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Hebdo N°06 - Vendredi 10 Février 2017

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Actualités de la filière

Rubriques

INRA

 

 

 

 

Une avancée essentielle pour lutter contre la septoriose du blé : identification et caractérisation d’une protéine d’avirulence

L’utilisation de variétés de blés améliorées pour leur résistance au champignon Zymoseptoria tritici responsable de la septoriose contribue largement à la lutte contre cette maladie. Toutefois, les mécanismes qui sous-tendent les interactions entre le blé et la septoriose sont encore inconnus. Pour la première fois, des chercheurs de l’Inra et leurs collègues ont identifié et caractérisé une protéine d’avirulence AvrStb6 chez l’agent de la septoriose. Ces travaux, publiés le 6 février 2017, dans la revue The New Phytologist, ouvrent la voie à de nouvelles perspectives en matière de lutte durable contre cette maladie.
Redoutable champignon pathogène, Zymoseptoria tritici (ex. Mycosphaerella graminicola) est responsable de la septoriose du blé, une des maladies foliaires les plus préjudiciables à cette culture et dont le contrôle passe notamment par l’utilisation de variétés résistantes1. Cependant, la capacité d’adaptation des populations pathogènes aboutit au contournement plus ou moins rapide des résistances variétales, limitant ainsi la durabilité de l’efficacité de ces dernières. La connaissance de la nature et de la fonction des gènes impliqués dans l’adaptation des populations pathogènes est primordiale pour surveiller ces populations et envisager des stratégies d’utilisation raisonnée des résistances.
Des chercheurs de l’Inra et leurs collègues de l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich (ETH) se sont intéressés à l’interaction entre le gène de résistance Stb6 du blé et le gène d’avirulence correspondant AvrStb6 de Z. tritici. Le gène Stb6 est fréquent dans les variétés anciennes et modernes de blés même s’il semble aujourd’hui inefficace pour protéger les cultures contre les épidémies de septoriose du fait de l’adaptation des populations pathogènes. La présence du gèneAvrStb6 est connue chez Z. tritici depuis longtemps sans que le celui-ci n’ait été identifié jusque-là.

AvrStb6, premier gène d’avirulence identifié chez Z. tritici…

Grâce aux techniques les plus récentes de la génétique et de la génomique, s’appuyant notamment sur des approches de cartographie génétique au sein de populations fongiques, les scientifiques ont identifié le premier gène d’avirulence chez Z. tritici, AvrStb6.
AvrStb6 compte 364 paires de base dont deux fragments non codants ou introns, il est localisé à l’extrémité du chromosome 5 de Z. tritici, dans une région riche en éléments transposables, c’est-à-dire en séquences d’ADN mobiles, capables de se multiplier de manière autonome dans le génome où elles n’ont généralement pas de fonction identifiée. Cet environnement génomique est favorable à l’évolution rapide d’AvrStb6, ce qui a notamment pu lui permettre de contourner le gène de résistance Stb6 du blé.
L’expression d’AvrStb6 est induite dès le début de l’infection et augmente fortement juste avant la phase infectieuse dite de nécrotrophie, caractérisée par la colonisation et la destruction rapide des tissus de la plante hôte.

… et caractérisé fonctionnellement

AvrStb6 code pour une petite protéine secrétée de 63 acides aminés et riche de 11 résidus cystéines susceptibles de jouer un rôle important dans la spécificité de sa reconnaissance par Stb6. La validation fonctionnelle a été réalisée : introduire AvrStb6 dans une souche virulente restaure l’efficacité de la résistance de la plante.
AvrStb6 est le premier gène d’avirulence à être identifié et validé fonctionnellement chez Z. tritici. Cette grande première constitue une avancée majeure vis-à-vis d’un pathosystème d’importance mondiale, permettant de mieux comprendre les mécanismes moléculaires de l’interaction entre le champignon pathogène et sa plante hôte, d’accélérer la découverte des gènes impliqués dans cette interaction et d’améliorer les stratégies de déploiements des résistances du blé à la septoriose.
D’une manière générale, la résistance d’une plante à un agent pathogène donné et la capacité de ce dernier à provoquer une maladie chez cette plante, sont deux paramètres contrôlés par un gène de résistance (R) de la plante et un gène d’avirulence (Avr) de l’agent pathogène. La reconnaissance du produit de ce gène d’avirulence par la plante hôte dotée du gène de résistance correspondant induit une cascade de réactions de défense de la plante. Celles-ci  limitent le développement pathogène du champignon dans la plante et protègent cette dernière de la maladie.

