Marché des céréales
Les conditions climatiques toujours préoccupantes pour les céréaliers américains
Côté climat, les conditions américaines bénéficient de bonnes précipitations dans le Sud des Plaines et le Sud Est toute cette semaine, tandis que le Nord du Midwest et le Nord des Plaines demeurent, hélas, trop secs avec des températures inférieures aux normes saisonnières. Le Canada est aussi plus frais qu’à la normale mais la sècheresse persistante à travers la région des Prairies fait craindre pour l’humidité des sols. En Europe, les conditions demeurent sèches à l’exception des Balkans et de la région mer Noire. Les températures sont légèrement supérieures aux normes saisonnières sur le continent tandis qu’en Russie c’est une véritable sècheresse qui sévit en particulier dans les régions productrices de blé de printemps. En Argentine, les quelques pluies éparses enregistrées cette semaine ne suffisent pas compenser les mois entiers de sècheresse qui ont desséché les sols.
Du côté des échanges, la Tunisie était présente aux achats pour 100kt de blé tendre a priori d’origine russe ou des Balkans, et 100kt de blé dur cette semaine, tandis que la Thaïlande a acheté un Panamax de blé des Balkans qualité feed livraison septembre.
Evénement notable cette semaine, le Brésil a acheté du blé d’origine Nord-américaine. Ceci associé au fait que les conditions humides ralentissement les récoltes dans le pays expliquaient en partie le mouvement de hausse des cours sur le marché de Chicago. Les préoccupations liées à la sècheresse partout dans le monde ont fait le reste.
En Argentine, les producteurs ont toujours des difficultés à semer en raison de la sècheresse des sols. A la fin de la semaine dernière, les volumes de ventes domestiques s’élevaient à 170kt pour l’ancienne récolte, portant le total à 9,92Mt, tandis que pour la nouvelle, elles ne s’élevaient qu’à 100kt pour un total de 600kt vs. 4,8Mt l’année dernière.
Sur le marché Euronext, le blé meunier enregistrait également une belle hausse, liée d’une part au mouvement du marché américain, d’autre part au pessimisme ambiant quant à la pérennité du corridor d’exportation et aux menaces récentes contre la centrale de Zaporizhzhia en Ukraine.
Concernant les conditions de culture, le blé français était estimé à 81% « bon/très bon » vs. 83% la semaine précédente, et 64% en 2022.