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Actualités de la filière

Projet de loi de finance 2024

Les agriculteurs biologiques



Alors que le projet de loi de finances est en cours d’examen au Sénat, la possibilité d’un abandon des hausses de redevances initialement prévues sur les pollutions diffuses et l’irrigation semble sur la table des négociations. Ce revirement, s’il devait être confirmé par le gouvernement, génèrera un manque à gagner de près de 50 millions d’euros par an pour les Agences de l’eau qui ont pour seule mission la préservation de l’eau que nous consommons.

L’augmentation des redevances, un outil efficace pour accélérer des changements nécessaires

De plus en plus de collectivités se retrouvent dans l’impasse pour fournir une eau simplement potable à leurs habitants, à titre d’exemple Eau de Paris annonce un triplement des coûts de traitement de l’eau pour supprimer les pesticides.  Une taxation plus importante des pressions agricoles sur l’eau devait permettre de financer des programmes d’accompagnement pour un changement de modèle agricole là où il y en a le plus besoin.

« Le ridicule de cette vision court-termiste c’est qu’une partie de ces nouvelles recettes devaient venir financer des budgets d’adaptation au réchauffement climatique et on sait que c’est le secteur agricole qui en a le plus besoin » s’indigne Stéphane Rozé, référent professionnel sur l’eau à la FNAB et membre du Comité national de l’eau.

Le secteur agricole doit prendre sa part dans le coût de l’eau

Alors que l’agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau et impacte le plus sa qualité il ne contribue qu’à hauteur de 6% des redevances perçues par les Agences de l’eau. L’augmentation des redevances va dans le sens d’un rééquilibrage progressif et d’une application, encore très partielle et pourtant nécessaire, du principe pollueur-payeur.

Le rééquilibrage dans la contribution des différents secteurs est une demande de long terme des instances de l’eau. « Au-delà du seul aspect financier en faisant cavalier seule la profession agricole va encore crisper le dialogue au sein des instances de l’eau alors que les enjeux augmentent avec la raréfaction de l’eau » regrette Stéphane Rozé. « Le secteur agricole ne peut plus s’émanciper des contraintes qui pèsent sur les autres usagers de l’eau

La FNAB défend la préservation d’un dialogue durable concernant la gestion de la ressource en eau et demande à ce titre le maintien des hausses sur les redevances pollution diffuses et irrigation.

matières protéiques




Etat des lieux du référencement des matières protéiques en 2022 : une présence marquée des protéines végétales et nouvelles ressources dans de nombreux produits et rayons alimentaires

Protéines France, en partenariat avec Terres Univia, l’Interprofession des huiles et des protéines végétales, dresse un état des lieux du référencement des produits contenant des matières protéiques dans la grande distribution en France en 2022. L’étude* a pu ainsi dresser un panorama complet des utilisations des protéines végétales et des nouvelles ressources : on les retrouve dans de nombreux rayons alimentaires, des surgelés à la crémerie, en passant par l’épicerie sucrée. Une grande diversité de sources protéiques est représentée, du blé au soja, en passant par le pois et la spiruline. Le blé est la source de protéines la plus présente dans les rayons.

UNE GRANDE DIVERSITÉ DE SOURCES PROTÉIQUES REPRESENTÉES

Soja, pois, pois chiche, chanvre, tournesol, riz, lentille, spiruline... 19 sources de protéines ont été recherchées*, dans les circuits de distribution suivants : hypermarchés, supermarchés, proximité, e-commerce et hard discount. Avec un taux de pénétration1 de 19%, les matières protéiques se retrouvent en majorité dans le rayon surgelés, suivi de près par le rayon épicerie sucrée (17%) puis par le rayon frais non laitier (14%). On en retrouve également, dans une moindre mesure, dans les rayons épicerie salée (7%) et crémerie (2%).

