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Hebdo N°17 - Vendredi 30 avril 2021

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Actualités de la filière

Rubriques

Plan protéines végétales



Ouverture d’un second dispositif d’aides à l’acquisition d’agroéquipements

Julien DENORMANDIE, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, annonce l’ouverture d’un nouveau dispositif pour l’acquisition d’agroéquipements par les professionnels de la filière des protéines végétales. Doté de 20 millions d’euros grâce au plan France Relance, ce dernier vient accélérer la mise en œuvre de la stratégie protéines végétales et sera ouvert le 17 mai.

Lancé fin janvier, le premier guichet a suscité un vif intérêt et a déjà permis de mobiliser 20 millions d’euros pour plus de 1 160 demandeurs. Fort de ce succès, l’enveloppe initiale de 20 millions d’euros a été doublée, avec l’ouverture d’un nouveau guichet. Il cible spécifiquement les équipements dédiés à la culture des oléaprotéagineux mais également les sursemis de légumineuses fourragères. Il permettra enfin de financer une partie des dossiers déposés en janvier, qui n’avaient pu être retenus, mais également de soutenir les nouvelles demandes d’agriculteurs.

L’ouverture de ce deuxième guichet, doté de 20 millions d’euros, a été votée lors d’une réunion exceptionnelle du conseil d’administration de FranceAgriMer, ce mercredi 28 avril, pour une ouverture le 17 mai. Pour soutenir la formidable dynamique de la stratégie protéines végétales, il a également été annoncé qu’un troisième dispositif d’appel à projets serait ouvert au second semestre afin d’examiner les dossiers qui n’avaient pas pu être retenus lors de l’instruction des deux premiers guichets.

A l’occasion de ce conseil d’administration, le ministre a également proposé une enveloppe de 2 millions d’euros dédiée aux sursemis. Elle sera votée dans les prochains jours.

« Pour relever le défi de notre souveraineté alimentaire, les acteurs de la filière protéines végétales sont des maillons essentiels. Les accompagner dans l’acquisition de nouveaux agroéquipements et la structuration de leurs activités est une priorité du plan France Relance réaffirmée avec l’ouverture de ce nouveau guichet. Notre stratégie nationale pour le développement des protéines végétales est lancée et nous permettra d’ici 2030 de doubler les surfaces de productions nationales. Je tiens à remercier tous les acteurs qui s’engagent dans cette reconquête de souveraineté, d’intérêt économique et écologique » a déclaré Julien DENORMANDIE, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation

La stratégie protéines végétales du gouvernement – Une priorité du plan France Relance

Souhaitée par le président de la République, la stratégie nationale pour le développement des protéines végétales répond à l’enjeu de souveraineté alimentaire.

Dotée de plus de 120 millions d’euros grâce au plan France Relance, elle permettra d’ici 2030 de doubler les surfaces dédiées à ces productions ainsi portées à 2 millions d’hectares (soit 8% de la surface agricole utile).

Elle s’axe autour de trois priorités :

  1. Réduire notre dépendance aux importations de matières riches en protéines, notamment le soja importé de pays tiers ;
  2. Améliorer l’autonomie alimentaire des élevages, à l’échelle des exploitations, des territoires et des filières
  3. Développer une offre de produits locaux en matière de légumes secs (lentilles, pois chiche, haricots, fèves, etc.)
     

120 millions €
Structuration des filières : 50 M€
R&D / innovation : 20 M€
Soutien investissements / achats des agriculteurs : 40 M€
Innovation / obtention variétale nouvelles
formes de proteïnes : 7 M€
Promotion de la consommation de légumes secs : 3 M€

Rencontre Filière

Semences Céréales et Protéagineux 2021



La filière française de semences
de céréales prête pour demain !

SEMAE a réuni par visioconférence plus de 130 acteurs de la filière qui ont assisté à la Rencontre Filière Semences Céréales et Protéagineux 2021. André- Jean Guérin, membre de l’académie d’Agriculture et administrateur de la Fondation pour la Nature et l’Homme était le grand témoin de cette matinée.

