de la disponibilité des données pour l’ensemble des pays suivis. Elle opère un classement de la France et de ses principaux compétiteurs selon six grands critères :

  • le potentiel de production
  • les facteurs agro‐climatiques
  • le potentiel pour conquérir les marchés
  • le portefeuille des marchés et l’équilibre des flux
  • l’environnement politique et réglementaire (soutien à la production, organisation de la filière)
  • l’environnement macroéconomique

Au classement général, la France se place en seconde position derrière la Russie et devant l’Australie,

l’Allemagne, les États‐Unis et le Canada. L’Ukraine n’arrive qu’en septième position. La filière française a bénéficié en 2015/16 de conditions agro‐climatiques favorables, d’un environnement politique et réglementaire adapté, d’un vaste marché intérieur, de rendements et d’exportations en croissance.

Pour sa part, la Russie, devenue le premier exportateur mondial, a profité de la faiblesse du rouble, de volumes de production, surfaces et rendements en croissance, de coûts de production faibles et de partenaires diversifiés. Ses points faibles restent son climat peu favorable, l’insuffisance des infrastructures de transport et un contexte politique et économique à risque.

Pour en savoir plus, les documents diffusés au conseil spécialisé du 12 avril 2018 sont disponibles sur le site internet de FranceAgriMer : http://www.franceagrimer.fr/filiere‐grandes‐cultures/Cereales

Prioriser le fret ferroviaire

Une urgence pour les industriels amidonniers !



L’Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés et de leurs dérivés (USIPA) demande la mise en place de mesures exceptionnelles pour prioriser le fret ferroviaire dans les négociations entre le gouvernement et la SNCF afin d’assurer l’approvisionnement des usines. Pour certains sites amidonniers, 100 % des approvisionnements se fait par fret ferroviaire.

« Il faut reprioriser en urgence le fret ferroviaire », s’exclame Thomas Gauthier, délégué général de l’Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés et de leurs dérivés (USIPA). « Si les grèves continuent et que des mesures exceptionnelles ne sont pas prises pour assurer ce fret, le surcoût pour nos usines devient insupportable. D’ici la mi-mai nos usines pourraient subir des interruptions de production, ce qui est inacceptable ! », précise Thomas Gauthier. L’USIPA se félicite de l’alerte lancée par Emmanuel Macron dans son discours du 12 avril qui précise que du fait de la grève « des entreprises risquent de déposer le bilan ». L’USIPA demande la mise en place d’un service minimum pour le fret ferroviaire et l’ouverture des infrastructures nécessaires à la circulation des trains.

Les usines amidonnières se fournissant en céréales disposent d’une à trois semaines de stock et elles fonctionnement toute l’année en flux tendu. Avec environ 60 % des trains n’arrivant pas à destination depuis le début de la grève, l’USIPA constate que les stocks de ses adhérents baissent de jour en jour. « Pour approvisionner une usine nous avons besoin d’une rotation de
3 à 4 jours, comprenant l’acheminement d’une rame vide, son chargement en grains, son déplacement puis son acheminement au site industriel
», explique Thomas Gauthier, qui poursuit
« s’il manque une seule de ces opérations la livraison ne peut pas avoir lieu ». Cette grève a donc des conséquences directes sur la production des industriels en amidons, sirops de glucose, polyols, etc.

A cela s’ajoutent également des coûts indirects : environ 15 €/t de surcoût global de fret voire bien davantage en fonction des types de transport et de la localisation des sites. « Cette grève génère aussi des surcoûts contractés auprès des prestataires de fret hors SNCF, puisque les volumes de fret contractualisés doivent être payés, qu’ils soient réalisés ou non », regrette Thomas Gauthier. Malgré un contexte délicat, les amidonniers s’assurent que tout est mis en oeuvre pour assurer la continuité des livraisons de leurs clients.

La quasi-totalité des sites amidonniers transformateurs de céréales utilisent le transport ferroviaire pour une part importante de leur approvisionnement en matières premières (blé ou maïs). Plus de 50% des volumes en blé et maïs, près de 3 millions de tonnes, arrivent sur les sites industriels via le fret ferroviaire.

Bilan des céréaliers


 

Un an après l’élection présidentielle : un bilan insoutenable pour les céréaliers

Près d’un an après la nomination d’Emmanuel Macron à la présidence de la république, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) déplore des mesures très coûteuses pour les céréaliers. Entre transferts financiers dans le cadre de la PAC, réduction des phytosanitaires ou encore séparation de la vente et du conseil, ce sont 2,3 milliards d’euros de charges supplémentaires qui pèsent potentiellement sur les producteurs.

« Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, les céréaliers paient le prix fort alors que le contexte économique dans le secteur est loin d’être au beau fixe ! », s’exclame Philippe Pinta, Président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB). Il ajoute :
« Entre les décisions déjà prises et les réflexions en cours par les pouvoirs publics, nous estimons que le gouvernement fait peser 2,3 milliards d’euros par an de charges supplémentaires sur les producteurs ! Le gouvernement nous plonge dans l’incompréhension et le désarroi ! ».

