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Hebdo N°20 - Vendredi 03 juin 2022

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Nouveau Gouvernement



Souveraineté alimentaire et planification écologique et territoriale : la Coopération Agricole salue la complémentarité au cœur du projet quinquennal.

Ce 20 mai 2022, un nouveau Gouvernement est à la tâche. Les dossiers à traiter en urgence sont nombreux et cruciaux pour l’avenir de la France, au premier rang desquels l’alimentation qui doit devenir grande cause du quinquennat. Les fragilités structurelles du secteur agricole et agroalimentaire, révélées par la superposition des crises successives, doivent être redressées grâce à une stratégie nationale globale et cohérente, où les moyens doivent être le reflet des ambitions politiques : permettre à tous de se nourrir de façon saine, sûre et accessible en privilégiant les filières françaises.

La Coopération Agricole tient à féliciter Elisabeth Borne pour sa nomination en tant que chef du Gouvernement ainsi que les ministres chargés de la Planification écologique et territoriale, Amélie de Montchalin ; Marc Fesneau à l’Agriculture et Souveraineté alimentaire ; Bruno Le Maire à l’Economie, Finances, Souveraineté industrielle et numérique ; Olivier Dussopt au Travail, Plein emploi et Retraites ; Agnès Pannier-Runacher à la Transition énergétique, Sylvie Retailleau à l’Enseignement supérieur et Recherche. C’est bien la complémentarité de ces compétences qui permettra, par une action concertée et convergente, de relever le défi de la souveraineté alimentaire tout en assurant la conduite des transitions écologiques.

Les conséquences de la pandémie de Covid-19 sur les marchés ainsi que le conflit en Ukraine sont venus accentuer une crise déjà existante qui s’est dessinée structurellement au fil des dernières années, où nous avons vu notre agriculture et notre agroalimentaire décliner. La souveraineté alimentaire de la France comme celle du continent européen est redevenue, à l’occasion de ces bouleversements, une question politique et un choix de société au cœur des préoccupations du quotidien.

Dans ce contexte qui voit notre projet national et européen à un tournant de son histoire pour son alimentation, les conditions pour reprendre en main notre destin collectif sont pour nous, à La Coopération agricole, très claires : Produire « Plus », Produire « Mieux », Produire « Durable ».

« Il ne peut y avoir de planification écologique territoriale réussie sans des coopératives agricoles et agroalimentaires performantes » déclare Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole. « C’est par une approche globale que nous pourrons avancer efficacement et mieux rémunérer les acteurs des filières agricoles et agroalimentaires. Relocaliser notre alimentation, moderniser nos outils industriels dans nos territoires, décarboner notre économie, exporter nos productions et notre savoir-faire, augmenter notre production d’énergie renouvelable, assurer l’attractivité de nos emplois, constituent autant d’enjeux transverses dont le pilotage complémentaire sous l’égide de la Première Ministre s’avère indispensable. Nous sommes à la disposition du nouveau Gouvernement pour bâtir ensemble cette feuille de route et répondre à l’indispensable équation de produire à la fois plus, mieux et durable ».

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Ty an douar



Une nouvelle station de recherche appliquée inaugurée en bretagne

La 27e station expérimentale d’ARVALIS – Institut du végétal a été inaugurée le 19 mai 2022 à Ploërmel par la présidente de l’institut, Anne-Claire Vial, et le président de la commission d'orientation professionnelle Bretagne, Georges Galardon, en présence de Paul Molac, député de la 4e circonscription du Morbihan, Patrick Le Diffon, maire de Ploërmel et Pierre Camenen, président du lycée La Touche et de nombreux acteurs professionnels et économiques locaux. Baptisée « Ty an douar », la nouvelle station de recherche appliquée de Bretagne accompagne le développement d’agricultures performantes et durables sur son territoire.

Une station ancrée dans son territoire

La station de recherche appliquée de Bretagne « Ty an douar » a été inaugurée le jeudi 19 mai 2022 par Anne-Claire Vial, présidente d’ARVALIS – Institut du végétal, et Georges Galardon, président de la commission d’orientation professionnelle Bretagne. Localisée à Ploërmel dans le Morbihan, la station a vocation à interagir avec les agriculteurs bretons, les entreprises des filières agricoles et les acteurs régionaux du développement, sa construction a d’ailleurs bénéficié du soutien de la Région Bretagne.

La nouvelle station de recherche appliquée se compose d’un espace de formation, d’un laboratoire et de locaux techniques et accueille une équipe d’une dizaine de collaborateurs permanents. Cet ensemble est installé à proximité du lycée agricole La Touche, comptant plus de 800 élèves et étudiants, qui met à disposition d’ARVALIS – Institut du végétal les surfaces agricoles où sont réalisés les essais agronomiques. L’interaction des deux établissements a vocation à valoriser une recherche ouverte et collaborative et à renforcer les synergies entre les entreprises de R&D et la formation initiale.