Thierry Momont, président de la Section Céréales à Paille et Protéagineux de SEMAE a ouvert cette rencontre en rappelant qu’au sein de l’interprofession, qui a désormais pour nom SEMAE : « Des mutations profondes sont en cours avec, notamment, l’arrivée de nouveaux membres parmi le Conseil d’administration qui nous permettra d’améliorer la représentativité de notre organisation. Les membres de la section se sont exprimés en faveur de l’entrée de nouveaux représentants de la vie syndicale ainsi que des trieurs à façon, s’ils souhaitent participent à nos travaux. C’est un signal fort, et je sais la grande sensibilité du sujet pour les métiers de la multiplication et de la production de semences certifiées de céréales à paille et de protéagineux. Les premiers contacts ont été pris en ce sens et nous ne manquerons pas de vous tenir informés sur les résultats de ces échanges ».

SEMAE qui représente « toutes les semences pour demain » se construit autour de 4 valeurs clés : la solidarité, l’ouverture et la transparence, l’innovation et le progrès et la responsabilité. Des valeurs qui ont servi de fil conducteur à cette Rencontre Filière.

André-Jean Guérin, grand témoin de cette matinée, a fait part dès le début de son optimisme en considérant que la société et l’agriculture avaient avancé dans la bonne direction grâce à une évolution de l’opinion publique et des agriculteurs. Il espère que la société va enfin pouvoir se réconcilier avec la science, sans nier les inquiétudes générales car les enjeux sont considérables.

La protection des semences 2.0

Au cours de la première table ronde, les intervenants ont évoqué les alternatives aux traitements de semences conventionnels pour accompagner le progrès génétique.

Le but est d’associer des produits de protection des plantes avec des fertilisants afin d’améliorer la résistance aux agresseurs et aux changements climatiques tout en privilégiant le rendement. La semence représente le vecteur idéal pour amener les biostimulants à la plante et de nombreuses solutions existent déjà ou bien sont à l’étude.

Les nouvelles orientations vers des enrobages ou pelliculages ont été présentés, s’appuyant sur des produits de biocontrôle pour lutter contre des pathogènes, ou de la biostimulation pour agir sur la croissance et la physiologie de la plante D’autres voies prometteuses ont été évoquées, comme le traitement des semences avec de la vapeur pour en assurer leur protection.

Le progrès variétal à la conquête du territoire

Afin de respecter les engagements du Grenelle de l’environnement en terme de diminution des traitements phytosanitaires, la technologie a permis d’identifier, à partir des années 2000 les gènes de résistance et ainsi de cumuler dans la même variété plusieurs résistances. Les débats ont mis en avant la nécessité d’utiliser des technologies de pointe, comme le marquage moléculaire, pour pouvoir sélectionner des bases de résistance plus diverses, plus difficiles à contourner pour les pathogènes, donc plus durables. Pour cela l’aspect financier a aussi été évoqué, avec le besoin d’une certaine stabilité de taille de marché qui permette de continuer à rémunérer la recherche, dont le coût correspond à 15 à 18 % du chiffre d’affaires du secteur.

A ce propos, Thierry Momont réclame la possibilité de pouvoir travailler sur la semence et pense que pour trouver des solutions génétiques il faut un financement équitable de la recherche qui ne doit pas reposer uniquement sur les agriculteurs, mais sur l’ensemble de la société avec des schémas directeurs cohérents. Car, le progrès doit être partagé par tous et financé par tous.

Les intervenants furent unanimes pour constater que le progrès génétique qui résulte de cette recherche variétale, a d’ores et déjà permis une très nette amélioration du niveau de résistance aux maladies et de la qualité technologique des variétés inscrites au catalogue sur les 40 dernières années. Et même si le progrès génétique a fortement ralenti ces dernières années, tous s’accordent à dire que sans lui pour faire face aux aléas climatiques, nous ferions actuellement face à une régression qualitative et quantitative des productions.

Protéines : en route vers l’avenir

Malgré les difficultés traversées au cours des dernières années, la filière protéine française voit aujourd’hui émerger de nouvelles opportunités prometteuses, avec un nouveau plan de relance protéines, mais aussi de nouveaux marchés en développement. De nombreuses pistes ont été débattues autour de la façon dont la filière semence peut saisir ces opportunités.

