Marché des céréales
Le blé origine mer Noire continue de capter la demande proche
Côté climat, les précipitations se confirment au Sud-Est des Etats-Unis, tandis que la sècheresse perdure dans la région des Plaines. Les températures demeurent supérieures aux normes saisonnières dans le Sud du pays, et globalement la couverture neigeuse attendue à cette saison reste limitée. En Europe, les prévisions montrent davantage de précipitations ces prochaines semaines dans l’Ouest du continent, tandis que l’Est et en particulier la région mer Noire demeurent sèches. Le Sud de la Russie et l’Est de l’Ukraine notamment subissent un début d’hiver particulièrement rude, sans pour autant bénéficier de la couverture neigeuse nécessaire. En Argentine, la sècheresse perdure et même si des précipitations apparaissent sur les modèles de prévision climatiques, cela intervient trop tard pour avoir un réel impact sur le développement des cultures.
Du côté des échanges, l’activité se maintient. Ll’Algérie était aux achats pour 450kt de blé livraison janvier, et le Pakistan pour 500kt. La Thaïlande de son côté a acheté 123kt de blé d’origine australienne pour l’échéance juin. En terme de compétitivité, c’est bien le blé d’origine mer Noire qui rafle tous les appels d’offres, affichant des prix bien inférieurs aux origines française et allemande notamment. Les chiffres exports américains s’élevaient à 155kt cette semaine, un volume bien inférieur aux attentes et qui porte le total de la saison à 494Mbu, en baisse de 6% par rapport à l’année dernière tandis que l’USDA prévoit une baisse de seulement 3% par rapport à 2021.
En Argentine, l’agence nationale BAGE indique que la récolte de blé a atteint 23%, un chiffre très en deçà des 45% de 2021 et des 44% de la moyenne 5 ans. L’évaluation de la qualité de la récolte en revanche demeure inchangée à 8% « bonne/très bonne », là où en 2021 cette mention correspondait à 65% de la récolte. Le volume de récolte demeure lui aussi inchangé à 12,4Mt.
Sur le marché Euronext le blé continuait de baisser, s’approchant de la barre des 300€/t sur l’échéance mars 2023. Ce mouvement était notamment lié aux volumes parvenant à sortir des ports de la mer Noire et qui rassure les opérateurs sur la possibilité pour le marché de compter avec les productions de cette région. La hausse de l’euro par rapport au dollar qui atteignait son plus haut en 5 mois a également participé à cette baisse.
Plus globalement, notons que les producteurs européens serait à présent engagés à près de 80%, c qui présage d’une seconde partie de campagne particulièrement serrée.