Des technologies de pointe pour accompagner le virage agroécologique

La station de recherche appliquée de Bretagne « Ty an douar » – qui signifie « Maison de la terre » en breton – oriente son activité sur une recherche qui permet de soutenir des agricultures de précision, performantes et résolument durables. Par exemple, des techniques innovantes de protection intégrée des cultures sont expérimentées.

Équipée de nouvelles technologies de pointe, la station met au cœur de sa mission l’innovation agronomique, accompagnant la transition agroécologique, spécifique aux conditions pédoclimatiques du territoire. L’étude des sols et des interactions climat/sols/plantes ainsi que l’adaptation au dérèglement climatique et la participation à son atténuation sont des sujets de recherche cruciaux.

La station de recherche appliquée de Bretagne « Ty an douar » a pour mission d’aider à la mise au point et au développement de systèmes de production multiperformants au profit des agriculteurs et de leurs filières.

Légende photo : Pierre Camenen, président du lycée La Touche, Georges Galardon, président de la commission d'orientation professionnelle Bretagne, Paul Molac, député de la 4e circonscription du Morbihan, Anne-Claire Vial, présidente d’ARVALIS - Institut du végétal et Patrick Le Diffon, maire de Ploërmel

Un nouveau président

pour le Réseau Cuma



Lors de son Congrès triennal à Arcachon, les représentants de la Fédération Nationale des Cuma (FNCuma) ont élu leur nouveau Conseil d'administration et un nouveau président, Matthieu Goehry. Il prend la succession de Luc Vermeulen, président depuis 2016.

C’est en fin de journée, le mardi 31 mai, que le nouveau Conseil d’Administration de la FNCuma a été élu. Matthieu Goehry, 43 ans, en est donc le nouveau président. Éleveur laitier en Cuma à Mittelhausen dans le Bas-Rhin, il produit également des cultures fourragères, du blé, du maïs et des betteraves sucrières.

Un passage de témoin et des chantiers en perspectives

Impulsés par la précédente mandature, les chantiers ne manquent pas pour ce nouveau Président et ses administrateurs du Réseau Cuma, un réseau en croissance, tant du point de vue du nombre d’agriculteurs, que de collaborateurs salariés du réseau ou de Cuma.

Lors de son discours d'investiture, Matthieu Goehry a présenté ses orientations pour ces trois prochaines années :

  • renforcer la proximité sur les territoires et le maillage des fédérations de Cuma : “C’est la qualité des projets menés sur les territoires, un certain état d’esprit coopératif que nous maintenons vivace, qui suscitent l’engagement des agriculteurs et des collaborateurs...”
  • affirmer encore plus l’image et l’identité des Cuma, notamment avec une campagne de communication nationale qui sera lancée le 7 juin, une première pour le Réseau Cuma : “Je le dis haut et fort : soyons fiers d'être en Cuma ! Et il nous appartient de cultiver cette fierté d’appartenance encore plus demain.”
  • renforcer le rôle des Cuma dans l'émancipation des agriculteurs : cela passe par la formation des élus de terrain, l’évolution de l’objet des Cuma pour répondre au mieux aux besoins des agriculteurs mais également par le renouvellement des générations : “Le Conseil d’administration de la FNCuma a décidé, il y a quelques mois, d’en faire un axe de travail prioritaire pour 2022. En tant que nouveau président, je reprends cette priorité à mon compte, et je demande à l’ensemble de notre réseau de le reprendre aussi à son compte. Car c’est un enjeu prioritaire pour l’agriculture, 45% des agriculteurs et agricultrices vont cesser leur activité en 2026, 90% des exploitations françaises sont de type familial.” Un enjeu qui appelle plus de partenariat avec les autres organisations agricoles et de l’économie sociale et solidaire.
  • faire ensemble pour révolutionner l’agriculture : Les Cuma ont un rôle majeur dans l’agriculture d'aujourd'hui et de demain, dans une agriculture rejoignant les aspirations de la société, vers l’autonomie alimentaire, la transition agroécologique, vers une agriculture vertueuse et respectueuse de l’avenir de nos enfants. “Notre réseau rassemble 1 agriculteur sur 2 ; nous avons été un des premiers à nous engager sur l’agroécologie. Il faut porter plus que jamais la voix des Cuma auprès des pouvoirs publics au niveau national et européen. Nous lançons donc un appel au nouveau Gouvernement pour qu’il prenne le virage du collectif en agriculture, les petits pas ne suffiront pas pour réaliser la transition écologique de l’agriculture”.