Agenda

 

Le Phosphore recyclé en agriculture : Gisements, produits, qualité, réglementation

Mardi 11 avril 2017 - 9h-16h30

AgroParisTech - Paris 5ème
Amphithéâtre Tisserand 
Mo Censier-Daubenton

Dans la perspective de raréfaction de la ressource mondiale en roches phosphatées, le recyclage du phosphore des MAFOR* en agriculture est un enjeu de développement durable, de bouclage des cycles d’éléments nutritifs et une composante de l’économie circulaire.

Pré-Programme

9h00 : Accueil des participants
9h30-11h : Séance plénière

  • Contexte européen et enjeux économiques, les différents procédés de traitement - ESPP
  • Les enjeux des MAFOR, rapport de 2014 et suite - IRSTEA
  • Qualité et valeur agronomique
    (disponibilité du phosphore, forme, contaminants) - INRA
  • Economie circulaire : les réglementations française et européenne sur les déchets et les fertilisants - MAAF - MEEM**

Discussion

11h30-13h : Ateliers thématiques

  • Atelier 1 : Biodisponibilité et valorisation du phosphore
  • Atelier 2 : Gisements et flux
  • Atelier 3 : Economie circulaire pour les éléments nutritifs
  • Atelier 4 : Contaminants

13h-14h30 : Cocktail déjeunatoire
14h30-15h30 : Restitution des ateliers
15h30-16h30 : Table ronde
(MAAF, Unifa, Ch. Ag., Trait. Eaux**, Ademe**, Comifer)
16h30    Conclusions

Inscription

Journée payante : 90 euros - Tarif réduit pour les adhérents Comifer 60 euros - Accès sous réserve de places disponibles
Pré-inscription par mail : s.droisier@comifer.fr
Les modalités pratiques d’inscription et le programme complet de cette journée vous seront communiqués prochainement.

Renseignement et contacts :

Comifer : Sophie Droisier - s.droisier@comifer.fr
Comité Français d’Etude et de Développement de la Fertilisation Raisonnée - www.comifer.asso.fr
ESPP : European Sustainable Phosphorus Platform - www.phosphorusplatform.eu

*MAFOR: matières fertilisantes d’origine résiduaire : effluents (d’élevage, domestiques, agricoles et industriels), boues d’épuration, digestats de méthanisation, déchets organiques urbains, cendres... - ** « en attente de confirmation »

Jeunes Agriculteurs

Qui fera l’agriculture de demain ?

Pour maintenir un renouvellement des générations en agriculture élevé, le syndicat organise depuis 6 ans des forums dans les lycées agricoles, des visites d’exploitation ainsi que des rencontres avec les élus locaux durant une semaine afin de sensibiliser un large public à cet enjeu. Du 6 au 10 février, Jeunes Agriculteurs vous invite à ses événements en région.
Les agriculteurs de moins de 35 ans représentent 12,5 % du nombre des agriculteurs totaux en France. La population des agriculteurs est vieillissante puisque l’âge moyen des chefs d’exploitation est de 49 ans1.
« Comment imaginer un paysage agricole français demain, sans la présence de jeunes pour se lancer dans ce métier ? Les politiques publiques françaises et européennes en matière d’agriculture et d’environnement doivent avoir conscience de cela, car le futur se construit aujourd’hui. » rappelle Jérémy Decerle, Président de Jeunes Agriculteurs.
Pour 3 départs en retraite, 2 sont remplacés par des installations de jeunes. « La relève n’est pas assurée dans l’agriculture, il faut que l’ensemble de la profession et les pouvoirs publics s’en préoccupent davantage » précise, Jérémy Decerle, inquiet.
L’engouement pour les formations agricoles où le nombre d’inscrits est en hausse montre que le problème en France n’est pas le manque de candidats. Les freins à l’installation sont nombreux : difficulté d’accès aux terres, aux financements, alors que les investissements requis sont parfois lourds, démarches administratives perçues comme fastidieuses. Il existe pourtant un accompagnement des porteurs de projet qui prouve son efficacité et qui continue de s’adapter aux besoins de plus en plus diversifiés des jeunes. Il faut en faire la promotion !
Pour retrouver des événements organisés durant cette semaine, contactez le service presse de Jeunes Agriculteurs ou directement nos antennes régionales dont les contacts se trouvent ici.

