30 mai 2019
FAITS SAILLANTS
Principalement du fait des ajustements apportés au maïs et au sorgho en Afrique subsaharienne, les prévisions de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2018/19 font 9 millions de tonnes de plus que le mois dernier, à 2.138 millions. Comme la consommation n’affiche qu’une modeste hausse par rapport au mois dernier, les perspectives de stocks sont relevées de 6 millions de tonnes, à 617 millions, un repli de 29 millions sur un an. Le chiffre des échanges recule de 2 millions de tonnes sur le mois dernier, y compris des réductions pour le blé, l’orge et le sorgho.
La projection de production, toutes céréales confondues, en 2019/20 est légèrement abaissée par rapport au mois dernier, à 2.177 millions de tonnes (+2 % d’une année sur l’autre), car de meilleures perspectives pour le blé et l’orge sont absorbées par des réductions pour le sorgho et le maïs, y compris aux Etats-Unis. La consommation de céréales est abaissée de 9 millions de tonnes, à 2.192 millions (+1 % d’une année sur l’autre), principalement du fait des changements apportés au maïs aux Etats-Unis (usages industriels et affouragement) et en Chine (affouragement). Les perspectives de stocks font 15 millions de tonnes de plus que le mois dernier, à 602 millions (-2 % d’une année sur l’autre), principalement pour le blé et le maïs. Le maïs compte pour l’essentiel d’une hausse de 1 million de tonnes d’un mois sur l’autre des prévisions d’échanges mondiaux, qui se hissent à 369 millions (+1 % sur l’an dernier).
Pour traduire une estimation majorée de la moisson brésilienne, la production de soja en 2018/19 est relevée de 1 million de tonnes d’un mois sur l’autre, à 363 millions, une hausse de 6 % d’une année sur l’autre et un nouveau pic. Toutefois, en raison d’un chiffre moindre pour les stocks d’ouverture, les stocks de clôture sont rognés à 54 millions de tonnes, ce qui est tout de même le plus gros volume jamais enregistré du fait d’une forte hausse aux Etats-Unis. A 358 millions de tonnes, les perspectives de production en 2019/20 sont rognées de 3 millions d’un mois sur l’autre, soit 1 % de moins que l’an dernier. La forte réduction des disponibilités est principalement imputable à un chiffre moindre des stocks de report, placés à 53 millions de tonnes, un léger repli par rapport à l’an dernier. Les projections d’échanges sont abaissées à 152 millions de tonnes, guère changées d’une année sur l’autre.
En raison de la cadence timide des expéditions en début de campagne, les prévisions d’échanges mondiaux de riz en 2019 (janvier-décembre) sont rognées de 0,5 million de tonnes d’un mois sur l’autre, à 46,1 millions, un chiffre stable par rapport à l’an dernier. Comme la consommation est légèrement rehaussée, les stocks sont jugés accuser un petit repli d’un mois sur l’autre, mais ils feraient tout de même 8 millions de tonnes de plus que l’an dernier. Les prévisions hypothétiques de l’offre et la demande pour 2019/20 n’évoluent guère par rapport au mois d’avril, avec des stocks de report placés en léger repli d’un mois sur l’autre, à 163 millions de tonnes. Les volumes échangés en 2020 pourraient croître du fait d’une plus forte demande des acheteurs africains.
Après avoir faibli durant la première quinzaine du mois, l’Indice des céréales et des oléagineux (GOI) du CIC s’est redressé de 7 % nets depuis le dernier GMR, cette embellie étant imputable à des conditions loin d’être idéales pour les cultures aux Etats-Unis.