Ingrédient d’importance dans la composition des produits finis, les matières protéiques se retrouvent parmi les trois premiers ingrédients (hors eau) de 22% des produits alimentaires ciblés. La protéine de blé est la plus représentée tous rayons confondus, puisqu’on la retrouve dans 4 076 produits (chaque produit étant identifié par un EAN2). Les produits contenant des protéines de blé sont particulièrement présents au rayon épicerie sucrée (45%), notamment dans la catégorie des viennoiseries industrielles et au rayon frais non laitier (35%). Par ailleurs, 42% des produits contenant des protéines de soja se retrouvent dans le rayon frais non laitier, en particulier dans les entrées fraîches.

38% des produits contenant de la protéine de pois se trouvent dans le rayon frais non laitier. La protéine de pois est par ailleurs un ingrédient très répandu dans la catégorie des sorbets et crèmes glacées.

« Ce bilan de référencement met en avant l’utilisation croissante des ingrédients protéiques à base de légumineuses au sein d’une grande variété de produits et de rayons. Aujourd’hui, nous constatons à la fois la place prédominante du soja et du pois mais aussi la montée en puissance de l’utilisation de nouvelles espèces de légumineuses telles que la féverole, le pois chiche ou encore la lentille », commente Benjamin Lammert, président de Terres Univia.

La spiruline, qui s’appuie sur ses propriétés colorantes, est, quant à elle, très présente au sein du rayon épicerie sucrée, en particulier dans la catégorie des bonbons et sucettes, qui regroupe 58% des produits contenant au moins une matière protéique issue de la spiruline.

La majorité des produits contenant des matières protéiques ne sont pas issus de l’agriculture biologique et n’ont pas de caractère végétal déclaré (V-label ou mention sur l’emballage) : seulement 12% des produits ont au moins un label bio, et 6% au moins un caractère végétal déclaré. L’allégation « végétal » est ainsi 3 fois plus présente sur les produits contenant des protéines végétales que sur le marché global.

NOUVELLES SOURCES DE PROTÉINES : DES FREINS A LEVER POUR FAVORISER LEUR UTILISATION

Insectes, mycoprotéines et levures : ces nouvelles sources de protéines appartiennent à un marché encore trop peu mature dans l’alimentation humaine pour avoir pu être identifiées dans le périmètre de l’étude. « Il reste encore de nombreux freins à lever pour les voir largement distribuées sur le marché français. Parmi ceux-ci, on peut citer la procédure de mise sur le marché des Novel Food, qui est longue et coûteuse. Il peut aussi y avoir un manque de soutien à l’industrialisation de ces nouvelles ressources. La sensibilisation à ces nouvelles sources de protéines est également importante pour qu’elles soient davantage acceptées par le consommateur », souligne Antoine Peeters, directeur général de Protéines France.

*Méthodologie du bilan de référencement

Identification des produits contenant des matières protéiques végétales et nouvelles ressources au sein de la base de données produits de ScanUp, agrégeant les informations de plus de 450 000 produits alimentaires actifs sur le marché français et couvrant 90% du marché en volumes de ventes. Etude réalisée par ScanUp au premier semestre 2023 sur les produits actifs en 2022. Périmètre hyper/supermarchés, proximité, e-commerce, hard discount. Un produit recensé (ou EAN cible) est caractérisé par la présence d’au moins une source de protéines recherchée.

Sources de protéines recherchées : soja, pois, pois-chiche, féverole / fève, lupin, lentille, chanvre, tournesol, blé / gluten, riz, maïs, avoine, pomme de terre, haricot, colza / canola, levure, chlorelle / chlorella, spiruline, mycoprotéine.

De nombreuses sources protéiques ont été identifiées en association avec leurs appellations en termes de matière protéique : protéine végétale de ... ; protéine texturée de... ; Hydrolysat de protéine de ... ; isolat de ... concentrat de ... et d’autres encore. La liste exhaustive est disponible sur demande.

