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Actualités de la filière

Campagne tournesol 2022-2023




Un premier bilan national de récolte positif et deux nouveaux outils à disposition pour préparer la prochaine campagne

La campagne tournesol 2022-2023 s’achève sur un premier bilan positif avec de bons rendements enregistrés sur une large partie du territoire. Avec des surfaces de tournesol de l’ordre de 840 000 hectares (ha), le rendement moyen national 2023, proche du record de 2021*, est estimé à 26 quintaux (q)/ha soit 3 q/ha de plus que la moyenne quinquennale 2018-2022. La production nationale 2023 de tournesol, environ 2,2 millions de tonnes (t) de graines, permettra d’approvisionner largement les unités de trituration françaises et de sécuriser les marchés alimentaires de l’huile et des tourteaux d’origine française.

Pour préparer la prochaine campagne, Terres Inovia met à la disposition des agriculteurs deux nouveaux supports : un outil de calcul de la marge brute du tournesol pour appréhender les résultats économiques de la culture, et un point technique qui donne toutes les clés pour implanter un tournesol robuste, élément indispensable à l’obtention de résultats satisfaisants sur la culture.

Premiers retours sur la campagne tournesol

Au niveau économique, le tournesol démontre globalement encore cette année son intérêt dans la rotation, tant en termes de performances et de revenus que de maîtrise des niveaux de charges grâce à des besoins en intrants moindres par rapport à d’autres cultures de l’exploitation. L’excellente récolte mondiale en tournesol (Union européenne, Ukraine, Russie) ainsi que la bonne récolte européenne en colza de l’année pèsent sur les marchés avec pour conséquence des prix de tournesol en retrait marqué par rapport aux records observés lors des deux précédentes campagnes. Cependant, les prix payés aux producteurs pour la récolte 2023 devraient rester supérieurs ou égaux à la moyenne des prix 2016-2020, soit 350 €/t selon l’Observatoire Terres Univia et Terres Inovia des coûts de production. Combinés aux bons rendements, les prix en 2023 sont en mesure de générer des marges brutes moyennes de l’ordre de 500 €/ha, marges là aussi meilleures que la moyenne quinquennale 2016-2020 (400 €/ha), toutefois moins élevées que lors des bonnes années 2021 et 2022.

Un outil de calcul de la marge brute du tournesol disponible le 9 novembre sur le site internet de Terres Inovia

Dans un contexte économique de production et de commercialisation très évolutif, que ce soit en termes de charges opérationnelles, de structure, de rendements ou de prix, ce nouvel outil, destiné aux producteurs et à leurs conseillers, permet de chiffrer la rentabilité de la culture de tournesol grâce au calcul de la marge annuelle brute dans le contexte de chaque exploitation. Il permet ainsi d’appréhender les voies d’amélioration possibles de la conduite culturale, couplées aux conseils proposés par l’Institut.

Cet outil sera mis en ligne et présenté lors d’un webinaire « Jeudis de TI » le 9 novembre prochain à 13h30 : s’inscrire au webinaire.

Les conditions météorologiques de l’année 2023 ont dans l’ensemble été favorables au cycle du tournesol, même si la fin de l’hiver et le début du printemps, frais et arrosés, ont engendré des semis tardifs. Les mois de mai et juin ont été très propices au bon développement de la culture dans les bassins historiques de production. La fin du cycle, avec l’alternance de séquences météorologiques chaudes et de précipitations, a engendré une bonne maturation des plantes même en cas de semis tardifs : les grains ont été récoltés avec des taux d'humidité convenables. Le bassin Sud-Ouest a néanmoins connu moins de précipitations, avec quelques orages violents qui ont parfois entamé le potentiel de rendement des cultures.