1. Chiffres issus du recensement 2015 de la MSA

Conseil spécialisé céréales

Le conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière céréalière, réuni le 7 février 2017 sous la présidence de Rémi Haquin, a fait le point sur le plan d’actions stratégique de la filière céréalière et validé les nouvelles prévisions de FranceAgriMer pour la campagne commerciale 2016/17.

État d’avancement du plan d’actions stratégique de la filière céréalière

Les stratégies de filières ont été élaborées à la demande du Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt fin 2013. Le conseil a fait le point sur l’état d’avancement des différentes mesures du plan d’actions de la filière céréalière pour la période 2015-2017 qui en est la traduction opérationnelle. À ce jour, la plupart des 35 actions prévues dans ce plan ont abouti ou sont en cours de réalisation, en vue de : produire plus et mieux • adapter les qualités aux utilisations pour le marché intérieur et à l’exportation • améliorer la résilience des exploitations agricoles par la gestion des risques et la diminution des coûts • permettre aux entreprises du commerce et de l’aval d’assurer leur pérennité et leur développement •améliorer la chaîne logistique • être présent dans le débat public, développer l’attractivité de la filière céréalière et promouvoir les métiers et les produits. La filière se félicite notamment des avancées du plan protéines blé tendre et de l’élaboration du plan de relance blé dur, destiné à assurer sur le moyen terme la régularité des approvisionnements des entreprises sur le marché intérieur et à l’export.
Le plan d’actions de la filière céréalière s’inscrit en cohérence avec la stratégie nationale pour la bioéconomie
Le développement des nouvelles utilisations de céréales (biomasse, chimie du végétal, biocarburants, bioraffinerie…) est l’une des actions du plan stratégique de la filière céréalière 2015-2017.
Cette action s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale bioéconomie annoncée par le Gouvernement le 18 janvier dernier et portée par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, en collaboration avec les parties prenantes des secteurs publics et privés.
La bioéconomie englobe l’ensemble des activités liées à la production, à l’utilisation et à la transformation de bioressources, destinées à répondre de façon durable aux besoins alimentaires et non alimentaires (énergie, matériaux) de la société et à lui fournir des services écosystémiques. Elle rassemble un éventail de ressources très varié (matière première agricole, coproduits, insectes…) et s’adresse à de nombreux marchés : alimentation, agromatériaux, cosmétique, chimie du végétal, énergie.
C’est aussi, d’ores et déjà, une réalité économique et industrielle en France, solidement ancrée dans les territoires, comme l’a rappelé le Pôle Industries et Agro-Ressources (IAR) devant les membres du conseil spécialisé pour la filière céréalière.
L’adoption de la stratégie nationale en conseil des Ministres le 18 janvier 2017 constitue une première étape dans la mise en œuvre d’une approche concertée sur le sujet, au niveau européen notamment.
Cette initiative a été saluée par le conseil spécialisé pour la filière céréalière qui estime les valorisations alimentaires et non alimentaires des produits agricoles complémentaires, compatibles et non concurrentes.