1. Taux de pénétration : proportion de produits contenant des matières protéiques végétales et nouvelles ressources recherchées par rapport au nombre total de produits en rayon.
2. EAN : un EAN (European Article Numbering) est un code-barres à 8 ou 13 chiffres permettant d’identifier un produit unique. Un EAN cible est caractérisé par la présence d’au moins une source de protéines recherchée.

lois EGAlim



La FNSEA appelle à la plus grande vigilance sur le respect des lois EGAlim

Ce vendredi 8 décembre, Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, a réuni l’ensemble des acteurs de la chaine alimentaire pour un premier Comité de Suivi des Relations commerciales. Cette réunion fait suite à l’avancée des dates de négociations commerciales à titre exceptionnel pour l’année 2024 actée dans la Loi « portant mesures d’urgence pour lutter contre l’inflation concernant les produits de grande consommation ».

La FNSEA, par la voix de Yohann Barbe, Membre du Bureau, a insisté sur le fait que la profession agricole sera inflexible sur le respect des lois EGAim et notamment sur la logique de construction du prix en marche avant et de sanctuarisation du prix de la matière première agricole (MPA). A ce titre, la FNSEA a souligné que les Marques de Distributeurs (MDD) sont désormais assujetties aux mêmes règles et que leur application doit faire l’objet d’une surveillance particulière.

Il a également été rappelé que, dans le contexte inflationniste des deux dernières années, les producteurs agricoles ont pris leur part à l’effort collectif et n’ont pas répercuté la totalité de leurs coûts de production. Or, ces coûts demeurent à un niveau élevé : + 12 % sur deux ans. Cette situation ne peut pas perdurer plus longtemps.

Enfin, la FNSEA a demandé au Ministre la plus grande vigilance quant au recours de certains acteurs de la distribution à des centrales d’achat implantées hors territoire national : ces pratiques peuvent s’apparenter à un contournement des principes d’EGAlim, inacceptable pour les agriculteurs.

L’absence de représentation du Ministère de l’Economie et des Finances lors de cette réunion, pourtant à l’origine de la modification de la période des négociations commerciales et alors même que les agriculteurs manifestent partout en France depuis plus d’un mois leur mécontentement, est un regret pour la FNSEA. Seul un dialogue en présence de l’ensemble des parties prenantes permettra la mise en place des garde-fous nécessaires pour éviter que le revenu des agriculteurs redevienne la variable d’ajustement du pouvoir d’achat des Français ! Il en va de la souveraineté alimentaire de la France et de la capacité de l’agriculture à réaliser les transitions attendues.

Prairies permanentes

et diversité des cultures




Un combo gagnant pour réguler les bioagresseurs

INRAE, le CNRS et La Rochelle Université montrent dans une nouvelle étude parue dans PNAS que combiner prairies permanentes et diversité des cultures dans les paysages agricoles favorise la régulation des insectes ravageurs et des plantes adventices' dans les parcelles agricoles. La présence de prairies permanentes âgées permet de réduire de 19 % le nombre d'insectes ravageurs dans les parcelles. Les paysages avec une grande diversité de cultures réduisent de 6 % la présence des plantes adventices. Ces résultats confirment les bénéfices des « solutions fondées sur la nature » pour l'agriculture et la nécessité de préserver les prairies et de diversifier les cultures pour réduire l'usage des pesticides.

Concevoir une agriculture basée sur les principes de l'agroécologie est un enjeu majeur pour réduire significativement l'usage de pesticides. La régulation naturelle des bioagresseurs, grâce notamment aux prédateurs d'insectes ravageurs ou de plantes adventices, représente une alternative prometteuse à la lutte chimique. Cette régulation naturelle peut être favorisée par la diversification des paysages agricoles en augmentant les habitats semi-naturels qui abritent les prédateurs d'insectes ravageurs, comme les prairies ou les forêts, ou en développant la diversité des plantes cultivées dans les parcelles. Mais les facteurs permettant aux agriculteurs de favoriser cette régulation naturelle sur leur exploitation sont encore mal connus.

