Un nouveau président
pour le Réseau Cuma
Lors de son Congrès triennal à Arcachon, les représentants de la Fédération Nationale des Cuma (FNCuma) ont élu leur nouveau Conseil d'administration et un nouveau président, Matthieu Goehry. Il prend la succession de Luc Vermeulen, président depuis 2016.
C’est en fin de journée, le mardi 31 mai, que le nouveau Conseil d’Administration de la FNCuma a été élu. Matthieu Goehry, 43 ans, en est donc le nouveau président. Éleveur laitier en Cuma à Mittelhausen dans le Bas-Rhin, il produit également des cultures fourragères, du blé, du maïs et des betteraves sucrières.
Un passage de témoin et des chantiers en perspectives
Impulsés par la précédente mandature, les chantiers ne manquent pas pour ce nouveau Président et ses administrateurs du Réseau Cuma, un réseau en croissance, tant du point de vue du nombre d’agriculteurs, que de collaborateurs salariés du réseau ou de Cuma.
Lors de son discours d'investiture, Matthieu Goehry a présenté ses orientations pour ces trois prochaines années :
- renforcer la proximité sur les territoires et le maillage des fédérations de Cuma : “C’est la qualité des projets menés sur les territoires, un certain état d’esprit coopératif que nous maintenons vivace, qui suscitent l’engagement des agriculteurs et des collaborateurs...”
- affirmer encore plus l’image et l’identité des Cuma, notamment avec une campagne de communication nationale qui sera lancée le 7 juin, une première pour le Réseau Cuma : “Je le dis haut et fort : soyons fiers d'être en Cuma ! Et il nous appartient de cultiver cette fierté d’appartenance encore plus demain.”
- renforcer le rôle des Cuma dans l'émancipation des agriculteurs : cela passe par la formation des élus de terrain, l’évolution de l’objet des Cuma pour répondre au mieux aux besoins des agriculteurs mais également par le renouvellement des générations : “Le Conseil d’administration de la FNCuma a décidé, il y a quelques mois, d’en faire un axe de travail prioritaire pour 2022. En tant que nouveau président, je reprends cette priorité à mon compte, et je demande à l’ensemble de notre réseau de le reprendre aussi à son compte. Car c’est un enjeu prioritaire pour l’agriculture, 45% des agriculteurs et agricultrices vont cesser leur activité en 2026, 90% des exploitations françaises sont de type familial.” Un enjeu qui appelle plus de partenariat avec les autres organisations agricoles et de l’économie sociale et solidaire.
- faire ensemble pour révolutionner l’agriculture : Les Cuma ont un rôle majeur dans l’agriculture d'aujourd'hui et de demain, dans une agriculture rejoignant les aspirations de la société, vers l’autonomie alimentaire, la transition agroécologique, vers une agriculture vertueuse et respectueuse de l’avenir de nos enfants. “Notre réseau rassemble 1 agriculteur sur 2 ; nous avons été un des premiers à nous engager sur l’agroécologie. Il faut porter plus que jamais la voix des Cuma auprès des pouvoirs publics au niveau national et européen. Nous lançons donc un appel au nouveau Gouvernement pour qu’il prenne le virage du collectif en agriculture, les petits pas ne suffiront pas pour réaliser la transition écologique de l’agriculture”.
Parcours de Matthieu GOEHRY, nouveau président de la FNCuma
Marié, avec 2 enfants, il a repris l’exploitation familiale en 2003 à Mittelhausen, dans le Bas-Rhin.
À la tête de son exploitation de polyculture et élevage laitier, il est engagé en Cuma mais également en coopérative pour ses productions de lait de prairie, de céréales et de betteraves sucrières qu’il produit sur 100 ha avec des cultures fourragères.
Aujourd'hui son exploitation compte 70 vaches laitières pour une production de 700 000 litres de lait de prairie par an.
Un coopérateur convaincu
Marié, avec 2 enfants, il a repris l’exploitation familiale en 2003 à Mittelhausen, dans le Bas-Rhin.