Campagne commerciale française 2016/17 : actualisation des prévisions

Sur le marché français, les prévisions d’utilisations de blé tendre par la meunerie et les fabricants d’aliments du bétail restent inchangées par rapport au mois dernier, à respectivement 4,8 millions de tonnes (Mt) et 5,5 Mt. Les prévisions d’utilisations en amidonnerie sont légèrement ajustées à la baisse à 2,75 Mt (- 50 000 tonnes par rapport au mois dernier), au vu des utilisations depuis le début de la campagne.
Les prévisions de ventes de blé vers nos partenaires européens sont également révisées à la baisse à 6 Mt (- 135 000 tonnes par rapport au mois dernier), au vu des ventes effectives depuis le début de la campagne et de moindres prévisions, à destination notamment de l’Europe du Nord (Belgique, Pays-Bas et Allemagne). À l’inverse, les prévisions d’exportations vers les pays tiers sont une nouvelle fois révisées à la hausse à 4,9 Mt (+ 100 000 tonnes par rapport au mois dernier).
Les prévisions d’exportations d’orges vers les pays tiers sont également portées à 1,8 Mt, soit 100 000 tonnes de plus que le mois dernier, au vu des embarquements à fin janvier qui atteignent déjà 1,2 Mt. L’Arabie saoudite, le Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient sont les principaux clients de la France, avec quelques ventes réalisées à destination de la Jordanie et du Liban.
Les prévisions de ventes d’orges vers l’Union européenne sont maintenues à près de 2,8 Mt.
Pour plus de lisibilité, les bilans prévisionnels de FranceAgriMer distinguent désormais les ventes de malt vers l’Union européenne et les exportations à destination des pays tiers.
Concernant le maïs, les prévisions de collecte sont notablement revues à la baisse à 9,8 Mt (- 0,4 Mt par rapport au mois dernier), ce qui devrait alléger le stock de fin de campagne, en dépit d’une légère diminution des prévisions de ventes vers l’Union européenne, désormais prévues à 4,45 Mt (- 75 000 tonnes par rapport au mois dernier).

Focus sur la filière riz

En France, la production de riz est estimée à 80 000 tonnes en 2016, en baisse par rapport à 2015 en raison de rendements plus faibles. Les surfaces de riz françaises se sont en revanche stabilisées entre 14 000 et 15 000 hectares depuis trois ans, après plusieurs années de repli.
Une étude de FranceAgriMer montre une hausse des coûts de production de la filière rizicole française (+ 10 % entre 2010 et 2015 en euros courants).
Les importations françaises de riz sont attendues en hausse de 10 % pour 2016/17 à plus de 540 000 tonnes, pour couvrir les besoins.
Pour mémoire, la production mondiale de riz s’élève à 485 Mt en 2016/17 alors que les utilisations sont estimées à 483 Mt. D’où une hausse prévisible des stocks mondiaux. Par ailleurs, les cours mondiaux sont orientés à la baisse.
Le Centre Français du Riz, centre de recherche de la filière, est dorénavant adossé à ARVALIS-Institut du végétal et la filière poursuit ses travaux sur la recherche variétale, en s’appuyant sur un conventionnement avec le CIRAD.

Le guide de culture lin oléagineux 2017 est disponible !

Terres Inovia publie son nouveau guide de culture lin oléagineux, culture de diversification qui peut être introduite dans une large gamme d’assolements. Outil précieux pour les agriculteurs et les techniciens, ce guide apporte conseils et expertises à chaque étape de la culture du lin oléagineux.

Un guide plus complet

Pour la première fois, lin d’hiver et lin de printemps sont réunis dans un même guide de 24 pages. 13 chapitres permettent de tout savoir sur la conduite de la culture du lin oléagineux : atouts, variétés, implantation, fertilisation, désherbage, régulateurs, irrigation, récolte et gestion des résidus. Tout au long des chapitres, le guide distingue entre lin d’hiver et lin de printemps pour présenter toutes les spécificités de la culture. On trouve ainsi un chapitre dédié à la culture intermédiaire avant lin de printemps. Il permet aussi de faire le point sur les maladies et les ravageurs. Pour terminer, on retrouve les grands rendez-vous de la culture.

Comment se le procurer ?

Le guide est accessible dans son intégralité en version PDF, dans la rubrique Publications / Guides de culture : http://www.terresinovia.fr/publications/guides-de-culture/guide-de-culture-lin-oleagineux-2017/.
Il peut également être commandé en ligne ou par téléphone au 01 30 79 95 40.
Ceux qui veulent approfondir la culture du lin oléagineux peuvent visiter à tout moment la rubrique lin en ligne sur www.terresinovia.fr.