L’état sanitaire des cultures est resté satisfaisant tout au long de la campagne culturale grâce à la mise en œuvre efficace et combinée de trois leviers de lutte contre les maladies (choix variétal, mise en œuvre de mesures agronomiques et lutte chimique). Partout en France, il a été relevé de nombreux dégâts d’oiseaux : ces attaques ont été équivalentes à celles d’autres campagnes (10 % des parcelles environ) dans les zones historiques de production mais les dégâts ont été bien supérieurs dans les néo-bassins. Ils ont dégradé le peuplement, facteur clé du rendement, engendrant parfois des re-semis (le coût d’un re-semis est d’environ 145€/ha, avec une perte possible de rendement évaluée à 3 q/ha). En lien avec l’alternance de pluies et de températures chaudes au printemps, les ravageurs du sol ont causé en début de cycle des dégâts en hausse par rapport à la campagne précédente sur la quasi-totalité du territoire.

Une analyse plus fine des rendements à l’échelle nationale révèle une hétérogénéité liée au contexte pédoclimatique et parcellaire, classique pour le tournesol. Certaines parcelles avec des sols profonds ayant reçu des pluies estivales, ont vu leurs rendements déplafonnés jusqu’à 40 q/ha et au-delà tandis que dans les secteurs septentrionaux, ayant été confrontés à des conditions difficiles d’implantation, les rendements sont plus en retrait.

Le bilan technique complet de la campagne tournesol sera prochainement disponible sur terresinovia.fr
 


Point technique : « Réussir son implantation pour obtenir un tournesol robuste »

Une implantation réussie et un démarrage de cycle optimal, capables de rendre le tournesol robuste vis-à-vis des stress climatiques et des bioagresseurs, favorisent l’expression du potentiel de la culture, tout en apportant des bénéfices à l’ensemble du système.
Ce point technique de 56 pages détaille les connaissances opérationnelles, les règles de décision et les stratégies permettant d’adapter les techniques culturales à différents contextes de production.
Point technique à commander sur terresinovia.fr
Prix : 20€TTC



« La campagne tournesol 2023 s’achève sur un premier bilan positif. Année après année, au regard du changement climatique en cours, le tournesol s’impose comme une culture de choix dans les exploitations des bassins traditionnels du sud-ouest comme dans un bon nombre de situations du Centre et dans un grand quart nord-est du territoire », déclare Gilles Robillard, Président de Terres Inovia.

« Les producteurs ont une nouvelle fois montré qu’ils étaient au rendez-vous des enjeux de souveraineté en assurant à toute la filière une production nationale de tournesol capable de d’approvisionner largement les unités de trituration françaises et de sécuriser les marchés alimentaires de l’huile et des tourteaux d’origine française.
La culture de tournesol est une culture résiliente qui possède une empreinte carbone moindre. Elle constitue une source française d’huile, notamment oléique, et de protéines de grande qualité. Avec cette récolte, les unités de trituration ont la capacité de produire de manière de plus en plus performante, tant d’un point de vue environnemental, avec l’utilisation renforcée de bioénergies, que nutritionnel en proposant aux élevages de plus en plus de tourteaux hi-pro à 36 % de protéines contre 28 % pour le tourteau classique
», ajoute Benjamin Lammert, Président de Terres Univia.

*Rendement national 2021 : 28 q/ha.

Règlement européen SUR

Usage Durable des Pesticides



Encore un double discours du Gouvernement français !

Le mardi 24 octobre, les députés de la majorité française à la Commission de l’Environnement du Parlement Européen ont voté en faveur du rapport Wiener sur l’utilisation durable des pesticides (SUR) contribuant ainsi à son adoption : une catastrophe pour l’agriculture française.

Ce rapport, qui se révèle plus irréaliste encore dans ses objectifs que la proposition initiale de la Commission européenne, a été établi en l’absence de l’étude d’impact complémentaire demandée par les Etats membres. De surcroit, il va à l’encontre de toutes les études menées dans le cadre du Pacte Vert qui démontrent une baisse significative des rendements agricoles et un renchérissement des aliments, sans effet environnemental concluant.

Ce vote intervient quelques jours seulement après l’abstention de la France pour la réhomologation du glyphosate. Il suscite à nouveau une vive indignation de la FNSEA : encore une preuve du double discours du Gouvernent français !

