Marché des céréales
VIVE CONCURRENCE SUR LE MARCHE MONDIAL
Blé
Le « shutdown » est levé, au moins jusqu’au 15 février. Le rapport USDA sur l’offre mondiale de grains devrait être publié vendredi prochain. Les données hebdomadaires sur les exportations américaines sont publiées au compte-goutte. Elles confirment ce que reflètent les prix mondiaux depuis plusieurs semaines : le blé américain a su se positionner et être compétitif tout au long de cette période. On y apprend notamment que dans la semaine du 14 au 20/12, du blé US HRW a été vendu à l’Egypte. Si cette information confirme que les acheteurs délaissent l’origine russe devenue trop chère, elle met également en lumière que la concurrence reste vive. Avec les Etats-Unis qui s’affirment dans la compétition mondiale et l’Argentine qui a finalement un disponible exportable de qualité conséquent, l’Europe risque de peiner à rattraper son retard.
Ainsi, le regain d’optimisme qui avait animé le marché à la suite de l’achat du GASC, l’office public d’achat égyptien, de 180 kt de blé français, s’est essoufflé ces derniers jours. Le cours du blé rendu portuaire perd 2 €/t à 3 €/t. Certains opérateurs craignent que les chiffres des exportations américaines de fin décembre à fin janvier n’apportent d’autres désillusions.
La capacité de la France à décrocher des affaires supplémentaires est fortement conditionnée au taux de change euro/dollar et à celui du fret. La faiblesse du dollar contre l’euro est un handicap pour les grains européens. De même, la baisse du fret ne joue pas en notre avantage. Autre point de surveillance : la logistique intérieure. Espérons que les mouvements sociaux ne viendront pas perturber la logistique sur cette seconde partie de campagne.
A noter cette semaine, les déclarations optimistes des russes et ukrainiens sur la prochaine récolte. Le président de l’Union céréalière russe a relayé l’optimisme des producteurs lié à une augmentation des surfaces des cultures et de bonnes conditions de culture. Il anticipe une récolte 2019 de blé à 75-76 Mt. En Ukraine, le discours officiel est sur la même tonalité.
Orge
Peu de nouveautés sur le marché mondial de l’orge. L’Arabie Saoudite reste toujours en retrait. La Jordanie poursuit ses appels d’offres sur la nouvelle campagne. Sur le marché français, on note toujours l’absence d’activité en rendu portuaire. Le cours de l’orge reste donc inférieur de 10 €/t à celui du blé sur le marché intérieur.
Maïs
Le cours du maïs décroche sur le marché à terme d’Euronext. Les prix glissent donc de 4 €/t cette semaine. Même si les prix se raffermissent quelque peu au départ de la Mer Noire, la pression des importations dans l’Union européenne reste vive et limite les ventes de maïs français vers nos voisins européens. En France, un nouveau bateau de maïs est en cours de déchargement en Bretagne, mais le total des importations françaises pourrait bien être moins élevé qu’initialement estimé par FranceAgriMer.