Pour la première fois, les scientifiques ont étudié les effets de différents types d'habitats semi-naturels (prairies temporaires, prairies permanentes, haies) et de la diversité des cultures sur la régulation naturelle des insectes ravageurs et des plantes adventices. Durant 7 ans, ils ont analysé les données de suivi des insectes ravageurs et plantes adventices de 974 parcelles agricoles situées dans la zone atelier Plaine et Val de Sèvre (territoire de 450 km2 situé dans le sud des Deux-Sèvres). Les parcelles sont localisées dans différents paysages (présence de prairies permanentes de 0 à 50 %) et présentent différents degrés de diversité des cultures (de 1 à 7 cultures différentes).

La présence à proximité des parcelles agricoles de nombreuses prairies permanentes âgées qui sont non fertilisées et avec une grande diversité de plantes et d'insectes, favorisent la régulation des insectes ravageurs. Les analyses montrent une augmentation de 23 % de la régulation des insectes ravageurs par les prédateurs avec une diminution de 19 % de leur nombre dans ces parcelles. Les paysages présentant une grande diversité de cultures permettent quant à eux d'augmenter de 16 (:)/0 en moyenne la régulation des plantes adventices avec une réduction de 6 °Ade leur nombre dans les parcelles.

Ces résultats confirment les bénéfices de ces solutions fondées sur la nature, dans un contexte où les prairies permanentes diminuent à l'échelle européenne. Ils suggèrent qu'il est nécessaire de repenser l'aménagement des paysages agricoles en maintenant les habitats semi-naturels clés et en diversifiant les cultures pour réduire l'usage des pesticides tout en garantissant la production agricole.

1. Plante adventice : plante qui pousse spontanément dans une culture et dont la présence peut être plus ou moins nocive pour les plantes cultivées.

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Santé des abeilles

De nouvelles données grâce au projet PoshBee



Le projet européen PoshBee avait pour objectif de mieux comprendre les causes du déclin des insectes pollinisateurs et notamment l’impact des produits phytopharmaceutiques. À l’occasion de la rencontre scientifique sur les abeilles, organisée par l’Anses le 7 décembre 2023, l’Agence fait le point sur les apports de ce projet concernant les menaces actuelles et futures qui pèsent sur ces insectes.

Avec plus de 40 partenaires de 14 pays européens, dont l’Anses, le projet PoshBee visait à mieux cerner les menaces qui pèsent sur trois espèces d’abeilles pollinisatrices utilisées comme sentinelles : l’abeille mellifère, une espèce sociale formant de grandes colonies, le bourdon terrestre qui est une espèce sociale formant de petites colonies et l’osmie rousse, une abeille solitaire. Financé par le programme européen Horizon 2020, PoshBee a débuté en 2018 et s’est terminé en 2023. L’Anses a coordonné le volet sur la mesure de l'exposition aux produits chimiques, aux agents pathogènes et aux problèmes de nutrition.

Rendre les données exploitables grâce à des indices d’exposition

La multitude de données peut représenter une difficulté pour étudier les facteurs impactant la santé des abeilles et des autres pollinisateurs : « Les analyses à haut débit de détection et de quantification des pathogènes permettent de collecter un grand nombre de données, explique Marie-Pierre Chauzat, cheffe de projet surveillance abeilles au sein du laboratoire de santé animale de l’Anses et pilote d’un groupe de travail mutipartenarial au sein de Poshbee. Mais nous n’avons pas forcément les outils statistiques pour les exploiter. » Les scientifiques au sein du projet PoshBee ont développé des indices permettant de synthétiser l’exposition des insectes aux pathogènes. « Il s’agit d’une sorte de boite à outils détaillant trois indices différents, à utiliser selon le type de données et l’objectif de l’étude » précise Éric Dubois, chargé de projet en virologie, à l’unité de pathologie de l'abeille du laboratoire de Sophia Antipolis de l’Anses.

