Marché des céréales
le maïs français compétitif face à l’Ukraine.
Blé
Dans un contexte où les prix du blé russe et du maïs américain ont fortement progressé, la légère amélioration du rapport monétaire entre l’euro et dollar US permet aux céréales européennes de regagner en compétitivité. Les volumes sur le physique restent limités notamment par des producteurs toujours réticents à la vente. On aurait donc pu penser à une relance de la demande en blé européen, notamment en blé français avec l’appel d’offre algérien mais ce pays n’a au final acheté que 150 Kt. Quant à l’Egypte, le dernier achat s’est encore traité en origine Mer noire pour 240 Kt partagées équitablement entre Russie et Roumanie, avec un prix en hausse de 3$/T CIF par rapport à l’achat de la semaine dernière. Du côté américain, les ventes hebdomadaires à l’export sont tout aussi décevantes à seulement 163 Kt selon les publications de l’USDA.
FranceAgriMer a présenté ses estimations de bilan mensuelles. En blé tendre, le poste exportations vers Pays tiers a été corrigé à la baisse à 8,5 Mt (-0,5 Mt par rapport au mois de février), ce qui n’a guère surpris le marché. Cette baisse est compensée par la correction à la hausse de l'autoconsommation à la ferme, signe du manque de fluidité des livraisons chez les organismes stockeurs. Ainsi le stock de report est évalué à 3,17 Mt.
Maïs
Pour la deuxième semaine de suite, les prix des maïs ukrainiens à l’exportation s’apprécient fortement. Les prix FOB ont gagné près de 20 $/t en quinze jours. Du coup, le maïs français rendu à Rotterdam gagne en compétitivité à destination des différents clients européens. La dynamique semble repartir vers l’Europe du Nord, la Belgique en particulier.
A Chicago, le marché reste sable. L’export au départ des USA est dynamique avec notamment 107,7 Kt de maïs à destination du Japon, 210 Kt à destination de la Corée du Sud et de 254,8 Kt vers une destination inconnue. Le total des chargements ressort au-dessus des attentes des opérateurs avec 1,377 Mt de maïs expédiés la semaine passée, ce qui laisse penser que l’objectif export fixé par l’USDA (56,52 Mt) semble réaliste.
Orge
L’orge fourragère continue d’afficher une belle santé en portuaire avec des primes de +7/+ 8 € sur Rouen. La nouvelle récolte s’affiche à – 3 €, ce qui est élevé à cette période de l’année. Signe d’une bonne demande qui semble perdurer pour la récolte prochaine.
La bonne dynamique des exportations d’orges fourragères devrait permettre de remplir l’objectif export de FranceAgriMer affiché à 3,40 Mt vers les pays tiers et à 3,28 Mt vers l’Union européenne. Les chargements vers l’Arabie Saoudite devraient par ailleurs bientôt débuter et pourrait maintenir l’actuelle fermeté de la prime.
Du côté de l’orge de printemps, les opérateurs continuent de suivre avec attention l’avancée des semis de printemps qui ont été retardés en raison de la météo pluvieuse. Toutefois, les producteurs pourraient mettre à profit le temps clément de ces derniers jours pour avancer dans les semis.