À la tête de son exploitation de polyculture et élevage laitier, il est engagé en Cuma mais également en coopérative pour ses productions de lait de prairie, de céréales et de betteraves sucrières qu’il produit sur 100 ha avec des cultures fourragères.
Aujourd'hui son exploitation compte 70 vaches laitières pour une production de 700 000 litres de lait de prairie par an.
Coopérateur convaincu, il est à l’initiative de la création de la Cuma de la Rosée, créée en 2008 sur de l’activité élevage, et dont il est président.
Au-delà d’un matériel dédié à l’alimentation de l'élevage, la culture et à la récolte, la Cuma de 13 adhérents réalise un chiffre d’affaires de 300 000 euros par an. Elle dispose de 2 salariés en groupement d’employeur, organise des chantiers collectifs et a obtenu la reconnaissance Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE) pour l’autonomie des élevages et l’évolution des pratiques vers l’agroécologie.
Un engagement de longue date dans les organisations agricoles
Homme de réseau, il a été engagé auprès des jeunes agriculteurs en tant que Président des jeunes agriculteurs du canton de Hochfelden de 2006 à 2010 et a été administrateur de la coopérative Alsace Lait de 2012 à 2018.
Impliqué dans les instances fédératives de Cuma depuis 2010, tout d’abord en tant que Président de la section Alsace, il a présidé pendant 5 ans la Fédération Régionale des Cuma Grand Est de 2016 à 2021. C’est en 2016 également qu’il a intégré le Conseil d’administration de la Fédération Nationale puis a été élu membre du Bureau au poste de Secrétaire général adjoint en 2019.
Le nouveau bureau FNCuma
La FNSEA et LCA appellent à la mise en place urgente d’un chèque alimentaire pour permettre l’accès à une alimentation durable aux plus démunis
La FNSEA et LCA constatent avec gravité le renforcement de la précarité alimentaire en France apparue au grand jour au début de la crise sanitaire. L’inflation qui pèse sur l’ensemble des maillons de la chaîne d’approvisionnement alimentaire en raison d’abord de la reprise économique puis de la guerre en Ukraine, avec les bouleversements qu’elle provoque, risquent encore de détériorer la situation de nos concitoyens les plus en difficultés.
En 20201, ce sont 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. En parallèle, les consommateurs les plus précaires voient leur pouvoir d’achat diminuer, face à l’augmentation des dépenses contraintes (logement, énergie), au détriment du poste « alimentation ». Alors que l’INSEE a montré une perte de pouvoir d’achat de 1,4% au premier trimestre 2022, un record depuis 2012, le Conseil d’analyse économique signale également que les 20% des ménages les plus modestes ont quasiment consommé la totalité de l’épargne générée durant la crise sanitaire. La capacité des Français en situation de précarité à bien se nourrir est plus que jamais soumise à une extrême tension.
Or, pour la FNSEA et LCA, il n’est pas concevable que des personnes en situation de précarité économique non seulement ne puissent manger à leur faim en qualité et en quantité, mais aussi n’aient pas accès à une alimentation durable dans le grand pays agricole qu’est la France. La lutte contre la précarité alimentaire est l’affaire de tous, et ne doit pas être préemptée par des acteurs économiques qui prônent les prix bas comme solution unique. C’est la raison pour laquelle la FNSEA et la Coopération Agricole plaident depuis de nombreux mois en faveur de la création d’un chèque alimentaire pour ces populations. Nous avons appris avec satisfaction la volonté du Président de la République de faire de ce dispositif un marqueur fort du début de son second quinquennat.
Pour la FNSEA et La Coopération Agricole, il est essentiel que le dispositif soit simple, pérenne, ambitieux, et doté d’un budget qui pourra augmenter progressivement au regard des résultats engendrés. En effet, le chèque alimentaire doit notamment fournir une aide financière pour des populations ciblées vivant sous le seuil de pauvreté - complétant le travail des associations d’aide alimentaire - et favorisant l’achat de produits alimentaires de qualité et locaux, d’origine animale et végétale.