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Hebdo N°02 - Vendredi 17 janvier 2020

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Enquêtes jeunes installés

Résultats



Le modèle coopératif majoritairement choisi par les jeunes installés : un partenaire qui les rassure et qui les accompagne

Dans le cadre des travaux engagés pour accompagner les transitions, la Coopération Agricole travaille depuis plusieurs mois sur les enjeux majeurs du renouvellement des générations. Afin de mieux comprendre les attentes des jeunes installés et d’engager des pistes d’amélioration pour favoriser le choix coopératif, plusieurs enquêtes ont été menées.

Les résultats de l’enquête ADquation menée auprès de 395 agriculteurs1 ont permis de comprendre le contexte de leur installation, leurs attentes et leurs besoins. Ils ont également permis de recueillir leur perception du système coopératif et leur connaissance des dispositifs d’accompagnements mis en place. En cohérence avec les résultats du Grand Débat Coopératif, les principaux enseignements sont les suivants :

  • 2/3 des jeunes installés interrogés ont une bonne opinion générale sur les coopératives
  • La passion du métier est exprimée comme une motivation à l’installation chez 64% des répondants et 77% chez les moins de 30 ans
  • Les coopératives sont les principaux partenaires de collecte des jeunes installés : 57% livrent leur production à une coopérative
  • Les 3/4 des jeunes installés ont repris le partenaire antérieur de l’exploitation et cette continuité est un choix pour 8 jeunes sur 10
  • Les 2/3 des jeunes installés considèrent que les coopératives sont au service de leurs adhérents et sont engagées pour répondre aux besoins des consommateurs
  • Une forte reconnaissance est exprimée par 76% des sondés concernant le rôle des coopératives dans le développement et l’économie des territoires.

Par ailleurs, dans un contexte où le très faible taux de renouvellement laisse craindre d’assister à la diminution du quart de la population agricole, une seconde enquête a été menée sur les actions que les coopératives conduisent pour accompagner les projets des nouveaux coopérateurs.2 Sur les 125 entreprises coopératives interrogées :

  • 2 coopératives sur 3 proposent un appui technique, administratif et/ou financier
  • 1 coopérative sur 3 met en place une instance de gouvernance dédiée aux jeunes

Mais pourtant :

  • Il existe un déficit de perception des dispositifs d’accompagnements : seuls 40% des jeunes déclarent avoir été accompagnés au moment de l’installation
  • Et seulement 1/3 des jeunes installés déclarent avoir eu des informations sur les spécificités des coopératives pendant leur formation

Pour combler ces déficits, La Coopération Agricole ouvre différents chantiers pour renforcer les dispositifs et mieux participer à l’installation des jeunes. Les pistes de travail s’orientent autour des relations avec l’enseignement, d’un accompagnement plus poussé sur le conseil en phase de construction du projet individuel dans le cadre collectif, de la mise en place d’un parcours personnel de formation dès les premières années d’installation ou encore du développement du système de parrainage entre élus et jeunes installés.

« Assurer au mieux la transition générationnelle sera l’une de nos grandes priorités en 2020. Ces attentes fortes des jeunes installés vis-à-vis du modèle nous obligent à inventer de nouvelles solutions plus individualisées. Dans un environnement ultra- challengé sur tous les fronts, et notamment par les associés-coopérateurs, nous devons renforcer notre attractivité, favoriser le choix coopératif et accompagner les transformations », commente Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole.

1 Enquête ADquation à l’automne 2019 sur la motivation à la coopération chez 395 jeunes agriculteurs installés, représentatifs des grandes filières et des régions agricoles
2 Enquête du programme de développement LCA à l’automne 2019 sur l’engagement des coopératives en faveur du renouvellement des générations

CONFÉRENCE DE PRESSE ANNUELLE


 

À l’occasion de sa conférence de presse annuelle, l’UIPP a présenté un état
des lieux et une projection à 2025
du marché français des produits phytopharmaceutiques en France.

Le marché vit actuellement une transition importante dans un contexte d’évolution conséquente des cadres politiques et réglementaires et de la montée en puissance des exigences sociétales vis-à-vis de l’utilisation des produits de protection des plantes. L’UIPP a également présenté les initiatives de la France en matière de développement d’équipements de protection individuels et de volontarisme collectif. D’autres pays agricoles comme l’Allemagne et le Canada observent avec intérêt les mesures déployées en France pour assurer la sécurité des agriculteurs.

