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Actualités de la filière

stratégie nationale

Sur les produits phytopharmaceutiques



Une nouvelle stratégie nationale en construction sur les produits phytopharmaceutiques, pour la réduction des effets sur la santé et l’environnement, et pour l’adaptation des techniques de protection des cultures.

De nouvelles orientations ont été annoncées à l’occasion du Comité d'orientation stratégique et de suivi (COS) du plan national de réduction des produits phytopharmaceutiques Écophyto 2+ qui s’est réuni ce mardi 11 juillet en présence des ministres chargés de l’agriculture, de la transition écologique, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la santé et des Outre-mer.

Signe de l’importance accordée par le Gouvernement aux enjeux de réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, cinq ministres participaient à cette session du comité d’orientation stratégique et de suivi du plan Écophyto II+ : Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.

  • Ce comité d’orientation et de suivi marque le lancement des travaux d’élaboration de la nouvelle stratégie Ecophyto 2030, coordonnés par le Secrétariat général à la planification écologique, avec l’objectif d’adopter une démarche plus globale sur les produits phytopharmaceutiques, centrée autour de deux objectifs :La réduction de leurs usages et des risques pour la santé humaine et l’environnement,
  • L’adaptation des techniques de protection des cultures pour ne pas laisser les agriculteurs sans solution.

La stratégie doit ainsi répondre aux enjeux suivants :

  • Mettre en place une nouvelle méthode collective permettant de mieux se préparer, dans l’anticipation du retrait des substances actives, en communiquant sur un calendrier partagé des retraits de substances, et en identifiant les solutions alternatives disponibles (notamment chimiques et non-chimiques). Ce travail est engagé depuis début mai dans le cadre du comité interfilières.
  • Rechercher, développer et déployer des alternatives non-chimiques, en particulier dans le domaine du désherbage.
  • Accélérer et massifier le changement des pratiques et la reconception des systèmes.
  • Protéger la santé humaine, notamment des personnes les plus vulnérables et des travailleurs agricoles, et l’environnement, notamment à l’échelle locale sur les zones et ressources les plus sensibles.
  • Communiquer, accompagner et conseiller les agriculteurs, les filières et les territoires dans les transformations à conduire.
  • Préserver les filières françaises d’une distorsion de concurrence européenne et internationale : articulation avec la négociation du règlement SUR et la mise en place de mesures miroirs.

Une attention particulière sera portée aux départements et régions d’Outre-mer pour proposer des solutions spécifiques adaptées aux enjeux auxquels ils sont confrontés pour lutter contre les organismes et adventices nuisibles.

À cet effet, la méthodologie d’élaboration et le calendrier ont été dévoilés

Le nouveau plan Ecophyto 2030 sera présenté à la rentrée. Un des axes de cette stratégie reposera ainsi sur les travaux entrepris pour mieux se préparer au possible retrait des substances actives et développer des techniques alternatives de protection des cultures, annoncée par la Première ministre au dernier salon de l’agriculture. Les travaux sur ce plan d’action ont d’ores et déjà débuté, en lien étroit avec les filières agricoles et un premier état des lieux établi lors du comité inter-filières réuni le 3 juillet dernier a été présenté aux membres du COS.

Les travaux de la première phase conduite ont permis l’identification des situations dans lesquelles le potentiel retrait de substances actives pourrait remettre en cause à court terme la capacité à conduire et protéger les cultures. Cela permet de disposer d’une vision des usages sous tension filière par filière et d’une première liste d’usages pour lesquels il conviendrait de conduire rapidement des actions. Pour ce faire, des diagnostics permettront d’identifier les besoins de recherche, de développement et d’accompagnement au déploiement nécessaires pour rendre les alternatives opérationnelles. À partir de là, une stratégie d’actions partagée pourra être construite pour mettre en place toutes les actions nécessaires pour rendre les alternatives opérationnelles.

La maquette programmatique 2023 du plan Écophyto II+ présentée aux membres du COS s’inscrit dans cette dynamique

Elle embarque le financement d’actions structurantes pour 41 millions d’euros, dans la continuité du plan Écophyto II+, comme le financement du réseau DEPHY, le financement de la surveillance biologique du territoire, des actions en accompagnement des jardins et espaces verts, ou l’abondement du projet Phytosol permettant une amélioration de la connaissance des phytosanitaires dans les sols. De plus, une réserve a été constituée afin de financer des actions en lien avec les orientations de la nouvelle stratégie, à l’image d’une action pilote de type méta-projet transversal destinée à mettre au point des innovationspermettant de répondre aux besoins en matière d’articulation entre recherche fondamentale et appliquée.