Les grandes déclarations - « la science et rien que la science », l’engagement à ne plus faire subir à l’agriculture française de surtranspositions néfastes à sa compétitivité intra et extra européenne – demeurent au stade de l’intention. Les faits prouvent l’absence de réelle volonté de les transformer en actes.

Dans un contexte où la préservation de notre souveraineté alimentaire est essentielle, et alors que l’agriculture française tient le haut du palmarès des systèmes agricoles les plus durables au monde, cet entêtement à retirer aux agriculteurs leurs moyens de production, à les placer en position de faiblesse, à freiner leur transformation agroécologique est parfaitement incompréhensible.

Chaque jour, l’agriculture française perd en compétitivité. Chaque nouvelle décision à contre sens des objectifs exigeants et contraignants de la planification écologique lui fait perdre un temps précieux. Les agricultrices et agriculteurs le demandent avec insistance : de la cohérence !

saccages de retenues



Enièmes saccages de retenues consacrées à l’irrigation : les pouvoirs publics doivent faire cesser l’impunité !

Cette semaine, à trois jours d’intervalle, deux nouveaux saccages de réserves de substitution, l’un en Charente, l’autre en Vendée, ont été constatés. Ils viennent s’ajouter aux trop nombreuses agressions et dégradations subies par les agriculteurs irrigants cette année et dont le point culminant furent les événements de Sainte-Soline qui ont causé près de 250 blessés dont 40 gendarmes. Face à cet insupportable acharnement, nos organisations appellent les pouvoirs publics à agir pour mettre fin à l’impunité et faire respecter le droit des agriculteurs à exercer leur métier sans être la cible d’attaques incessantes.

Après Nalliers et Pouillé à l’été 2022, Sainte-Soline en mars 2023, Priaires et Mauzé-sur-le-Mignon en septembre, ce sont deux nouvelles retenues dont les bâches ont été largement lacérées entre dimanche et mardi : la première située à Tusson en Charente, la seconde sur la commune du Bernard en Vendée. Créées pour sécuriser la production alimentaire en garantissant un accès à l’eau à 18 exploitations tout en pesant moins sur le milieu en période de sécheresse, les deux réserves attaquées permettent l’irrigation de près de 800 hectares de céréales, cultures fourragères pour le bétail, légumes de plein champ, en bio et en conventionnel. Selon les estimations des responsables de ces projets, les dégâts occasionnés vont coûter entre 400 000€ et 500 000€ de réparation par réserve.

Si le préjudice financier est colossal, il va bien au-delà puisque ces attaques visent un modèle agricole dans son ensemble et avec lui des milliers d’agriculteurs engagés à remplir, toujours plus durablement, l’assiette de leurs concitoyens, à l’heure où la production agricole française faiblit dangereusement et met en risque notre souveraineté alimentaire. A ces attaques à répétition s’ajoutent des moyens de production de plus en plus contraints, des aléas climatiques de plus en plus impactants et des taxes de plus en plus élevées : à ce rythme, et sans soutien manifeste ni mesure proportionnée des pouvoirs publics, c’est le déclin assuré de l’ensemble de l’agriculture française. Ainsi, Irrigants de France, la FNSEA et La Coopération Agricole appellent solennellement le Gouvernement et l’ensemble des pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires pour endiguer ces violences.

« A quelques heures de l’audience au fond concernant la dissolution des Soulèvements de la Terre qui se tiendra devant le Conseil d'État ce vendredi à 14h, nos organisations tiennent à dénoncer un insupportable acharnement contre l’agriculture française, dont les dernières dégradations constatées sont une nouvelle preuve. » déclarent d’une même voix, Eric Frétillère, président d’Irrigants de France ; Arnaud Rousseau, président de la FNSEA et Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole. « Les violences à l’encontre des agricultrices et agriculteurs sur tous les territoires doivent cesser. Nous appelons le Gouvernement et les pouvoirs publics à faire respecter la démocratie et l’ordre républicain, et permettre aux producteurs de faire leur travail sereinement. »