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Hebdo N°26 - Vendredi 15 juillet 2022

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Céréales



Lettre d’information ARVALIS
Sur la répartition des variétés
de céréales à paille
 

BLE TENDRE : LES AGRICULTEURS ONT DE PLUS EN PLUS RECOURS AUX MÉLANGES VARIÉTAUX

En mai 2022, le SSP estime à 4 786 547 ha les hectares cultivés en blé tendre. Après avoir éliminé les exploitations de moins de 10 ha de céréales et les départements avec trop peu d’observations, l’enquête a été basée sur 4 741 968 ha, soit 99,1 % de la surface totale cultivée en blé tendre. 104 615 ha, soit 2,2 % de la surface, sont en agriculture biologique ou en cours de conversion, comme en 2021.

En France, les semis de variétés pures sont les plus répandus (81,6 % de la sole). Cependant de plus en plus d’agriculteurs ont recours à des mélanges de variétés, autrement appelés mélanges intraspécifiques. En 2022, cette pratique représente 17,5 % des surfaces de blés, en augmentation de 0,5 point par rapport à la campagnes précédente, ce qui positionne, dans le classement national, les mélanges intraspécifiques avant la première variété pure semée en France. Les semis interspécifiques (mélange de plusieurs espèces dans la même parcelle) couvrent, quant à eux, moins de 1 % de la sole. Le blé est majoritaire dans le mélange en association avec de la féverole, du pois, de la vesce, de la luzerne ou des mélanges de ces espèces.

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Contrat de solution



Un auxiliaire pour contrôler la pyrale du maïs ?

Le Contrat de solutions, ce sont 44 partenaires du secteur agricole qui s’engagent pour des solutions concrètes, efficaces, durables pour la protection de toutes les cultures. Plus de 100 fiches détaillent les leviers pour réduire l'utilisation et l'impact des produits phytosanitaires.

L’un des ravageurs prédominants du maïs est la pyrale Ostrinia nubilalis, un lépidoptère, originaire d’Europe, qui cause de nombreux dégâts sur le maïs et des pertes économiques importantes. Les chenilles perforent les tiges et les épis, entraînant des perturbations dans le flux de sève, nuisibles au fonctionnement physiologique de la plante. Le maïs est plus sensible à la verse et la récolte devient difficile. De plus ces perforations sont des portes d’entrée à différents champignons sources potentielles de mycotoxines, pouvant entraîner une production impropre à la commercialisation.

Le vol des pyrales dure de 4 à 6 semaines. Les maïs peuvent être soumis à l’attaque d’une seule génération (moitié Nord de la France) ou de deux générations ou plus (moitié Sud de la France).

Fiche 23 : Quelle solution de biocontrôle pour lutter contre la pyrale du maïs ?

Trichogramma brassicae est un auxiliaire spécifique de la pyrale du maïs. La femelle pond ses œufs directement dans les œufs de son hôte, entraînant leur mort et donc empêchant la naissance des chenilles ravageuses. Ces macroorganismes de très petite taille (inférieure au millimètre) sont apportés sur le maïs sous forme de diffuseurs ou de capsules.

La protection contre la pyrale du maïs à l’aide de trichogrammes présente une efficacité de l’ordre de 75 %, soit une efficacité équivalente aux insecticides conventionnels dans des conditions optimales de mise en œuvre. Les trichogrammes assurent donc une protection satisfaisante contre la pyrale du maïs.

Quel déploiement et quelles perspectives ?

Connus depuis une trentaine d’années, les trichogrammes couvrent actuellement 21 % des surfaces de maïs traitées annuellement contre la pyrale. Les principaux freins identifiés au déploiement de cette solution de biocontrôle sont :

  • la spécificité de la solution qui permet uniquement de lutter contre la pyrale du maïs. En pratique, beaucoup de parcelles dans le Sud de la France faisant l’objet d’une protection en végétation sont également exposées à d’autres bioagresseurs (sésamie, héliothis).
  • le temps de travail et la main d’œuvre nécessaires pour une pose manuelle (23heures pour 100 ha) qui limite le déploiement à des parcelles de taille restreinte

Ce second frein peut aujourd’hui être levé grâce à une mécanisation de l’épandage des trichogrammes, avec des machines terrestres ou l’utilisation de drones en prestation de services. Ces derniers sont en plein essor avec un débit de chantier élevé (6 à 7 minutes pour 100 ha).