Par ailleurs, les indicateurs de suivi du plan Écophyto ont été présentés et marquent une diminution marquée et historique de l’usage des phytos, signe de l’action engagée depuis 2017

Ils confirment la dynamique de baisse des quantités de substances actives (QSA) vendues (hors UAB et biocontrôle) depuis le début du plan Écophyto II+ : avec 43 000 tonnes en 2022, cette QSA est en baisse de 20 % par rapport à la moyenne 2015-2017. Il convient de noter que, sur les trois dernières années, la QSA se stabilise, dans un contexte de pression biotique faible à modéré.

  • Les chiffres provisoires du NODU (« nombre de doses unités ») agricole, qui correspond à la surface agricole théorique traitée annuellement aux doses maximales homologuées des produits vendus au cours d’une année à l’échelle nationale, ont été présentés : le NODU s’élève à 89,4 millions d’hectare en 2022. Bien que la moyenne triennale du NODU agricole 2020-2022 (s'élevant à 87,4 millions d’hectares) soit en légère progression par rapport au NODU 2019-2021, il convient de noter que de manière plus structurelle, le NODU agricole provisoire 2020-2022 est en régression de 11,5 % par rapport à la moyenne 2015-2017 et marque un niveau plateau à la baisse globalement stable depuis 3 ans.
  • En ce qui concerne les substances actives qui présentent un risque, avéré ou suspecté, pour la santé humaine, leurs ventes s’établissent en 2022 autour de 10 000 tonnes contre près de 20 000 tonnes au début du plan Écophyto en 2009. En particulier, les ventes de substances CMR1 (risque avéré), classées comme telles en 2017, sont en 2022 très proches de zéro, marqueur de l'effort de la France à Bruxelles pour ne pas autoriser la vente et l'utilisation des substances actives considérées comme les plus préoccupantes.
  • Pour le glyphosate, substance active herbicide, le NODU s’établit en 2022 à 3,5 millions d’hectares, en retrait de 27 % par rapport à la période 2015-2017. Cela fait suite à une politique ambitieuse en faveur de la diminution de l’utilisation de glyphosate, avec l’instauration d’un crédit d’impôt glyphosate en 2021 et 2022 et la révision des autorisations de mise sur le marché menée par l’Anses : l’usage de la substance, en grandes cultures, arboriculture fruitière, viticulture et forêt, est dorénavant restreint aux situations dans lesquelles le glyphosate n’est pas substituable à court terme.

Ces données sont encourageantes et il faut saluer les efforts déjà consentis par beaucoup. Pour autant, nous devons poursuivre le chemin vers une transition agroécologique pour une agriculture plus résiliente, en mobilisant la recherche, en assurant le déploiement et la massification dans les parcelles des leviers de cette transition et en mobilisant l’ensemble des filières pour l’accompagner, au côté de l’État.

Les orientations et les objectifs stratégiques du prochain plan Ecophyto seront présentés aux parties prenantes à la rentrée 2023.

PLOA

5 propositions pour la Bio



A la rentrée le gouvernement présentera sa loi d’orientation agricole avec la double ambition de renouveler la population agricole et de l’aider à faire face au changement climatique. L’agriculture biologique présente un attrait fort pour les nouveaux installé-e-s[1] et un impact positif pour la collectivité. La FNAB présente ses idées pour concilier renouvellement des générations agricoles et urgence écologique en favorisant l’installation en Bio.

Former les jeunes, le préalable nécessaire à une massification de la bio

Le contenu des formations initiales, cadré par le ministère de l’agriculture et les établissements agricoles ne permet pas une vraie montée en compétences sur l’agriculture biologique. « Aujourd’hui on ne peut pas dire qu’un jeune qui voudrait s’installer en bio trouve la formation dont il a besoin dans l’enseignement agricole » déclare Thomas Montagne, référent enseignement à la FNAB.

  • Mesure 1 : intégrer dans le référentiel de formation de l’enseignement agricole un module obligatoire sur la Bio de 3h par semaine minimum.
  • Mesure 2 : intégrer de facto les structures spécialisées sur l’agriculture biologique dans le parcours officiel à l’installation

Faciliter l’accès au foncier pour les porteur·ses de projet biologiques

Si la loi de 2014 prévoit que les SAFER peuvent préempter des terres en bio afin de les rétrocéder en priorité à des porteur·ses de projet bio, cette réalité ne recouvre que 40% des surfaces, puisque la majorité des terres sont en fermage.