Parcours de Matthieu GOEHRY, nouveau président de la FNCuma

Marié, avec 2 enfants, il a repris l’exploitation familiale en 2003 à Mittelhausen, dans le Bas-Rhin.

À la tête de son exploitation de polyculture et élevage laitier, il est engagé en Cuma mais également en coopérative pour ses productions de lait de prairie, de céréales et de betteraves sucrières qu’il produit sur 100 ha avec des cultures fourragères.

Aujourd'hui son exploitation compte 70 vaches laitières pour une production de 700 000 litres de lait de prairie par an.

Un coopérateur convaincu

Marié, avec 2 enfants, il a repris l’exploitation familiale en 2003 à Mittelhausen, dans le Bas-Rhin.

À la tête de son exploitation de polyculture et élevage laitier, il est engagé en Cuma mais également en coopérative pour ses productions de lait de prairie, de céréales et de betteraves sucrières qu’il produit sur 100 ha avec des cultures fourragères.

Aujourd'hui son exploitation compte 70 vaches laitières pour une production de 700 000 litres de lait de prairie par an.

Coopérateur convaincu, il est à l’initiative de la création de la Cuma de la Rosée, créée en 2008 sur de l’activité élevage, et dont il est président.

Au-delà d’un matériel dédié à l’alimentation de l'élevage, la culture et à la récolte, la Cuma de 13 adhérents réalise un chiffre d’affaires de 300 000 euros par an. Elle dispose de 2 salariés en groupement d’employeur, organise des chantiers collectifs et a obtenu la reconnaissance Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE) pour l’autonomie des élevages et l’évolution des pratiques vers l’agroécologie.

Un engagement de longue date dans les organisations agricoles

Homme de réseau, il a été engagé auprès des jeunes agriculteurs en tant que Président des jeunes agriculteurs du canton de Hochfelden de 2006 à 2010 et a été administrateur de la coopérative Alsace Lait de 2012 à 2018.

Impliqué dans les instances fédératives de Cuma depuis 2010, tout d’abord en tant que Président de la section Alsace, il a présidé pendant 5 ans la Fédération Régionale des Cuma Grand Est de 2016 à 2021. C’est en 2016 également qu’il a intégré le Conseil d’administration de la Fédération Nationale puis a été élu membre du Bureau au poste de Secrétaire général adjoint en 2019.

Le nouveau bureau FNCuma

chèque alimentaire


                        

La FNSEA et LCA appellent à la mise en place urgente d’un chèque alimentaire pour permettre l’accès à une alimentation durable aux plus démunis

La FNSEA et LCA constatent avec gravité le renforcement de la précarité alimentaire en France apparue au grand jour au début de la crise sanitaire. L’inflation qui pèse sur l’ensemble des maillons de la chaîne d’approvisionnement alimentaire en raison d’abord de la reprise économique puis de la guerre en Ukraine, avec les bouleversements qu’elle provoque, risquent encore de détériorer la situation de nos concitoyens les plus en difficultés.

En 20201, ce sont 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté. En parallèle, les consommateurs les plus précaires voient leur pouvoir d’achat diminuer, face à l’augmentation des dépenses contraintes (logement, énergie), au détriment du poste « alimentation ». Alors que l’INSEE a montré une perte de pouvoir d’achat de 1,4% au premier trimestre 2022, un record depuis 2012, le Conseil d’analyse économique signale également que les 20% des ménages les plus modestes ont quasiment consommé la totalité de l’épargne générée durant la crise sanitaire. La capacité des Français en situation de précarité à bien se nourrir est plus que jamais soumise à une extrême tension.

Or, pour la FNSEA et LCA, il n’est pas concevable que des personnes en situation de précarité économique non seulement ne puissent manger à leur faim en qualité et en quantité, mais aussi n’aient pas accès à une alimentation durable dans le grand pays agricole qu’est la France. La lutte contre la précarité alimentaire est l’affaire de tous, et ne doit pas être préemptée par des acteurs économiques qui prônent les prix bas comme solution unique. C’est la raison pour laquelle la FNSEA et la Coopération Agricole plaident depuis de nombreux mois en faveur de la création d’un chèque alimentaire pour ces populations. Nous avons appris avec satisfaction la volonté du Président de la République de faire de ce dispositif un marqueur fort du début de son second quinquennat.

Pour la FNSEA et La Coopération Agricole, il est essentiel que le dispositif soit simple, pérenne, ambitieux, et doté d’un budget qui pourra augmenter progressivement au regard des résultats engendrés. En effet, le chèque alimentaire doit notamment fournir une aide financière pour des populations ciblées vivant sous le seuil de pauvreté - complétant le travail des associations d’aide alimentaire - et favorisant l’achat de produits alimentaires de qualité et locaux, d’origine animale et végétale.