Chercher des corrélations entre la présence de pathogènes et des facteurs environnementaux

Dans le cadre de PoshBee, ces indices ont, par exemple, servi à étudier les facteurs influençant la présence de pathogènes chez les abeilles pollinisatrices. L’étude a été réalisée sur 128 sites distribués dans 8 pays différents. Le calcul des indices a permis de regrouper les sites qui avaient un profil semblable, selon l’abondance et le type de pathogènes présents. « Nous voulions savoir s’il y avait des corrélations entre la répartition des pathogènes et des facteurs comme le type de culture, l’utilisation de pesticides, l’interaction entre pathogènes ou la zone biogéographique. », indique Aurélie Babin, chargée de projet à l’unité pathologie de l'abeille du laboratoire de Sophia Antipolis. Ces travaux n’ont pas encore été publiés, il n’est pour le moment pas possible de détailler les résultats. « Néanmoins, nous pouvons déjà souligner que les pathogènes les plus virulents ne sont pas les plus intéressants pour étudier l’effet des modifications de l’environnement, explique Éric Dubois. Au contraire, ce sont les pathogènes couramment présents mais habituellement de façon latente qui sont les meilleurs indicateurs : exposées à certains stress nouveaux, comme des produits phytopharmaceutiques, les abeilles vont développer des formes cliniques de maladies provoquées par des pathogènes qu’elles toléraient bien jusque-là, en tout cas sans présenter de symptômes. »

Identifier les menaces futures pour les pollinisateurs

Une autre étude PoshBee à laquelle a participé l’Anses s’est attelée à faire un tour d’horizon des risques pour les abeilles mellifères, bourdons et osmies, mais aussi des opportunités pour y faire face dans les cinq à dix prochaines années en Europe. « Cette étude a réuni 20 experts de différents pays européens. Elle pourra servir de base pour de nouveaux programmes de recherche ou pour élaborer des mesures de protection au niveau national et européen, voire sur d’autres continents. » détaille Marie-Pierre Chauzat.

L’une des principales menaces identifiées est l’augmentation des nouveaux prédateurs et pathogènes. Par exemple, le frelon Vespa mandarinia, originaire d’Asie et qui a été détecté récemment aux États-Unis, pourrait s’implanter en Europe. Dans le même temps, d’autres espèces exotiques qui s’attaquent aux pollinisateurs autochtones et sont déjà présentes dans certains pays européens, comme le frelon Vespa velutina ou le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida), élargiront probablement leurs aires de répartition. Les évènements météorologiques extrêmes peuvent également nuire aux polinisateurs : vagues de chaleur, précipitations instances ou forts coups de gel.

Des incertitudes sur l’impact de certains évènements sur la santé des abeilles

D’autres évolutions pourraient selon les cas menacer ou améliorer la santé des pollinisateurs. Par exemple, le développement de pesticides issus des nanotechnologies pourrait permettre d’utiliser moins de produits chimiques mais leurs effets sur la santé des pollinisateurs sont encore mal connus.

Le contexte géopolitique peut également conduire à des modifications des pratiques agricoles qui peuvent affecter les abeilles. Par exemple, l’Union européenne a autorisé la culture des terres en jachères pour compenser la diminution des échanges de produits agricoles due au conflit en Ukraine. Les jachères constituent habituellement une source de nourriture pour les pollinisateurs. Cependant, les cultures à fleurs, comme les tournesols ou les trèfles, peuvent compenser en partie la perte des jachères.  

L’innovation au service des abeilles

Enfin, certains développements à venir pourraient favoriser les pollinisateurs ou atténuer les menaces qui pèsent sur eux. Il s’agit notamment d’avancées technologiques visant à surveiller plus finement et à distance la santé des abeilles. Le renforcement des études sur la toxicité des co-formulants entrant dans la composition des produits phytopharmaceutiques leur serait aussi bénéfique, de même que la sélection d’abeilles mellifères résistantes à l’acarien parasite varroa.

D’autres études issues du projet PoshBee devraient être publiées dans les prochains mois et compléter les connaissances sur les facteurs impactant la santé des abeilles mellifères et sauvages.