  • Mesure 3 : modifier le code rural pour que cette règle soit élargie à 100% des terres agricoles et que les porteur·ses de projets bio soit prioritaires au moment de l’attribution des autorisations d’exploiter

Donner de la visibilité aux jeunes sur les enjeux climatiques pour la Bio

L’agriculture biologique souffre d’une sous prise en compte dans l’ensemble des dispositifs publics. C’est vrai concernant les outils d’aide à la décision mais aussi concernant la recherche.

  • Mesure 4 : adapter les diagnostics climatiques obligatoires lors de l’installation aux systèmes bio et au-delà de la question du stockage de carbone
  • Mesure 5 : Mieux caractériser la capacité de la bio à faire face au changement climatique en finançant des projets de recherche dédiés

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Si, la viticulture

est essentielle en Europe


 


C'est ce qu'affirment les organismes représentatifs du secteur vitivinicole européen face aux conclusions de l'étude complémentaire sur l'impact du règlement SUR publiée par la Commission européenne, qui qualifie la diminution prévisible de la production de raisin dans l'UE de non pertinente, et qu'il ne s'agit pas d'une culture essentielle.

Les organisations représentatives du secteur vitivinicole européen défendent l'importance du vin en Europe face aux conclusions de la récente étude de la Commission européenne sur l'impact du règlement SUR sur l'utilisation durable des produits phytosanitaires, qui affirme que la diminution prévisible de la production de raisin n'est pas pertinente, puisqu'il ne s'agit pas d'une culture essentielle.

Les organisations viticoles espagnoles, françaises et italiennes ont pris connaissance de l'étude complémentaire qui vient d'être publiée par la Commission européenne sur les conséquences du règlement SUR sur l'utilisation durable des produits phytosanitaires en Europe.

L'Union européenne est le premier producteur mondial de vin, avec 45% de la surface viticole mondiale. Ce secteur à forte valeur ajoutée est vital pour de nombreuses régions rurales européennes, génère des millions d'emplois et contribue de manière significative à la balance commerciale de l'UE.

Cependant, cette étude prévoit une baisse de la production de raisin due aux effets de la réduction des pesticides estimée à 18% en Espagne, 20% en Italie et 28% en France, sans même évaluer l'impact du changement climatique qu'il faudrait ajouter à ce chiffre. La Commission européenne ajoute dans l'étude que la production de raisin n'est pas une culture essentielle pour la sécurité alimentaire européenne et qu'une diminution de la production de vin en Europe ne serait pas pertinente. Ces affirmations ignorent l'énorme contribution économique, sociale et culturelle du secteur vitivinicole dans de nombreuses régions de l'UE.

Cette attitude est totalement inacceptable de la part des organisations représentatives de la chaîne de valeur du vin en Espagne, en France et en Italie qui soutiennent cette déclaration. Il est incompréhensible que la Commission européenne suppose et prévoit la pénalisation d'un secteur entier d'une grande importance pour l'économie européenne.

Les opérateurs et entreprises du vin sont engagés depuis longtemps dans la transition écologique et continueront à l'être. Il y a encore beaucoup de travail à faire et nos producteurs doivent pouvoir poursuivre cet engagement en faveur de la durabilité environnementale sans polémique inutile.

Nous appelons donc les États membres et les députés européens à prendre une position claire sur cette question. Le vin est un produit économique et culturel important en Europe. Notre secteur demande un soutien pour poursuivre les actions de transition écologique avec des réglementations réalistes et un calendrier opérationnel, qui permet la mise en œuvre de solutions alternatives efficaces existantes et à venir.

Alimentation de demain



La perception des produits coopératifs par les consommateurs analysée par La Coopération Agricole et le CREDOC

A l’occasion de la matinale alimentaire organisée ce jour à la Maison du Lait par La Coopération Agricole, une enquête sur les "comportements alimentaires des français" réalisée par le CREDOC, a été présentée dans le cadre d’initiatives et de travaux portant sur la notoriété et la valorisation des produits issus des coopératives agricoles.

Réunissant les acteurs de la chaîne alimentaire parmi lesquels, au titre de la production, les coopératives SODIAAL, SOLARENN et TERRENA, au titre de la distribution, CARREFOUR et METRO et en présence d’une cinquantaine d’adhérents de La Coopération Agricole, les tables rondes ont tenté de répondre à une problématique générale intitulée : « Arbitrages des consommateurs : quels produits pour demain ? »

A l’écoute des jeunes citoyens consommateurs

Ce rendez-vous a permis de revenir sur les conclusions de la consultation nationale des jeunes « Pour Une Nouvelle France Alimentaire ». Celle-ci a permis de faire émerger des attentes fortes des citoyens consommateurs autour de 5 axes : le désir de consommer local et donc de relocaliser la production alimentaire, d’accéder à une alimentation de qualité à un prix accessible, de méthodes de production soucieuse de la santé de la planète, des Hommes et des animaux, d’une revalorisation des métiers du secteur et du besoin de co-construction des politiques alimentaires dans les territoires.