Enfin, l’UIPP a rappelé les principales évolutions du marché avec une progression de 8 % des ventes de produits phytopharmaceutiques en 2018 qui s’explique notamment par une anticipation des achats réalisés en amont de l’augmentation de la Redevance pour Pollution Diffuse au 1er janvier 2019.

Quelles évolutions du marché des produits phytopharmaceutiques en France à 5 ans ?

En 2019, le cabinet Alcimed a réalisé, pour le compte de l’Union des Industries de la Protection des Plantes, une étude « projection à 2025 du marché français des produits phytopharmaceutiques en France » visant à mieux identifier et comprendre les facteurs de modification du marché. Réalisée à partir d’entretiens avec différentes parties prenantes, cette étude exclusive a permis de dégager des tendances majeures. Le marché des produits phytopharmaceutiques peut être impacté par deux grands tendances : d’une part, la volonté politique et réglementaire qui voit les interdictions de produits se multiplier en France et en Europe. D’autre part, l’évolution des pratiques agricoles vers des usages de précision, notamment grâce aux nouvelles technologies et l’évolution vers l’adoption de techniques alternatives à l’usage de produits phytopharmaceutiques comme le désherbage mécanique ou l’utilisation de variétés résistantes.

« Nous sommes parties prenantes d’une transition majeure du modèle agricole français. Cette étude menée par Alcimed nous permet de confirmer les grandes évolutions du marché et de mieux accompagner l’évolution actuelle par le développement de solutions alternatives au service des agriculteurs » indique Bruno Baranne, président de l’UIPP

La puissance publique, aux avant-postes des évolutions du marché

Les évolutions réglementaires en France et en Europe au cours de la dernière décennie ont vu le retrait du marché de nombreuses solutions. Concrètement, ces retraits réalisés dans des délais très courts conduisent dans un premier temps à des distorsions de concurrence entre agriculture française, européenne et mondiale puis à des impasses techniques pour les agriculteurs qui ne peuvent continuer à assurer leur production. En France, certaines cultures à faibles volumes sont actuellement en cours de disparition comme l’asperge, la carotte des sables ou certains fruits rouges. En parallèle ces interdictions peuvent paradoxalement conduire à l’augmentation des quantités de produits phytopharmaceutiques utilisées par les agriculteurs en privilégiant des produits à l’efficacité moindre.

La mise en place de politiques publiques volontaristes qui visent à développer l’agriculture biologique en France impacte également le marché des produits phytopharmaceutiques sur plusieurs facteurs. Pour les 5 ans à venir, le cabinet Alcimed anticipe une confirmation de l’augmentation de la part des produits de biocontrôle et une augmentation sensible des quantités de produits utilisés par l’agriculture biologique.

La certification HVE, une tendance de fond en viticulture

Alors qu’en 2019, 1518 exploitations agricoles, principalement viticoles, étaient certifiées HVE, le cabinet Alcimed anticipe une montée en puissance rapide avec 15 000 exploitations certifiées en 2022 et 50 000 en 2030 comme annoncé par la filière viticole française. Concrètement, ce fort développement du label HVE devrait conduire à des évolutions sur la part des produits de biocontrôle et des produits utilisables en agriculture biologique.

Les technologies, des leviers puissants pour un usage raisonné des produits phytopharmaceutiques

Utiliser la juste quantité de produits au moment opportun est devenu un enjeu pour chaque agriculteur. Le matériel utilisé joue un rôle majeur dans cette évolution. En 2014, moins de 5 % des agriculteurs utilisaient des pulvérisateurs équipés de panneaux de récupération permettant de réduire de 30 à 40 % les quantités de produits utilisées. Avec le lancement de Label Pulvé en 2019 et l’évolution de la réglementation concernant la pulvérisation, les matériels les plus performants devraient progressivement se généraliser et ainsi impacter à la baisse les volumes utilisés par les agriculteurs.

En parallèle, le développement des matériels de précision et des outils d’aide à la décision semblent peiner à se démocratiser notamment du fait de leur coût et de la nécessité de formations adaptées. D’après Alcimed, la généralisation du big data et de la robotique sera très progressive et n’impactera que faiblement le marché dans les 5 ans à venir.