La principale : arriver à produire de nouvelles variétés plus économes en intrants et avec un rendement supérieur, afin de pouvoir accroître notre souveraineté protéique, élément important des Etats généraux de l’alimentation. Cette autosuffisance protéique vise aussi bien l’alimentation animale importatrice nette de tourteaux, que l’alimentation humaine (notamment au travers des pois protéagineux), avec de nombreuses innovations possibles comme par exemple, les pâtes à tartiner chocolatées à base de fèverole. Mais là aussi, la question vitale de la rentabilité des cultures et celle du financement de la recherche sont évoqués, car ils ne sont actuellement pas au rendez-vous.

Une matinée riche en échanges et en solutions pour faire face aux prochains défis de l’agriculture. André-Jean Guérin a particulièrement remarqué la volonté de dialogue, la synergie, voire la convergence et l’ouverture qui vise à répondre aux attentes des consommateurs et des citoyens, afin de diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires. « Une ouverture qui va être très prochainement mise en place avec la création d’une 9ème section dédiée à la diversité des semences et regroupant l’ensemble des acteurs de toutes les formes et tous les usages de semences » a conclu Thierry Momont.

Le replay de la Rencontre Filière Semences de Céréales à paille et Protéagineux est disponible : https://youtu.be/CrHGp24yU5c

Assemblée Générale

de VEGEPOLYS VALLEY



Après une année 2020 marquée par la crise,
le Pôle mondial du végétal se projette
sur les grands défis climatiques et sociétaux de demain

Découvrir le Rapport d’Activité 2020 du Pôle

Ce jeudi 29 avril, les adhérents de VEGEPOLYS VALLEY étaient réunis en visioconférence (contexte sanitaire oblige) à l’occasion de l’Assemblée Générale Ordinaire du Pôle de compétitivité. Malgré une année 2020 marquée par la crise de la covid-19, VEGEPOLYS VALLEY a su cultiver son réseau en digitalisant la majeure partie de ses rendez-vous. Le Pôle a également pu maintenir son activité d’innovation pour préparer l’avenir de la filière : au total, ce sont 72 projets innovants qui ont été déposés, labellisés ou soutenus et 18 projets européens qui ont été accompagnés jusqu’au dépôt en vue d’obtenir un financement.

Malgré le contexte sanitaire, une adaptation rapide pour accompagner les adhérents du Pôle

Près de deux ans après l’officialisation de sa constitution (le 27 juin 2019), VEGEPOLYS VALLEY fédère 532 adhérents dont 78% d’entreprises. Le spectre de leurs activités s’étend de l’amont à la transformation/distribution en passant par les productions végétales. En 2020, ce sont 25 nouvelles organisations qui ont rejoint le pôle mondial du végétal dont le statut a été confirmé jusqu’en 2022 par le premier ministre.

Pour maintenir le lien avec ses adhérents malgré le contexte sanitaire, VEGEPOLYS VALLEY s’est adapté en digitalisant au maximum ses rendez-vous. Tout au long de l’année, ce sont ainsi 36 animations et 26 webinaires qui ont été organisés. Au sortir de la première vague de la covid-19, le pôle a également mis en place un “parcours du déconfiné” pour permettre à ses adhérents d’aborder

des thématiques telles que le financement des projets d’innovation, la commercialisation, l’évolution des comportements du consommateur...

Pour Séverine Darsonville, Présidente du Pôle, le maintien de ce lien était essentiel :

La crise sanitaire a contribué à la montée en puissance de problématiques liées à la santé, à l’environnement et à la consommation. Notre filière a un véritable rôle à jouer pour répondre à ces défis sociétaux, notamment grâce à son sens de l’innovation en matière de protection des végétaux et des sols, de nutrition, de bien-être et de santé des consommateurs. Le végétal est LA réponse aux enjeux majeurs de notre temps : alimentaire, énergétique, stockage du carbone, santé, cosmétique, bio-intrants agricoles, bio-matériaux ou encore habitabilité des centres urbains. Je suis convaincue que notre secteur peut accompagner l’ensemble des activités humaines vers plus de durabilité.