Des produits coopératifs toujours plus attractifs

Afin de mieux comprendre les évolutions de la consommation alimentaire, notamment dans un contexte inflationniste, une enquête du CREDOC sur les "comportements alimentaires des français" a été commentée. Parmi les enseignements retenus pour les coopératives, notons que l’achat d’une marque mentionnant l’appartenance aux « coopératives agricoles » est source de motivation pour 1 français sur 2. Celle-ci est perçue par le consommateur, à l’identique des incitations environnementales : pour 49% des français, « le produit coopératif » a des garanties similaires au produit faisant référence à un bénéfice santé ou écologique.

De plus, sur la connaissance de la part du grand public des missions des coopératives agricoles, 28% des Français, y associent le terme « produit » (produit frais, produit local, produit bio, produit de la ferme), 22% citent les « agriculteurs » et 20% évoquent l’aspect local.

Des solutions pour valoriser les produits coopératifs

Face à ce constat, les coopératives ont été invitées à s’exprimer sur leurs stratégies d’adaptation aux attentes des consommateurs, de la production agricole aux méthodes marketing en passant par l’évolution de leur offre de produits. Dans cet élan, La Coopération Agricole a présenté sa dernière initiative de valorisation : Préférence Coop, vitrine en ligne référençant les produits coopératifs. A destination des professionnels du secteur, son objectif est de leur faciliter l'accès à une large gamme de produits coopératifs et de mettre en avant leurs bénéfices notamment en termes d’une production respectueuse de l’environnement, d’une juste rémunération des agriculteurs, gage d’emplois dans les territoires.

S’inscrivant dans une stratégie de long terme « De l’assiette aux champs », La Coopération Agricole poursuit ainsi son action d’accompagnement des 2100 coopératives agricoles françaises, renforçant son rôle de « passerelle » entre les besoins et souhaits des consommateurs et la production agro-alimentaire française.

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Agri Confiance

Nouvelle campagne de communication



L'association Agri Confiance est heureuse de vous présenter sa nouvelle campagne de communication, élaborée avec l'agence Les Origines.
 
Dans cette vidéo, Christophe Grison (président d'Agri Confiance) et Marion Guépin (responsable développement et animation) expliquent les raisons de la création de cette signature, le choix de celle-ci, et présentent les nouveaux visuels qui sont associés aux filières Agri Confiance.

L'impact de l'inflation

sur la consommation alimentaire en 2022



Cette étude s’intéresse à l’évolution de la consommation alimentaire dans le contexte de la crise inflationniste de 2022. Elle tente d’analyser la hausse des prix selon les circuits de distribution, les marques, les gammes et les familles de produits. Elle détaille également quels arbitrages les ménages français ont dû mettre en place pour limiter l’impact de cette hausse.

Cette étude fait état des répercussions de l’inflation sur la consommation alimentaire des français en 2022. Après deux années exceptionnelles de crise sanitaire qui ont amorcé les modifications des comportements de consommation, la crise inflationniste inédite de 2022, principalement due à l’éclatement de la guerre russo-ukrainienne, a ancré de nouvelles tendances et des arbitrages « anti-inflationniste » auprès des ménages tels que le contrôle des dépenses. Ce contrôle emprunte diverses formes : des réductions de volumes achetés, notamment de produits frais traditionnels et des produits à forte valeur faciale ou des arbitrages entre les circuits d’achats en faveur des circuits de proximité.

Cette étude révèle également des descentes en gamme significatives à travers la décroissance des achats de produits bio, mais aussi des marques nationales au profit des marques de distributeurs. La diminution de fréquentation des points d’achats et la réduction des tailles de panier permettent de mettre en place des logiques de prévention de gaspillage alimentaire et ainsi de contrôler au mieux les dépenses.

Toutefois, les ménages français ne sont pas tous égaux face à ces arbitrages. L’analyse par critères sociaux-démographiques permettra ainsi de mettre en évidence des différences de comportements d’achats, notamment des ménages jeunes, séniors ou modestes. 

renouvellement des générations



L’élevage face aux enjeux du renouvellement des générations et de l’attractivité des métiers

Ces 5 et 6 juillet 2023, près des Sables d’Olonne, se sont tenues les journées des filières Bovine et Ovine du Pôle Animal de La Coopération Agricole. Ces journées ont été l’occasion pour les membres des coopératives adhérentes, qu’ils soient administrateurs, techniciens, responsables ou directeurs, de se retrouver, d’échanger avec leurs homologues et de conduire des travaux prospectifs sur les sujets techniques et d’actualité.

