Marché des céréales
LA BAISSE DES COURS SE POURSUIT
Blé
Les prix sont sous tension faute de nouveaux éléments et dans l’attente de la publication et de l’analyse du premier rapport USDA sur l’Offre et la demande mondiale de grain depuis le shutdown.
Les signaux de marchés semblent contradictoires.
D’un côté les chargements dans les ports français ont été corrects en décembre et restent sur une bonne dynamique en janvier. Selon FranceAgriMer, au 4 février, les embarquements vers les pays tiers s’élevaient à 5 Mt, soit une hausse de près de 15 % par rapport à la campagne précédente à la même date. Si l’Algérie reste notre acheteur principal (74 %), de nouvelles destinations commencent à apparaitre dans les line up. Ce qui pousse donc FranceAgriMer à revoir à la hausse ses prévisions d’exportations de 150 kt, à 8,85 Mt.
De l’autre côté, la concurrence reste vive, et notamment au départ des Etats-Unis, et la demande des fabricants d’aliments en blé tendre fléchit, tant en France qu’en Europe.
Les cours baissent de 2 à 3€T en portuaire et de 3 à 4€/t sur le marché intérieur.
Orge
Le prix de l’orge continue à se dégrader sur la scène nationale. Entre la baisse du marché à terme et de la prime de marché, le cours glisse pratiquement 10 €/t tant en portuaire que sur le marché intérieur. La demande export ne tire plus. Malgré des chargements observés à destination de l’Arabie Saoudite, on n’a toujours pas d’échos d’une nouvelle affaire conséquente avec ce pays. Et les embarquements du mois de janvier à seulement 130 kt sont très décevants.
Trop cher pour l’alimentation animale jusqu’à présent, les incorporations ont été réduite à leur minimum.
Ainsi FranceAgriMer révise à la baisse ses prévisions d’exportation à 2,9 Mt (-100 kt) ainsi que les prévisions d’utilisations par les FAB. Celles-ci sont évaluées à 950 kt (- 50 kt).
Maïs
Les cours du maïs s’inscrivent également en baisse, dans le sillage du blé et de l’orge.
Le contexte reste le même, malgré les ajustements de FranceAgriMer, le bilan français reste tendu et le prix national ne permet pas d’être compétitif pour expédier de la marchandise de manière importante vers nos clients de l’Union européenne. Cette situation favorise les flux d’importations dans l’Union qui progressent encore cette semaine pour atteindre 14,6 Mt.
Le stock de report augmente de près de 200 kt essentiellement en raison du réajustement à la hausse de la collecte nationale (+180kt) et d’un fléchissement des expéditions vers nos voisins européens (-80kt) à peine compensé par la hausse des utilisations en alimentation animale (+50kt à 3,3 Mt).