Dans la foulée de la fusion, 2020 devait être l’occasion de créer de nombreuses passerelles entre les quatre régions sur lesquelles le Pôle est implanté ainsi qu’entre les différents secteurs qui constituent la filière végétale. Si la covid-19 a bousculé notre activité, nous avons su nous adapter pour continuer à accompagner nos adhérents et continuer à cultiver le monde végétal de demain. La digitalisation de nos interventions nous a permis de rester à leur contact, tout comme la mise en place d’un “parcours du déconfiné” pour soutenir la reprise des programmes de développement et d’innovation. En 2021, la situation reste complexe et beaucoup d’acteurs doivent continuer de réinventer leur manière de travailler, de vendre, de collaborer. Cependant, le maintien de l’activité projet nous permet d’ores et déjà de nous projeter sur les grands défis à venir, notamment pour répondre à l’impact des changements climatiques et sociétaux.”

Une activité projet florissante pour répondre aux défis climatiques et sociétaux

Au cours de l’année 2020, VEGEPOLYS VALLEY a soutenu ou labellisé 72 projets dont sept en lien avec “l’innovation variétale et la performance des semences”, six avec la “santé du végétal” et six avec les “nouvelles technologies et pratiques pour les systèmes de production”. Au total, ces initiatives ont permis d’associer 159 adhérents et de mobiliser un budget global de 91 M€.

En complément, le Pôle a eu l’opportunité d’accompagner 18 projets européens, en intégrant 22 adhérents aux candidatures.

L’Unité Précompétitive VégéUp, un service du Pôle financé par les régions Bretagne et Pays de la Loire, a également été mise à contribution dans le cadre de la clôture des projets Prograilive, 4Ageprod et Terunic du programme SOS Protein qui vise à améliorer l’autonomie protéique des élevages de l’Ouest.

L’impact des changements climatiques et sociétaux et la recherche de valeurs : deux questions fondamentales pour le Pôle

Au cours de l’Assemblée Générale, deux grandes questions majeures pour la filière végétale ont fait l’objet d’échanges entre la Présidente du Pôle et quatre de ses vice-présidents.

  • l’adaptation au changement climatiques et sociétaux
  • la recherche de valeur

Pour illustrer la première problématique, c’est le projet GWASSICA qui a été mis en avant.

Porté par OBS Innovation ( Plougoulm - 29), cette initiative vise à limiter l'impact des aléas climatiques sur chou-fleur via la création variétale et le développement d'outils de phénotypage. Elle vise à sélectionner de nouvelles variétés permettant de produire du chou-fleur de qualité régulière tout au

long de l’hiver, en identifiant des fonds génétiques plus rustiques, qui seront moins sensibles aux changements climatiques sur les périodes automnale et hivernale.

Pour en savoir plus : vidéo de présentation du projet Gwassica

Pour apporter des premiers éléments de réponse sur l’obtention de valeur à travers une démarche environnementale, le Pôle a par ailleurs sélectionné le projet de certification lancé, le 9 mars 2021, par l'Association Haute valeur environnementale Beauce-Val de Loire.

L'objectif : constituer une offre fiable en HVE pour des interlocuteurs de l’aval, et favoriser la montée en puissance d’un tissu d’agriculteurs certifiés, grâce à des échanges de bonnes pratiques spécifiques aux cultures de plein champ sur la région Centre-Val de Loire. Cette certification HVE s’appuie sur des critères liés à la biodiversité, aux ressources en eau, à la protection des cultures et à la fertilisation.

Pour en savoir plus : vidéo de présentation de la certification HVE

A noter que VEGEPOLYS VALLEY se projette également d’ores et déjà sur 2022 en préparant l’organisation du Congrès international de l'horticulture sous l’égide de la Société internationale de science et d'horticulture. Cet évènement qui réunit tous les quatre ans 3 000 chercheurs et professionnels de 90 nationalités se tiendra du 14 au 20 août 2022, à Angers.