Le désherbage mécanique, une tendance en progression

Le désherbage mécanique devrait rapidement se développer sur la base de 2 tendances de fond : d’une part la multiplication des contraintes liées à l’utilisation d’herbicides conduisant à une réduction de la variété des solutions et à un risque d’augmentation des résistances des adventices. Et d’autre part une forte promotion du désherbage mécanique par les différentes parties prenantes (Plan EcoPhyto2+, CEPP, Contrat desolutions...). Les contraintes de temps et d’efficacité du désherbage mécanique seront progressivement levées par le développement de la robotique agricole.

L’utilisation de variétés résistantes et tolérantes apportera sa contribution à l’agroécologie

Les agriculteurs sont particulièrement demandeurs de nouvelles variétés résistantes et/ou tolérantes permettant de réduire l’usage de produits phytopharmaceutiques. Mais ces variétés nécessitent un temps de développement long et les bioagresseurs peuvent s’adapter à ces nouvelles cultures. Leur développement dépendra majoritairement de l’offre mise sur le marché par les intervenants du marché semencier.

La France, pionnière pour les équipements
de protection individuels

Très engagée pour la prévention des risques, l’UIPP travaille depuis de nombreuses années à une évolution des équipements de protection individuels pour en faciliter l’appropriation et maximiser leur efficacité. La France fait figure de pionnière en la matière et partage son expérience avec d’autres pays comme l’Allemagne ou le Canada. Les efforts ont porté sur 2 axes complémentaires :

  • La définition de nouvelles normes internationales plus précises qui permettent ensuite de développer des équipements mieux adaptés (balance entre confort et protection). La nouvelle génération d’équipements a suivi un processus d’amélioration au niveau du design, des couleurs, de la morphologie (certains modèles ont des coupes différenciées homme/femme). Ils sont étudiés pour faciliter les mouvements des agriculteurs et ils sont réutilisables.
  • La mise en application d’un guide d’étiquetage
    UIPP volontaire qui vise à homogénéiser les étiquettes des produits et ainsi permettre auxutilisateurs d’identifier plus simplement les équipements à porter en fonction des tâches entreprises et du matériel de pulvérisation. Ce tableau synthétique qui se substitue à un long texte réglementaire est déjà déployé sur plus de 90 % des étiquettes mises sur le marché à fin 2019.

Portée par le Contrat de solutions, initiative de 40 partenaires du monde agricole, et cofinancée dans le cadre d’Ecophyto2+, une grande campagne de sensibilisation aux évolutions récentes concernant les équipements de protection individuels et les consignes de sécurité sera prochainement déployée sur l’ensemble du territoire. Coup d’envoi lors du Salon International de l’Agriculture 2020 !

Les ventes de produits phytopharmaceutiques
en hausse de 8 % en 20181

L’Union des Industries de la Protection des Plantes a publié le bilan des quantités de produits phytopharmaceutiques vendues à la distribution pour l’année 2018. L’UIPP constate une hausse de 8% des quantités de matières actives contenues dans les produits vendus en France. Cette hausse s’explique essentiellement par une anticipation des achats par les agriculteurs avant la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD) entrée en vigueur le 1er janvier 2019 et par une hausse des ventes de Soufre et de Cuivre. Sur une période longue, la décrue de l’utilisationdes produits phytopharmaceutiques se poursuit avec une baisse de plus de 40 % en 20 ans.

« Le marché des produits phytopharmaceutiques est actuellement en pleine transition. Nous devons collectivement travailler à définir de nouveaux indicateurs de suivi de l’utilisation des produits afin de valoriser les actions de la filière et d’en tirer des enseignements clairs. La montée en puissance de l’agriculture biologique doit notamment faire l’objet d’indicateurs d’utilisation dédiés. » commente Bruno Baranne, président de l’UIPP.

1. Les données « tonnage de matières actives » sont issues des déclarations annuelles des adhérents de l’UIPP, qui représentent, en valeur, 96 % du marché français des produits phytopharmaceutiques à usage agricole. Elles concernent les quantités de matières actives contenues dans les produits achetés par les distributeurs pour le compte des agriculteurs.

Les données « part de biocontrôle » sont issues de l’analyse de la BNVD (Banque nationale des ventes de la distribution) avec la liste des produits de biocontrôle de la DGAL du 16 mai 2019.