D’abord en dressant un état des lieux : La France compte 35 000 élevages ovins et d’ici 10 ans c’est plus de 10 000 éleveurs ovins qui partiront à la retraite. Pour l’ensemble des ruminants, ce sont 50 % des éleveurs en activité en 2018 qui partiront en retraite en 2027.

Fidèles aux valeurs du modèle coopératif et devant ce constat alarmant pour l’avenir de l’élevage français, Bruno Colin, président de la section bovine, et François Monge, président de la section ovine, ont souhaité débattre avec les adhérents autour d’une table ronde, en posant la question suivante : « Comment assurer l’avenir des éleveurs coopérateurs de demain ? Partageons nos réussites ».

En tribune, plusieurs témoignages se sont succédés, mettant en lumière différentes actions de soutien au renouvellement des générations d’éleveurs au premier rang desquels, le volet financier. C’est en effet le premier défi pour la reprise au regard du capital immobilisé, les banques faisant parfois preuve d’une certaine frilosité. L’initiative de la région Pays-de-La-Loire qui a créé un fond de dotation « Élevons pour l’Avenir » qui permet d’aider les éleveurs dans la reprise d’exploitation avec un appui financier et l’accompagnement d’un parrain sur les premières années d’activité, a été accueilli comme une solution à dupliquer dans tous les territoires.

De plus, l'innovation a été au cœur des discussions pour relever le défi crucial de l'attractivité. Dans le domaine de l'élevage ovin, le programme Inn'Ovin s'est révélé être un véritable levier, offrant un soutien technique essentiel et promouvant les métiers de cette filière. Il permet la mise en place d'outils d'installation facilitants et véhicule une image positive de l'élevage.

Du côté de La Coopération Agricole, le président Dominique Chargé a pris la parole pour présenter l’ensemble des initiatives portées par le réseau coopératif. Expliquant l’intérêt du modèle pour favoriser l’installation des jeunes en coopérative et structurer la filière, Dominique Chargé a rappelé les 5 priorités de La Coopération Agricole pour conserver les emplois en élevage et avancer vers la reconquête de notre souveraineté alimentaire :

  • Les dispositifs d’aide à la l’installation : bon nombre de coopératives accompagnent financièrement les récents installés. Leurs équipes de techniciens apportent également une attention particulière à l’accompagnement des jeunes et à leur suivi sur les premières années.
  • Une meilleure information sur les formations et possibilités de reconversion auprès des jeunes et des citoyens, avec une attention particulière portée auprès des femmes pour une féminisation des métiers de l’élevage. En coopérative, plusieurs initiatives ont déjà vu le jour, comme celles des Bottées et les Elles de la Coop.
  • La communication avec le grand public, les jeunes générations et les éleveurs de demain sur les métiers passion que sont ceux de l’agriculture. La démarche de consultation citoyenne, lancée en 2023 « A la rencontre des jeunes » face au défi alimentaire a permis de recueillir leurs attentes concernant l’alimentation et l’agriculture de demain. Ils révèlent une grande curiosité vis-à-vis de nos métiers. Les agriculteurs et représentants des coopératives des filières animales sont donc accompagnés depuis 2023 à la prise de paroles sur les réseaux sociaux afin de montrer la réalité de leur quotidien aux plus jeunes et au grand public permettant ainsi de créer des passerelles de savoir.
  • Travail sur l’image de l’élevage : Rappelons enfin que pour assurer le renouvellement des générations d’éleveurs, l’élevage doit être attractif vis-à-vis de la société et prendre en compte les différents enjeux : environnement/Carbone, Bien-être animal... En filières animales, les coopératives sont les premiers acteurs qui accompagnent les éleveurs sur ces volets.
  • Réassurance des valeurs coopératives tout en adaptant le modèle aux exigences des jeunes générations.

Pour Bruno Colin, François Monge et Dominique Chargé, l’enjeu du renouvellement des générations d’éleveurs est multiple : technique et financier pour garantir des débouchés rémunérateurs ; d’image pour accompagner les éleveurs dans les transitions au regard des attentes sociétales et de communication pour faire connaitre et promouvoir les métiers des filières. Les coopératives, véritables moteurs face à ces défis, sont résolues à passer à l'action !