D’ores et déjà les décisions prises par le gouvernement en 2017, avec le transfert financier du premier pilier de la PAC vers le second, la suppression de la déduction de sept points de cotisations MSA, représentent un coût de 300 millions d’euros
par an.

Ensuite, la restriction drastique par la France en l’absence d’alternatives crédibles économiquement de l’utilisation de certains phytosanitaires, entraînerait non seulement un différentiel de compétitivité avec les autres pays européens mais aussi un surcoût pour les producteurs de 1,5 milliard d’euros
par an.

Alors que l’examen de la loi qui fait suite aux Etats Généraux de l’Alimentation débute au parlement et que le gouvernement va présenter sa feuille de route sur les produits phytosanitaires, si des mesures, comme la séparation des activités de vente et de conseil, l’augmentation de la redevance sur les produits phytosanitaires venaient à être adoptées, ce sont 500 millions d’euros par an supplémentaires, qui s’ajouteraient à la charge des producteurs.

« Les céréaliers ne peuvent plus supporter de nouvelles charges et menaces qui remettent en cause l’équilibre économique de leurs entreprises et de toutes les filières qui en découlent », affirme Philippe Pinta. Face à ces lourdes menaces, les administrateurs de l’AGPB réunis en Conseil d’Administration ce jour, ont adopté à l’unanimité une motion à l’attention du Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ils exigent du gouvernement un juste retour à la raison face à la réalité de la situation économique des producteurs, profondément dégradée.

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Lin Fibre


 

La filière se mobilise afin de préserver
sa place de leader mondial dans la production de fibres

En Décembre 2017, l'interprofession française CIPALIN répondait à la demande du Président de la République Française, dans le cadre des États Généraux de l'Alimentation - EGA - qui a exprimé le souhait d'un engagement collectif des filières pour une transformation en profondeur de l'agriculture et de l'alimentation afin de répondre à une quadruple performance environnementale, sociale, économique et sanitaire.
 
« La filière lin fibre a des objectifs clairs :

  • Maintenir sa croissance
  • Augmenter la consommation finale du lin en se plaçant sur le haut de gamme de la fibre naturelle.
  • Garder le leadership mondial de la production de lin.
  • Pérenniser la culture du lin dans des systèmes d'exploitation résilients

précise Betrand Gomart, récemment nommé Président du CIPALIN.
 
 
UNE DÉMARCHE PROSPECTIVE ET COLLECTIVE
 
Depuis avril 2017, la filière s'engage dans une démarche prospective et collective pour établir un plan décliné en 6 axes stratégiques indissociables et cohérents avec les attentes
des EGA :

  • Les pratiques culturales
  • La qualification des matières
  • Les pratiques de teillage
  • La garantie de l'approvisionnement
  • Le suivi des Marchés et les prospectives
  • La promotion, communication et le développement

L'apport et le partage d'expériences, sur des thématiques choisies et validées en commun au sein des ateliers, doit aboutir à des propositions d'outils, guides, méthodes, facilement applicables sur le terrain afin d'accompagner le développement de la filière à l'horizon 2025.
 
« Ces ateliers sont animés par des professionnels européens en activité :
Des agriculteurs, des teilleurs, Français, Belges, Hollandais,
L'institut technique Arvalis,
Les organisations européennes :
- CELC, Confédération Européenne du Lin et du Chanvre,
- ABV pour Belgique,
- VLASenHENNEP pour les Pays Bas
» souligne Bertrand Gomart, Président du CIPALIN.
 
Bertrand Gomart, Président du CIPALIN conclut : « Le bilan de la première année est positif : les avancées sur l'amelioration des pratiques et de la production de fibre de lin, tant en qualité qu'en quantité, sont très encourageantes. »
 
UNE FILIÈRE INDUSTRIELLE BIOSOURCÉE DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR
Le label EUROPEAN FLAX®, est le lien de la filière «du producteur au consommateur final». Il préserve, valorise et sauvegarde une exception agricole et industrielle européennes, son origine territoriale et des savoir-faire non délocalisables.
Une marque mondiale ambitieuse qui a vocation à être identifiée par le consommateur final.
 
La Charte EUROPEAN FLAX®, signée par l'ensemble des producteurs de lin, garantit une agriculture de proximité respectueuse de l'environnement: ZERO IRRIGATION, ZERO OGM, ZERO DECHET. Elle s'inscrit parfaitement dans le cercle vertueux des bonnes pratiques environnementales prônées par le label Craddle to Craddle.

LES CHIFFRES 2017

Europe France 80% - Belgique 15% - Pays Bas 5%
107 000 hectares
143 820 tonnes de fibres teillées
 
France
89 000 hectares
115 780 tonnes de fibres teillées
 
En Europe       
12 000 emplois non délocalisables (source Baromètre du lin européen 2015 CELC avec BVA et Bio By Deloitte).
 
En France
5 000 exploitations agricoles employant une main d'œuvre spécialisée, 5 fois plus importante que pour la culture de blé par exemple
24 teillages employant plus de 1 000 salariés.