« Homme, animal, environnement :
un seul bien-être au service de
la production animale »
Coop de France donne une nouvelle dimension à son engagement historique en faveur du Bien-Etre Animal
Rendez-vous incontournable du SPACE depuis cinq ans, la traditionnelle conférence de Coop de France sur le Bien-Etre Animal était organisée ce matin, axée sur le concept précurseur « One Welfare* ». Associant le bien-être de l’animal, celui de l’homme et l’environnement, cette nouvelle approche du sujet marque un tournant majeur : en faisant du bien-être une problématique globale, Coop de France renouvelle ainsi son engagement historique.
Maîtrisant la chaîne alimentaire de la ferme à la commercialisation, et intervenant donc sur l’ensemble de la vie des animaux, les coopératives, réunies au sein de Coop de France, ont été parmi les premiers acteurs à s’engager dans des démarches d’amélioration continue : les producteurs, mais aussi les salariés de coopératives (techniciens, chauffeurs, personnels d’abattoir…), ont ainsi déjà suivi de nombreuses formations depuis dix ans : amélioration de l’alimentation et du transport des animaux, meilleure circulation à la ferme, accès aux pâturages…
Aujourd’hui, une nouvelle dimension est amorcée pour les
travaux des coopératives agricoles avec l’approche globale « One Welfare », présentée ce matin par les différents intervenants de la table-ronde**.
« Le Bien-Etre Animal est devenu un élément incontournable des démarches qualité des entreprises, et particulièrement au sein des coopératives qui font le lien entre l’amont et l’aval. Notre conviction aujourd’hui est qu’une approche plus globale est nécessaire, les interactions entre l’animal, l’homme et l’environnement étant permanentes. Les travaux de Coop de France vont donc se poursuivre avec cette ligne directrice du One Welfare qui prend en compte ces dimensions complémentaires. » a ainsi porté Jean-Yves Ménard, élu référent pour Bien-Etre Animal à Coop de France, lors de cette matinée.
*Un seul bien-être
**Intervenants Table-ronde :
- Lise Delcourt, Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail en Bretagne
- Barbara Ducreux, Institut de l’Elevage
- Stéphane Devillers, Allice
- Stéphane Berthelot, Triskalia
- Gilles Bernat, éleveur ovin, administrateur à Coop de France et élu Bien-Être Animal à INTERBEV
Plan protéines pour l'Europe
Construisons ensemble un plan protéines efficace,
ambitieux et vertueux
Développer des filières locales tracées qui conjuguent
qualité et compétitivité
Premiers producteurs d'oléo-protéagineux en Europe, les agriculteurs français se mobilisent depuis plus de 60 ans pour construire une filière engagée pour l'indépendance en huiles et protéines végétales de la France. Après le plan de filière « En route pour le « made in France » des huiles et des protéines végétales » présenté en décembre 2017 à l'issue des États Généraux de l'Alimentation, place aujourd'hui à la mobilisation européenne pour un plan protéines à la hauteur des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux. Dès le début de la consultation de la Commission européenne, les producteurs français d'oléo-protéagineux et l'ensemble de leur filière ont répondu présent. Forces de propositions, ils participent activement aux différents ateliers. Aujourd'hui, ils publient une brochure pédagogique sur l'enjeu protéines et appellent à la mobilisation de tous les acteurs européens et au soutien des pouvoirs publics.
Passer de la réflexion aux actions !
Alors que la consultation de la Commission européenne s'achèvera le 23 novembre, la filière française fait des propositions concrètes pour construire un plan protéines efficace, ambitieux et vertueux. Cinq axes d'actions prioritaires sont identifiés :
- Encourager les producteurs à cultiver des plantes riches en protéines, par exemple en comptabilisant toutes les légumineuses dans les Surfaces d'Intérêt Ecologique (SIE) quel que soit leur mode de production et en maintenant les paiements directs ;
- Conforter l'organisation des opérateurs dans des filières propres aux plantes riches en protéines, par exemple en développant des justes mécanismes de contractualisation pour mieux répartir la valeur ajoutée ;
- Promouvoir les débouchés des cultures oléo-protéagineuses françaises, par exemple en valorisant les tourteaux et autres sources locales de protéines végétales sans OGM, tracés et de qualité ou en renforçant les débouchés non alimentaires des huiles comme les biocarburants ;
- Renforcer la recherche, le développement et l'innovation, par exemple en encourageant les programmes visant à améliorer la compétitivité et la durabilité des productions ;
- Consolider les sources de financement du plan protéines grâce à un soutien des pouvoirs publics dans la durée pour accompagner une profession mobilisée.
Ces différentes propositions sont accompagnées d'une explication pédagogique des différents enjeux du plan protéines. Envoyée aux parlementaires, cette brochure est aussi consultable en ligne sur http://www.terresunivia.fr/sites/default/files/articles/publications/brochures/terresunivia-brochure-plan-proteines.pdf
Qualité, durabilité et diversité
Derrière le terme d'oléo-protéagineux se cache un bouquet de cultures variées pour une floraison de débouchés. Ces cultures sont de plus en plus recherchées par les agriculteurs pour leurs bénéfices agronomiques et environnementaux : faible consommation en intrants, rotation des cultures, gain de rendement pour la culture suivante, etc. Certaines sont aussi des plantes mellifères favorables à la biodiversité. Pour le consommateur, ces graines présentent de nombreux avantages nutritionnels. Clefs d'une agriculture et d'une alimentation durables pour une population en constante augmentation, les oléo-protéagineux sont aussi essentiels pour l'alimentation de nos élevages. Pour rester compétitif et relever le défi protéines, il est indispensable de valoriser la totalité des graines des oléo-protéagineux à savoir la fraction huile pour des débouchés en alimentation humaine et en biocarburant et la fraction protéique en alimentation humaine et animale.